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Tragédie des pacifistes d’Israël et autres bonnes âmes aveuglées
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 13 avril 2011

Dans une tribune publiée dans Ynet, le journaliste et auteur Giuilo Meotti, dresse in terrible constat qui montre qu’être un anti-sioniste de gauche ne protège en rien d’une haine anti-juive palestinienne bien ancrée chez au moins un Palestinien sur trois.

Un rappel nécessaire : la profonde haine anti-juive qui fait florès parmi les Palestiniens est un facteur crucial pourtant négligé....

C’est être complice des violences palestiniennes que de critiquer activement la politique d’Israël sans la connaître et sans voir ni vouloir savoir ce qu’elle est réellement , c’est-à-dire, prenant en compte le bien-être palestinien d’une manière exceptionnelle et autant que faire se peut dans le contexte d’un terrorisme palestinien plus ou moins actif selon que l’on est en Judée Samarie ou à Gaza. Et cela en dépit de la pluie de roquettes et autres missiles venus de Gaza, en dépit de l’enseignement de la haine anti-juive systématique de l’Autorité palestinienne dont on a vu récemment le résultat dans la tuerie d’Itamar . Il n’est pas indifférent de voir qu’un sondage d’un Institut israélo-palestinien vient de montrer qu’[un Palestinien sur trois approuve cette tuerie particulièrement barbare Ce qu’a relevé d’ailleurs PMW dans le quotidien palestinien Al-Hayat Al Jadida Et on ne peut que penser que c’est plus d’un Palestinien sur trois qui approuve la violence anti-israélienne si elle ne revêt pas cette forme extrême.
Un enseignement de la haine auquel, malheureusement, la France participe France qui vient de donner un énième coup de pouce en aidant sa télévision vecteur de haine A ce propos on se demande ce qu’a accompli à cet égard ou pour l’avancement de la paix entre les Palestiniens et Israël de la Représentante française au titre ronflant auquel vient de s’ajouter un autre titre tout aussi étonnant et qui, investie par l’UMP qui perd ici la boussole, est candidate aujourd’hui pour le poste de député des Français dans la zone Malte, Turquie, Israël. De cette candidate on peut lire qu’elle « a été prise à partie par le député Claude Goasguen. « Elle est trop pro-palestinienne pour nous représenter dans cette 8e circonscription (Israël, Malte, Turquie) où les Français d’Israël pèsent 70% de l’électorat » a lancé le président du groupe d’amitié France –Israël à l’Assemblée Nationale. » Et il n’aura pas été le seul à s’en indigner...
En effet, son action pour tempérer l’ardeur anti-israélienne de ses amis palestiniens – puisqu’elle revendique avoir pour amis des ministres palestiniens... - brille... par son absence. Quant à mettre sur un même pied un attentat-suicide palestinien avéré et ce qu’elle qualifiait de « brutalités israéliennes » supposées en recevant une poignée d’élèves israéliens et palestiniens à l’Assemblée Nationale – sa contribution à la paix...-, cela résume bien cette candidate....

Une haine anti-juive sans limites qui englobe les pacifistes israéliens, y compris anti-sionistes.

Une Tribune de Giulio Meotti, publiée le 12 avril 2011 dans Ynet, intitulée «  Juliano Mer dernière victime en date d’une longue lignée de pacifistes israéliens assassinés par des terroristes palestiniens » montre l’étendue de cette haine anti-juive palestinienne qui n’est guère motivée par de quelconques opinions politiques.

Une remarque à propos de cette Tribune : la formulation de l’auteur de ce texte par ailleurs édifiant, n’est pas acceptable lorsqu’il semble comprendre les assassinats de « colons religieux » ou de soldats israéliens. L’assassinat délibéré d’une personne désarmée reste condamnable, quelle que soit la personne tuée. Cette formulation n’est peut-être qu’une maladresse.

Ainsi, le meurtre de la petite Shalevet, bébé si plein de vie et enfant de « colons », assassinée par un sniper palestinien qui lui avait tiré une balle dans la tête alors qu’elle était dans les bras de sa mère est tout aussi effroyable que la manière terrible dont ont été tués des enfants et des adultes dans le Kibbutz pacifiste de Metzer. Un terroriste palestinien avait abattu à bout portant Matan, 5 ans et Noam, 4 ans, puis leur mère, Revital Ohayon, âgée de 34 ans et qui avait tenté de protéger ses enfants jusqu’au bout.
La liste des enfants israéliens tués de sang froid par des terroristes palestiniens est longue.Une étude leur a été consacrée...

Une vidéo rappelle le souvenir des 123 enfants israéliens tués entre 2000 et 2005, dont la petite Shalevet Pass,

Tribune de Giulio Meottei

« Bienvenue en enfer », annonce un graffiti peint sur la route de Jénine, la capitale des « martyrs palestiniens. » Trente kamikazes sont venus de cette ville de Cisjordanie. Ici, l’armée israélienne a combattu l’une de ses batailles les plus dures, elle s’y est frayé un chemin à travers des rues toutes piégées avec des explosifs.

Il s’agit de la ville même où le directeur et acteur israélien Juliano Mer-Khamis a été tué par un terroriste la semaine dernière. Mer a choisi Jénine pour construire son utopie de la tolérance. Sa vie et sa mort ont été la plus grande tragédie du pacifisme moderne. Les islamistes ne cachaient pas leur hostilité à l’art « déviant » de Mer-Khamis, qui aimait se faire appeler « 100% juif et 100% palestinien. »

Il y a dans la lignée de Mer toute l’histoire de la gauche anti-sioniste d’Israël. C’était le fils d’un Arabe chrétien qui était parmi les fondateurs du Parti communiste, l’utopie rouge bolchevique qui rejetait le projet sioniste, était fidèle à Moscou et militait pour un Etat bi-national.

La mère juive du metteur en scène, Arna Mer, a été une icône pacifiste qui, pendant l’Intifada s’est installée à Jénine pour créer le « Théâtre de la Pierre », un groupe expérimental pour les enfants palestiniens, où Mer-Khamis a également travaillé.

Arna Mer a remporté le « Prix Nobel alternatif » décerné chaque année par le Parlement suédois à des militants humanitaires. Elle préférait être appelée « palestinienne », et pas juive ni ou israélienne. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises lors d’émeutes protestant contre la politique israélienne dans les Territoires. Elle disait que « le sionisme est une idéologie raciste."

Pourtant, tout le pacifisme, l’idéalisme et le radicalisme de Mer-Khamis ne l’a pas protégé contre l’idéologie génocidaire à la quelle Israël a été confronté depuis sa création. Tout comme Massoud Mahlouf Allon, un immigrant juif religieux venu du Maroc, n’a pas été épargné par les terroristes parce qu’il donnait des couvertures aux Palestiniens les plus pauvres. Et comment pouvons-nous oublier tous les kibbutzniks israéliens pacifistes décimés dans les bus et les cafés pendant la Deuxième Intifada ?

Toutes ces attaques ont été d’autant plus terribles que les victimes étaient prêtes à donner des terres pour pouvoir coexister, parce qu’ils croyaient en Israël moral, juste, démocratique, égalitaire, meilleur.

Haine du Juif systématique

Le 5 Mars 2003 un kamikaze s’est fait exploser dans un bus qui arrivait à l’Université de Haïfa, tuant 17 personnes et blessant grièvement des dizaines d’autres. Cette université a une forte proportion de musulmans et de chrétiens parmi ses 13.000 étudiants et son corps professoral. Comme avec l’assassinat de Mer-Khamis, l’attentat visait à détruire l’idée même de toute coexistence. Abigail Little rentrait chez lui quand elle a été tuée. Elle appartenait à un projet judéo-arabe pour la paix.

Deux séries de meurtres brutaux ont eu lieu en Novembre 2002 à quelques jours d’intervalle. Douze Israéliens ont été assassinés à Hébron, et des hommes armés sont entrés dans le kibboutz Metzer, tuant cinq personnes. Les balles des terroristes ne font pas de distinction entre les colons religieux d’Hébron et les colombes libérales de Metzer. Les victimes à Hébron étaient tous des adultes, à Metzer, une mère et ses deux jeunes enfants ont été assassinés de sang-froid. À Hébron, la plupart des victimes étaient des soldats, à Metzer, toutes les victimes étaient des civils.

Ce qui est ironique, c’est que ce kibboutz a longtemps favorisé la coexistence avec les villages arabes voisins. Les enfants arabes allaient à Metzer pour jouer au basket et utiliser la piscine. Comme Mer-Khamis, le kibboutz s’oppose à la construction d’une clôture de sécurité entre Israël et la Cisjordanie. Les membres du kibboutz avaient déclaré que la clôture empêcherait les agriculteurs arabes d’accéder à certains de leurs champs en Israël.

Toutefois, ce pacifisme radical n’a protégé le kibboutz du crime perpétré cette horrible nuit qui ressemblait à la tuerie des Fogel à Itamar. Les petits enfants de Metzer ont été tués d’une balle dans la tête, assassiné dans leur lit, vêtus de leurs pyjamas et tenant leur ours en peluche. Ils sont morts dans les bras de leur mère, qui tentait de les protéger.

Lorsque Arna Mer-Khamis a créé son théâtre expérimental, il se composait de six garçons palestiniens. Cinq d’entre eux sont morts dans des attentats-suicides et en « martyrs. » Maintenant, le trou noir de la haine a englouti aussi le beau fils israélien de cette sombre utopie.

Le corps de Mer-Khamis a été transféré aux autorités israéliennes en passant par un checkpoint. Cela a été son triste retour à la réalité. Le Grec antique, Thucydide, a dit qu’il est normal que les enfants enterrent leurs parents, mais quand les parents enterrent leurs enfants, cela enfreint les lois de la nature et provoque la colère des dieux. C’est là la différence la plus importante et la plus triste entre Israël et le reste du « monde civilisé ». La haine ne fait pas de distinction entre des cibles juives.

Giulio Meotti, est journaliste à Il Foglio ; il est l’auteur du livre « Une nouvelle Shoah, l’histoire qui n’a jamais été racontée des victimes israéliennes du terrorisme. »



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