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Le hareng rouge de Hanan Ashrawi
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 17 mai 2010

Preuve que la campagne de spots télévisés de Palestinian Watch à Washington est nécessaire et efficace : Hanan Ashrawi la qualifie de « hareng rouge » - manœuvre de diversion- et tente de « tuer le messager... » ( kill the messenger )
C’est l’une des femmes fortes de l’OLP. Elle a cet inimitable débit de bulldozer couplé à une mitraillette. Et manie fort bien la langue dans laquelle elle s’exprime, débitant contre-vérités et horreurs sans coup faillir avec un aplomb et un dogmatisme inébranlables.

Certes elle est moins pourrie que la plupart des dirigeants palestiniens puisqu’elle a démissionné de son poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 1998 pour protester contre la corruption endémique de l’Autorité palestinienne. Mais elle n’a jamais démissionné en raison de la politique de terreur menée par les dirigeants palestiniens de l’époque. Et, contrairement à l’image angélique que donne d’elle Wikipedia, la fille de l’un des fondateurs de l’OLP est une idéologue confirmée et sa modération est toute relative.

Elle n’a jamais condamné le terrorisme en soi

Ainsi signait-elle certes en juin 2002 une pétition contre les attaques perpétrées par des bombes humaines. Oui, mais dans cette pétition ces attaques n’étaient pas condamnées en tant que telles, comme elles auraient dû l’être par quiconque ayant un minimum d’humanité, mais ne l’étaient que parce qu’elles entraînaient des résultats négatifs par rapport aux buts recherchés par les dirigeants palestiniens. Donc condamnés pour être contreproductifs.

Elle s’était d’ailleurs prononcée à plusieurs reprises pour l’utilisation de la violence. Notamment lorsque deux réservistes israéliens d’origine russe s’étaient perdus en regagnant leur base, avaient été arrêtés par la police palestinienne, emmenés au commissariat de Ramallah – où elle vit – et lynchés avec une violence inouïe avant que leurs corps soient traînés dans les rues de la ville derrière des véhicules pour le plus grand bonheur des habitants de la ville...On se souvient de ces images terribles de l’un des meurtriers exhibant fièrement à la fenêtre du commissariat ses mains sanguinolentes trempées dans le sang de l’un de ces hommes... [ On peut souligner au passage que l’un des assassins était serveur dans cet hôtel si raffiné et au service impeccable qu’est l’American Colony à Jérusalem et qui est le QG de la presse internationale ]

Très sollicitée alors par CNN et autres médias elle « excusait » ces meurtres particulièrement barbares en prétendant que ces réservistes avaient été pris pour des espions israéliens. Sans s’indigner le moins du monde de l’horreur qu’ils avaient subie...Mais en s’indignant des répliques israéliennes et prétendant que les Israéliens allaient détruire la ville dont, disait-elle, elle sentait la sol trembler...Elle réitère d’ailleurs ses propos dans un texte dans lequel elle fustige Israël, entre autres faisant sienne la légende du meurtre de Mohamed Al-Dura. Sa condamnation des lynchages n’est que de pure forme et elle la justifie dans la foulée. On voit donc ici nettement à qui on a affaire....

Son discours prononcé à Durban en 2001 – cette grand messe onusienne anti-israélienne et antisémite - est également significatif. Elle y accuse Israël de tous les maux possibles et imaginables dans un brûlot anti-sioniste d’une rare violence qui, de fait justifie un terrorisme contre lequel elle ne s’est jamais prononcée en raison de sa nature. On est loin de la Sainte Hanan de Wikipedia.

Une enseignante qui côtoie le terrorisme

Elle a été enseignante à l’université de Bir Zeit dès 1974 elle en est restée membre jusqu’en 1995. Cette université, aujourd’hui fief du Hamas, était décrite à ses débuts comme « l’incubateur du radicalisme intellectuel » palestinien. Un radicalisme qui n’a jamais été non violent. Parmi les étudiants il y avait, en effet, Marwan Barghouti ou Yahya Ayyash, qui y étudia l’ingénierie et mit ses études à profit pour transformer des Palestiniens fanatisés en bombes humaines.... Ce terroriste est aujourd’hui glorifié, parmi d’autres, par les dirigeants palestiniens...

Drôle de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de législateur

A la fin des années 90 elle a été ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Mais n’a apparemment rien fait pour protéger ses étudiants contre l’incitation au martyre des enfants alors systématiquement mis en place dans les médias officiels palestiniens... ni contre les syndicats d’étudiants affiliés à des mouvements terroristes.

Comme membre du Conseil Législatif palestinien, elle n’a rien fait pour s’assurer qu’une loi palestinienne soit promulguée contre les crimes dits d’honneurs....violences faites aux femmes dénoncées même par ceux qui ne sont pas tendres vis-à-vis d’Israël....
et qui perdurent aujourd’hui... Lors d’une récente conférence de presse, interrogée à ce sujet, la déléguée palestinienne en France estimait d’ailleurs que la résistance primait tout et que donc, en quelque sorte, le sort des femmes violentées ou tuées par des hommes de leur entourage pouvait attendre....

La campagne télévisuelle de Palestinian Media Watch fait mouche.

Alors que des négociations dites de proximité viennent de commencer entre les Palestiniens et Israël sous l’égide des États-Unis, PMW, Observatoire des Médias Palestiniens depuis 14 ans, a lancé une campagne d’information à Washington en diffusant sur de grandes chaînes américaines des clips très courts qui se bornent à monter Mahmoud Abbas et Salam Fayyad glorifiant le terrorisme, une attitude fermement condamnée par les États-Unis et la question posée est : «  si on glorifie les terroristes, comment peut-il y avoir la paix ? »

Fidèle à son orientation, PMW donne la parole aux Palestiniens eux-mêmes, à leurs dirigeants, leurs imams, leurs universitaires, leurs personnalités à travers leurs médias, leurs prêches, leurs manuels scolaires et n’intervient que pour déplorer que l’incitation à la haine et à la violence rende tout espoir de paix impossible. Et fasse des Palestiniens eux-mêmes des victimes comme on l’a vu avec l’incitation au martyre des enfants préconisé par Arafat en tête et contre lequel PMW avait agi en faisant savoir ce qui se tramait.

Ce clip fait mouche car il montre à Washington même, siège du gouvernement fédéral des États-Unis, une réalité déplorable, condamnée d’ailleurs par le Président Obama lui-même ou la Secrétaire d’État américaine

Le « hareng rouge » de Hanan Ashrawi qui entend « tuer le messager...

Preuve qu’il fait mouche : Hanan Ashrawi réagit. . Et qualifie ce document qu’elle ne peut démentir puisqu’il est véridique, de « Hareng rouge » - manœuvre de diversion-. En fait, et c’est classique, c’est elle qui utilise une manœuvre de diversion en tentant de noyer le poisson sous un tombereau d’accusations infondées destinées « à tuer le messager » - « kill the messenger » - c’est-à-dire tenter de discréditer celui qui donne une information ne vous convenant pas.

Et elle accuse Itamar Marcus de toutes sortes de turpitudes. Ce qu’avait déjà fait d’ailleurs Haaretz oui, vous savez, ce quotidien qui a fait son miel avec des articles écrits en se basant sur des documents volés par une femme soldat aujourd’hui accusée de haute trahison - Il est vrai que pour eux porter une kippa est synonyme d’extrémisme...voire pire sans doute. Et puis, faute d’arguments valables, justement on pointe un doigt accusateur...Mais les faits sont têtus et l’Autorité palestinienne et l’OLP – dont Hanan Ashrawi est toujours membre, comme elle est membre du Conseil Législatif Palestinien – approuvent et glorifient le terrorisme, donnant des terroristes en modèle à la jeunesse palestinienne. Pour son malheur et celui des Israéliens.



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