La journée d’aujourd’hui [Lundi] a été le théâtre de diverses manifestations arabes israéliens de soutien au Hamas. Mais c’est surtout à Jérusalem que les événements ont été violents, et ont failli coûter la vie à deux Juifs israéliens. Pour la première fois depuis longtemps, la « rue principale » de la partie orientale de la capitale, la fameuse rue Salah’ A-Din, s’est transformée en champ de bataille et en déversoir de haine antijuive.
Des centaines de jeunes, en partie cagoulés, brandissant des drapeaux du Fatah et du Hamas, ont défilé dans l’artère et ses rues adjacentes, hurlant, jetant des pierres contre les véhicules israéliens et incendiant des poubelles.
Parmi ces véhicules, celui de deux employés municipaux, qui s’est trouvé coincé par des poubelles enflammées et entouré de dizaines d’Arabes vociflérants. Ces derniers ont commencé à lapider la voiture, brisant les vitres, les autres frappant avec tout ce qui se trouvait à portée de main. Le conducteur, Moché Ephraïm, n’a pas perdu son sang-froid, et a réussi, après quelques minutes à extraire son véhicule et à quitter les lieux, en montant sur un trottoir qu’il avait reperér. Sa collègue et lui-même en ont été quittes pour une peur bleue. « Si nous n’avions pas réussi à fuir, ils nous auraient extraits de la voiture, et lynchés » indique Moché. Il avoue qu’il n’en croyait pas ses yeux : « Nous nous sommes trouvés au milieu d’une scène d’apocalypse, et j’avais du mal à réaliser que tout ceci se passait à Jérusalem, en plein centre, non loin d’une station de police et d’un tribunal »
Des forces importantes de gardes-frontière et de la police montée sont arrivés sur les lieux et on procédé à quelques arrestations. Le maire de Jérusalem, Ouri Loupoliansky, a reçu les deux miraculés, et a confirmé « qu’il a de plus en plus d’informations sur des éléments venus de l’extrérieur de Jérusalem et qui tentent d’attiser la population arabe de la ville. » Cependant, a-t-il précisé, « la municipalité ne cédera pas, et continuera a fournir tous les services municipaux dans tous les quartiers de la ville ».
Les « petits événements » d’aujourd’hui annoncent les grands mouvements de demain. Cette poussée de fièvre et de violence à quelques centaines de mètres de la rue Yaffo, du Kotel ou de Mea Shearim, devrait résonner comme une sonnette d’alarme chez tous ceux qui ont en charge la sécurité des habitants juifs et la préservation de la Capitale d’Israël.
Du Nord au Sud du pays, avec comme point central et symbolique Jérusalem, il y a aujourd’hui face à face, deux populations, dont l’une, fanatisée, haineuse et violente, n’attend que le jour où elle pourra marcher victorieusement sur l’autre.