La parution du nouveau rapport annuel du département d’État sur le terrorisme. Sans les États qui appuient le terrorisme, les groupements de terroristes auraient bien plus de difficulté à obtenir les fonds, les armes, les explosifs, les refuges et les recrues dont ils ont besoin pour préparer des attentats et pour les exécuter.

Selon le rapport sur le terrorisme dans le monde que le département d’État vient de rendre public le 30 avril, « les États-Unis continueront d’insister pour que ces pays mettent fin au soutien qu’ils fournissent à des groupements terroristes. L’appui d’États au terrorisme a continué d’entraver les efforts visant à supprimer ce fléau. »

Tout aussi inquiétant est le fait que certains des pays qui fournissent une aide à des groupements de terroristes sont aussi en mesure de produire des armes nucléaires, biologiques et chimiques qui pourraient facilement tomber entre les mains des terroristes.

La Corée du Nord, Cuba, l’Iran, le Soudan et la Syrie continuent de figurer sur la liste des États qui ont appuyé le terrorisme en 2007, bien que certains d’entre eux coopèrent dans une certaine mesure à la lutte internationale contre le terrorisme afin de pouvoir être rayés de cette liste.

Selon le rapport, « le Soudan a continué de prendre des mesures importantes pour coopérer dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cuba, l’Iran et la Syrie n’ont cependant pas renoncé au terrorisme ou fait des efforts pour agir à l’encontre de groupements terroristes étrangers. L’Iran et la Syrie ont fourni fréquemment un refuge, des ressources importantes et des conseils à des groupements terroristes. »

Depuis l’attentat en 1987 qui a détruit un avion de la société Korean Airlines, la Corée du Nord n’a pas apporté son appui à des terroristes. Les États-Unis ont réaffirmé leur intention de rayer de la liste la Corée du Nord dès que ce pays prendrait des mesures pour mettre fin à son programme d’armement nucléaire.

Parmi les 5 pays figurant sur la liste annuelle, l’Iran demeure le principal pays qui appuie le terrorisme. D’après le rapport, « un élément très important de la stratégie nationale de l’Iran en matière de sécurité est sa capacité à exécuter des opérations de terrorisme à l’étranger. Les dirigeants iraniens estiment que cette capacité contribue à sauvegarder leur gouvernement en dissuadant les États-Unis ou Israël d’attaquer leur pays, en détournant l’attention des États-Unis, en renforçant l’influence régionale de leur pays par intimidation et en contribuant à chasser les États-Unis du Moyen-Orient. »

Par ailleurs, le rapport souligne que le Hezbollah, qui figure sur la liste des groupements terroristes du département d’État, joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de la stratégie de l’Iran en matière de terrorisme.

Les pays désignés comme fournissant un soutien fréquent à des actes de terrorisme dans le monde font l’objet de sanctions de la part des États-Unis. Ces sanctions consistent en :

• l’interdiction de leur exporter des armes et de leur en vendre,

• le contrôle des exportations d’articles à double usage (civil et militaire),

• l’interdiction de leur fournir une aide économique,

• une série de restrictions d’ordre financier et autre, telles que l’opposition à l’octroi de prêts par des organisations internationales financières, l’impossibilité d’obtenir un crédit d’impôt et d’exporter aux États-Unis en franchise de douane ainsi que l’interdiction de conclure des contrats relatifs à du matériel militaire.

(Les articles du « Washington File » sont diffusés par le Bureau des programmes d’information internationale du département d’Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)