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Pourquoi le Hamas choisit de s’en prendre aux points de passage ouverts entre Israël et Gaza ?
Par Mati Ben-Avraham | IsraelValley
Article mis en ligne le 21 avril 2008

La tentative d’attentat au point de passage Kerem Shalom qui s’est soldée par 14 blessés parmi les soldats israéliens témoigne de deux choses. Primo, le Hamas ne se veut apaisant qu’en paroles. Une opération de séduction destinée à duper les occidentaux d’une part et, d’autre part, les pragmatiques, soit les modérés dans le monde arabe. Dans les faits, il poursuit inlassablement, à savoir embraser la région

La tentative d’attentat de vendredi a nécessité six mois de préparation, d’observation, de relevés. La charge explosive était de l’ordre de une tonne et demi - deux tonnes. Imaginez le carnage, n’eut été le regard aiguisé d’un pisteur de l’unité bédouine.

Secundo, ce n’est pas par hasard si le Hamas choisit de s’en prendre aux points de passage ouverts entre Israël et la bande de Gaza, ces points où transitent quotidiennement le ravitaillement de base carburants, médicaments, engrais, produits de première nécessité permettant un fonctionnement minimal de l’économie locale.

C’en est même tout bête : plus la misère s’accroît, plus le Hamas dénonce le blocus israélien (car à chaque attentat, les autorités israéliennes ferment le point de passage pour un, deux ou trois mois) et plus ça marche.

Lisez donc, dans le dernier ouvrage de Régis Debray ” Un candide en terre sainte”, le passage consacré à la bande de Gaza pour constater que ça marche très bien !

Les aspects de la misère organisée prennent le pas sur ses causes : le Hamas a parfaitement saisi les principes de la manipulation de la crédulité au mieux, de la propension à la haine au pire.

Cela dit, le comportement du Hamas est des plus logiques dans la mesure où ce mouvement ne cache pas son intention de liquider l’Etat d’Israël. Ce qui l’est moins, c’est la manière dont Israël traite le problème. A l’évidence, le harcèlement prôné par la classe dirigeante du pays montre ses limites. Il n’a pas empêché le Hamas de planifier un attentat d’une telle envergure, de mettre le dispositif en place, au mépris des moyens d’observation utilisés par l’armée israélienne.

Il en fut de même, d’ailleurs, lors de deux dernières actions meurtrières du Hamas : l’attaque à Nahal Oz et l’embuscade tendue à une unité de l’armée. Ce qui dénonce une carence, au niveau de la collecte d’informations, des services de renseignements et militaires et civils.

La question d’une opération d’envergure, pour mettre fin à la mainmise du Hamas sur la bande de Gaza, se pose donc à nouveau. D’autant plus que les roquettes continuent à pleuvoir, c’est le mot, sur les localités du Neguev occidental.

Lors d’une interview publiée vendredi, le premier ministre n’a pas fait montre d’enthousiasme face à cette éventualité. Il a prôné la patience. Mais voilà, l’échec de l’attentat de vendredi a tenu à un fil. En tel cas de figure, le gouvernement peut-il s’autoriser le risque que comporte tout attentisme ?

C’est la question qui circule aujourd’hui, aussi bien dans la classe politique que dans la rue.



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