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60 ans sur la carte
Gerald M.Steinberg, Jerusalem Post | Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Article mis en ligne le 6 mai 2008

La plus grande réalisation d’Israël en 60 ans d’indépendance est de survivre - rester sur la carte comme Etat souverain, avec un statut égal aux autres nations dans le monde. Les nombreuses réussites économiques et culturelles ont aidé à contribuer à cette survie, alors que le désir de paix avec nos voisins demeure inaccompli, mais le triomphe est que nous sommes là.

L’objectif primordial du sionisme était et demeure le rétablissement de la souveraineté et de l’autodétermination pour le Peuple juif dans notre patrie. En plus d’accomplir le désir vieux de 2.000 ans de retourner en Eretz Israël, l’histoire de la persécution (particulièrement dans l’Europe chrétienne), les expulsions, et les pogromes culminant avec l’Holocauste ont démontré les dangers de la dépendance à d’autres. Dans le monde moderne, le Peuple juif ne pouvait que survivre, aussi bien physiquement et culturellement, en regagnant et en maintenant sin indépendance, égale aux nations chrétiennes d’Europe, aux Etats musulmans du Moyen-Orient, et aux autres dans le monde. L’alternative était de disparaître de la scène, avec la richesse de la langue hébraïque, et l’héritage de 4.000 ans d’histoire et de tradition juives.

Il y a soixante ans, alors que les Britanniques se préparaient à partir et les armies projetaient leur invasion, la plupart des observateurs et des homes politiques prédisaient un désastre à l’Etat juif naissant. Des dirigeants arabes, comme Azzam Pacha, qui était secrétaire général de la Ligue Arabe, se vantaient : « Ce sera une guerre d’extermination et un massacre capital dont on parlera comme des massacres mongols et des Croisades ». Des officiers supérieurs et des diplomates américains et européens considéraient les avantages apparemment énormes des Arabes, en armes, en population et en territoire, et pressaient les Juifs de ne pas déclarer l’indépendance.

A l’encontre de ces prédictions, la ténacité et la motivation des Israéliens, aidés par l’intense identification et le soutien de la Diaspora, on assuré l’indépendance de l’Etat juif.

Pour les “rejectionistes” arabes et musulmans (dont les Iraniens, qui prétendent à la direction de ce groupe), l’idée d’une souveraineté juive dans le “Moyen-Orient arabe” était et demeure inacceptable. Ce conflit fondamental, et non pas lié aux frontières, aux implantations et à l’occupation après 1967, est le cœur du conflit qui a conduit aux guerres d’agression et aux attaques terroristes massives contre Israël. Ce rejectionisme est souvent exprimé à travers des propositions « de solution à un Etat », l’annulation des symboles juifs de l’Etat d’Israël (dont le calendrier et le drapeau), et l’exigence que des millions d’Arabes qui prétendent au statut de réfugiés depuis 1948 ont un « droit de retour », et créeront ainsi une majorité arabe. De même, la tentative de dénier les 4.000 ans d’histoire de la Jérusalem juive, comme c’est indiqué dans les livres de classe palestiniens, et par Yasser Arafat au sommet de Camp David avec le Président Clinton en 2.000, reflète aussi cet effort de renverser le statut d’Israël comme Etat juif indépendant.

Les campagnes en Europe occidentale et ailleurs qui utilisent des qualificatifs comme “apartheid” et “raciste” en référence à Israël et au sionisme, et la stratégie des boycotts, des désinvestissements et des sanctions (BDS) font partie des efforts pour dénier la légitimité de la souveraineté juive. Il en est de même pour la couverture de condamnations des réponses d’Israël aux attaques terroristes et de la tentative de dénier à Israël le droit à l’autodéfense dont jouissent toutes les autres nations souveraines et indépendantes. De même, les fausses revendications de « crimes de guerre » et de « punition collective » sont constamment utilisées pour diaboliser Israël aux Nations Unies, et par les Organisation Non Gouvernementales (ONG) qui exploitent la rhétorique de la moralité pour diaboliser Israël. C’était aussi l’objectif principal de l’infâme Conférence de Durban en 2001, et la Conférence de Révision de 2009, qui doit être dirigée par l’Iran, la Libye et Cuba.

La déligitimation et la diabolisation du sionisme, et l’isolement d’Israël pour un traitement spécial, en éliminant le contexte du terrorisme palestinien et des autres attaques violentes, sont devenues la forme moderne de l’antisémitisme. Dans de nombreux exemples, en particulier chez les dirigeants des boycotts dans les églises et les universités britanniques, les thèmes de l’antisémitisme chrétien classique, dont les meurtres rituels, ont été revivifiés pour participer à l’intense propagande anti-Israël. Les quelques universitaires juifs déclarés qui font face à cette forme de racisme sont eux-mêmes soumis à des attaques antisémites.

Face à cette hostilité intense et permanente, la capacité d’Israël non seulement de survivre, mais de se développer, est la principale vérité qui marque 60 années d’indépendance. Avec les 6 millions de citoyens juifs d’Israël, dix fois la population de 1948, la langue hébraïque a été revigorée, et la culture juive a été préservée.

En même temps, le progrès vers l’acceptation de la souveraineté et de l’égalité juives parmi les nations du monde est douloureusement lent, et la lutte a été et continuera d’être épuisante. Mais il n’y a pas de meilleur choix - il n’y a pas d’alternative pour Israël et le Peuple juif.


L’auteur est directeur geénéral de l’ONG Monitor et président du Départment d’Etudes Politiques de l’Université Bar Ilan en Israël.



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