La Maison Blanche a réclamé dimanche la fin des violences entre Israéliens et Palestiniens sur la bande de Gaza et la reprise des discussions suspendues par l’Autorité palestinienne avec Israël. « La violence doit cesser et les discussions doivent reprendre », a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.

L’Autorité palestinienne a décidé de suspendre tout contact avec Israël à cause d’une offensive israélienne dans la bande de Gaza dans laquelle 70 Palestiniens ont été tués depuis samedi.

L’offensive lancée samedi pour faire cesser les tirs de roquettes de la bande de Gaza, contrôlée depuis juin 2007 par l’organisation radicale Hamas, sur le sud d’Israël, ainsi que la suspension des contacts entre l’Autorité palestinienne plus modérée siégeant en Cisjordanie portent un coup redoutable aux discussions de paix relancées en novembre lors de la conférence d’Annapolis (Etats-Unis).

Israéliens et Palestiniens plus modérés s’étaient alors engagés sous l’égide du président George W. Bush à reprendre immédiatement des négociations enlisées pour résoudre un conflit vieux de soixante ans et pour parvenir à un accord de paix avant fin 2008, donc avant la fin de la présidence Bush.

C’est dans ce contexte volatil que la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice doit repartir lundi pour le Proche-Orient.

Devant l’aggravation de la crise, la Maison Blanche avait appelé samedi soir à la fin des violences, mais avait aussi affirmé le droit d’Israël à se défendre contre les tirs de roquettes.

"Les Etats-Unis regrettent les pertes en vies humaines israéliennes et palestiniennes et lancent un appel à la fin des violences et de tous les actes de terrorisme dirigés contre des civils innocents’, avait dit M. Johndroe à Crawford (Texas, sud), où M. Bush séjourne depuis vendredi dans son ranch.

Mais M. Johndroe avait établi une « nette différence » entre les tirs de roquettes palestiniens et la réaction d’autodéfense israélienne.