Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Un conseiller du gouvernement : l’audience de la Cour Internationale de Justice de La Haye pourrait peut-être être annulée
Par Aluf Benn, Shlomo Shamir et Sharon Sadeh, Correspondants d’Haaretz
Article mis en ligne le 1er février 2004
dernière modification le 2 février 2004

Il y a seulement une légère chance que l’audience de la Cour internationale de Justice sur la barrière de sécurité de la Rive Occidentale soit annulée à cette étape, a dit dimanche le conseiller juridique du Ministère des Affaires Etrangères Alain Baker .

Les commentaires de Baker sont venus après que des officiels aux Nations unies aient indiqué vendredi qu’ils ne peuvent pas ignorer les objections que plus de 30 pays ont soumises quant à l’autorité de la Cour Internationale de Justice de La Haye pour décider sur la barrière et ont dit que l’audience elle-même étaient en doute.

Quinze membres de l’Union européenne et 10 membres en attente, aussi bien que les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Russie, l’Afrique du Sud et le Sénégal ont rejoint Israël pour sommetre des attestations à la Cour Internationale de Justice de La Haye, sur leur opposition à l’audience.

Plusieurs pays de l’Union Européenne , y compris l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, ont soumis leurs propres attestations séparées à la Cour.

C’est significatif, si quelque peu surprenant, que tant de pays soummettent des objections , a dit Alain Baker. Mais il a dit que cela ne signifie pas nécessairement que l’audience sera annulée à cette étape
.
« Les chances [d’annulation] sont très légères, » a dit Baker. « Peut-être à la fin. Nous devons passer par le processus entier. »

Le président de l’Autorité Palestinienne Yasser Arafat a dit qu’Israël doit coopérer avec la Cour.

« Ils ne peuvent pas l’arrêter... Ils essayent de mettre tous les obstacles devant cette Cour, mais on ne peut pas oublier que c’est une résolution des Nations unies et qu’ils doivent faire avec, » Arafat l’a dit à des journalistes dimanche après sa présence aux prières de la fête Al-Adha Eid dans une mosquée dans la ville de la Rive Occidentale de Ramallah.

La Cour est le corps juridique le plus élevé des Nations unies et a été saisi de l’affaire à la demande de l’Assemblée Générale. Sa décision sur la légalité de la barrière est consultative et non irrévocable, mais les deux côtés ont investi beaucoup d’efforts dans l’affaire parce que le résultat va probablement influencer l’avis international.

Le ministre des Affaires Etrangères Silvan Shalom a dit samedi qu’il espérait que les objections déposées convaincraient la Cour d’annuler l’audience sur la barrière « parce c’est une question politique, pas juridique. »

La plupart des pays qui ont mis en question l’autorité de la Cour ont aussi exprimé des réserves sur l’itinéraire de la barrière où elle dévie de la Ligne Verte dans la Rive Occidentale. L’Union Européenne a aussi exprimé son opposition avec l’itinéraire de la barrière.

Les officiels israéliens ont dit qu’ils étaient heureux que la plupart des démocraties importantes du monde partagent avec Israël l’opposition à l’autorité de la Cour Internationale, malgré la discussion sur l’itinéraire de la barrière. Les officiels ont dit qu’il était significatif que les pays qui s’étaient abstenus lors du vote de l’ONU sur l’audence, ont maintenant décidé de soumettre des attestations objectant à l’audience.

Dans une déclaration à la Cour Internationale de Justice de La Haye , qui doit se réunir le 23 février pour discuter de l’affaire, les Etats-Unis ont dit vendredi que la question de la barrière était une discussion politique et doit être résolue par des négociations entre les deux côtés.

Les commentaires américains reflètent les déclarations précédentes faites par Jérusalem et Londres s’interrogeant sur de l’autorité de la Cour.

« Nous croyons que la Cour ne doit pas et ne peut pas traiter avec cette question politique, qui doit être traitée par des négociations directes entre Israël et les Palestiniens, » a dit un officiel du Ministère des Affaires Etrangères à Jérusalem après qu’Israël ait déposé son attestation.

Le ministre du Cabinet palestinien Saeb Erekat a dit qu’il était irrité par l’opposition Américaine et Britannique à l’audience de Cour internationale de justice sur la légalité de la barrière.
« Je ne peux pas le comprendre, »a dit à l’Assoiciated Press, Erekat . « Nous cherchons à employer la diplomatie contre le mur en alllant au Conseil de Sécurité de l’ONU et son tribunal et nous trouvons ces pays, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, essayant de nous fermer la porte au nez. »

L’Autorité Palestinienne a dit samedi qu’il avait soumis une attestation formelle à la Cour soutenant son droit de décider sur la barrière de sécurité. Erekat a dit que la Cour avait « pleine juridiction » et que la position palestinienne avait été déposée jeudi sur la base de, comment la barrière, qui coupe profondément la terre palestinienne, a affecté la vie quotidienne des Palestiniens.

« Le fait qu’elle soit construite en territoire palestinien est une violation flagrante de loi internationale, » a-t-il dit à Reuters samedi.

Israël et d’autres parties intéressées avaient jusqu’à vendredi pour soumettre des arguments sur la question à la cour. Kol Israël a annoncé, cependant, que la dernière limite avait été prolongée de plusieurs jours.

En attendant, un officiel du Ministère des Affaires Etrangères Britannique a dit à Haaretz que la Ministre des Affaires Etrangères Symons pensait que l’audience « servirait à politiser la Cour dans une voie pour laquelle elle n’a pas été conçue. »

Le gouvernement Britannique exprimait toujours sa désapprobation de la barrière, qu’il déclare empièter sur la terre palestinienne et le Ministère des Affaires Etrangères a dit jeudi : « nos soucis touchent au rôle de la Cour, pas à la légalité de l’itinéraire de la barrière. Il reste à notre avis que la construction de la barrière sur la terre palestinienne est illégale. »

Madame Symons, qui a visité l’Autorité Palestinienne la semaine dernière pour voir la barrière, a dit que, en reconnaissant les soucis de sécurité d’Israël, « Nous ne croyons pas que la barrière de sécurité est sa juste place sur la ligne de 1967, là où elle doit être, ou en effet sur le côté israélien de cette ligne. »

Les officiels israéliens ont dit jeudi que l’attentat-suicide à Jérusalem a mis en évidence leur argument que la barrière est nécessaire. Dix Israéliens ont été tués et plus de 50 blessés dans l’attaque de l’autobus par unterroriste de la ville de Rive Occidentale de Bethléem et
le site Web de Ministère des Affaires Etrangères a montré la vidéo de la conséquence immédiate de l'attaque...

« Nous cherchons à donner aux gens la possibilité de voir par eux-même, particulièrement quand Israël comme victime est mise au banc des accusés à La Haye ... de voir,pourquoi nous avons besoin de la barrière, » a dit le porte-parole de Ministère des Affaires Etrangères Jonathan Peled.

Le service de sauveteurs de Zaka, dont les membres ultra-orthodoxes rassemblent les parties de corps après les attentats et assurent un enterrement Juif décent et approprié, a dit vendredi qu’il envisageait d’amener les restes carbonisés d’un d’autobus victime dans un attentat-suicide en Haye pendant les audiences, mais qu’il n’avait pas encore mis au point la logistique...



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH