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Le terroriste Abu Jihad présenté par l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en super héros
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 6 mai 2012
dernière modification le 7 mai 2012

« Il faut obscurcir le jour à Tel Aviv...Tel Aviv sera fermé ce jour-là par le sang et la destruction... ». Ces paroles prononcées par le terroriste Abu Jihad – Le Père de la Lutte-, qui a assassiné ou fait tuer 125 personnes, ont été rediffusées par la télévision officielle palestinienne de l’Autorité palestinienne, entre autres nombreux hommages, à l’occasion de l’anniversaire de la mort du chef terroriste de l’OLP

Fondateur du Fatah et co-fondateur de l’OLP avec son ami Yasser Arafat, Khalil Ibrahim al-Wazir, plus connu sous le nom d’Abu Jihad – Le Père de la Lutte- a été l’un des terroristes palestiniens les plus sanguinaires, ne s’attaquant pas qu’à des cibles militaires mais surtout à des civils israéliens en Israël même. Ce sont 125 personnes qui ont été tuées au cours des attentats qu’il a organisés dans les années 60, 70 et 80. Avant son exil à Tunis d’où organisa la première Intifada sans pouvoir toutefois pouvoir en prendre le commandement puisqu’il fut assassiné à Tunis le 16 avril 1988. Sa mort fut attribuée à des services israéliens.

Glorification d’un chef terroriste sanguinaire présenté comme modèle à suivre

Cest avec un éclat particulier que l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a décidé de marquer l’anniversaire de sa mort cette année. Avec la rediffusion d’un long documentaire à sa gloire. Dans « Abu Jihad : la Révolution d’un homme ; un homme dans la Révolution » on entend le chef terroriste, présenté en héros et en modèle à suivre, tenir ces propos aux terroristes qui vont aller perpétrer une attaque contre des civils en Israël : « « Il faut obscurcir le jour à Tel Aviv...Tel Aviv sera fermé ce jour-là par le sang et la destruction... ».

Parmi les autres déclarations d’Abu Jihad les téléspectateurs ont entendu ceci : « Après avoir frappé le quartier général [ israélien ], si Allah le veut, nous fermerons les rues [ de Tel Aviv ]. Dans une rue, par exemple, nous retiendrons 500 personnes [ en otage ]. 500 personnes en même temps. Qui peut marchander alors ? Personne ne peut y entrer, sans la moindre exception, à moins que cela ne soit pour installer les explosifs et les fusibles. Cette personne pourra faire tout exploser à tout moment. Faire exploser leur bâtiment ou tout faire exploser et peu importe combien de personnes s’y trouvent. Notre poignard empoisonné s’enfoncera dans le cœur de notre ennemi et nous en ferons tomber le plus possible.

Nous voulons arriver en territoire ennemi —Israël— et être comme une forteresse unie. Lorsque nous arriverons, si Allah le veut, nous commencerons à tirer, à tirer sur notre ennemi. Nous creuserons dans sa gorge et son cœur en les massacrant comme nous l’avons dit. Nous voulons obscurcir le jour à Tel Aviv...Nous voulons transformer la journée de Tel Aviv en destruction, si Allah le veut. Nous transformerons le jour à Tel Aviv de telle manière qu’on s’en souviendra dans l’histoire de Tel Aviv comme d’un samedi noir, un dimanche noir. Tel Aviv sera fermée ce jour-là par le sang et la destruction ».

Au milieu de la tirade on voit l’image d’un bus israélien détruit dans un attentat planifié par Abu Jihad en 1968. Un narrateur en voix off déclare ensuite que Abu Jihad a « symbolisé la génération des commandants qui se sont battus, ayant adopté la voie de la résistance comme première et dernière solution pour la cause de la nation ».

L’Observatoire des Médias Palestiniens, Palestinian Media Watch, PMW, qui rapporte en détail cette glorification du chef terroriste note que ce documentaire « a été produit en 2010 sous les auspices et la supervision du député du Fatah Ashraf Jum’a. Le documentaire commence en expliquant que le film contient une séquence dans laquelle Abu Jihad « accomplit la préparation finale d’opérations d’auto-sacrifice dans la Palestine occupée ». PMW ajoute que « ce terme d’occupations en Palestine occupée se réfère à des attentats terroristes en Israël même. »

Le documentaire a été diffusé le 16 avril, jour « des célébrations pour sa mort en « martyr, d’autres parties en ayant été diffusées par la télévision officielle palestinienne en janvier 2012. Un autre film à sa gloire a été également diffusé le 16 avril 2012. La liste des attentats terroristes ayant fait des dizaines de victimes civiles israéliennes y est présentée comme autant de raisons d’admirer Abu Jihad. La terroriste Dalal Mughrabi, souvent présentée en héroïne par l’Autorité palestinienne, y est également encensée.

Pour que ne subsiste aucun doute quant à la valeur de modèle d’Abu Jihad le secrétaire de Mahmoud Abbas publiait un communiqué repris par le quotidien officiel palestinien Al-Hayat Al-Jadida du 17 avril dans lequel il dit : « Abu Jihad restera dans nos cœurs et dans nos veines. Il ne mourra jamais avec nous, mais sera renouvelé avec chaque jeune garçon, chaque fillette. Lorsque Abu Jihad est mort nous avons ressenti, j’ai personnellement ressenti comme tous ceux qui le connaissaient, que nous n’avions pas perdu qu’un symbole mais un père, un frère, un professeur et un idéal, un modèle en tout ».

L’agence palestinienne officielle Wafa glorifiait également « le Prince des Martyrs de Palestine », donnant également un aperçu des « hauts faits »du chef terroriste.

Par ailleurs, pendant toute la période des célébrations, entre le 27 mars et le 22 avril, le quotidien officiel palestinien, Al-Hayat Al-Jadida, rapportait la tenue de six événements sportifs, allant de tournois de ping-pong à des championnats de boxe dédiés à Abu Jihad.

L’Université ouverte de Bethléem marquait également cet anniversaire.

Le Musée Abu Jihad de L’université Al-Quds : le prophète Jésus Christ subit aussi les tortures des Juifs

Par ailleurs, l’Université palestinienne Al-Quds – Jérusalem- inaugurait en avril 2007 le Musée Abu Jihad pour les Affaires du Mouvement des Prisonniers, construit sur trois étages. Son but est de « refléter la volonté et les défis auxquels est confronté le peuple palestinien, peuple qui a subi et continue à subir la souffrance et la cruauté de l’occupation qui a transformé son existence en une grande prison. Ce musée est la voix et l’image qui raconte au monde entier la souffrance des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et à l’extérieur ». Il raconte « la souffrance des prisonniers palestiniens depuis les temps anciens....l’histoire du prophète palestinien Jésus Christ, que la paix soit avec lui, qui a enduré les sortes de tourment les plus durs aux mains des Juifs à Jérusalem...sur une route de douleur..ce prophète qui a subi les pires méthodes de torture qu’utilisent encore les Juifs jusqu’à ce jour contre son peuple qui souffre et ne se résignent pas malgré des milliers d’années de souffrance...Une souffrance unique...mais moderne. »

Pour arriver à ce musée, situé sur un campus universitaire à Abu Dies, rappelons-le, il faut passer par une route tortueuse et on y trouve également une reconstitution du « mur de l’apartheid ».Bref dans ce musée l’Autorité palestinienne, n’hésitant pas à réécrire l’histoire, a rassemblé tout ce qu’elle reproche à Israël et aux Juifs, depuis quelque 2.000 ans... Avec bibliothèque, visuels, etc. à l’appui.

Une visite guidée est organisée par Jahalin Tours. Elle n’est pas recommandée aux enfants de moins de douze ans. Des photos sont disponibles sur le site de cette agence

D’aucuns comparent ce musée à Yad Vashem... L’enseignement pour le moins particulier de ce musée s’inscrit donc dans le cursus des quelque 12.000 étudiants palestiniens qui fréquentent cette université Ce qui ne peut les inciter à vouloir la paix avec Israël...



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