Le printemps des oxymores. Des talibans modérés au président normal

Jacques Tarnero

mardi 12 février 2013, par Desinfos

« Jamais la gauche n’est tant elle même que lorsqu’elle parle  » : cette fine remarque d’un éditorialiste s’appliquait il y a plus de trente ans au discours de Robert Badinter àla tribune de l’Assemblée nationale, plaidant pour l’abolition de la peine de mort. La parole fiévreuse du Garde des Sceaux disait bien plus que l’énoncé d’un nouveau projet de loi. Sa flamme rhétorique allait au-delàdu droit, elle disait une intime conviction philosophique, un nouveau commandement interdisant aux hommes de tuer, au nom de la loi des hommes. La France redécouvrait la force des mots : après le célèbre J’accuse, la parole de justice retrouvait le sens de la formule. En dénonçant l’horreur de l’homme coupé en deux, Badinter avait su donner, par une représentation terrifiante, toute la force répulsive du texte lui donnant droit.


Voir en ligne : http://www.causeur.fr/hollande-isla...


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