La municipalité de Jérusalem prévoit la construction de 40 000 nouveaux appartements les dix années à venir, y compris dans des quartiers juifs de Jérusalem Est. Les plans de construction ont déjà été approuvés, a déclaré la ville. Parmi ces 40 000 appartements, 8 000 sont déjà en vente tandis que 30 000 sont à des étapes différentes de leur construction.

L’annonce de la municipalité est venue un jour après qu’une polémique a éclaté sur la politique de construction du gouvernement à Jérusalem. Certains officiels du ministère du Logement avaient accusé le Premier ministre de freiner les constructions à Jérusalem - de les interdire même au delà de la Ligne verte - à quoi le Bureau du Premier ministre avait immédiatement réagi.

Le Premier ministre a toujours répété qu’il n’y aurait pas de discussion sur le statut de Jérusalem, qui ne serait pas traitée selon les mêmes normes que celles appliquées dans les Territoires.

Parmi les appartements en vente sont concernés 300 logements dans le quartier de Har Homa dont la construction pour un peuplement juif a soulevé une désapprobation internationale, dont celle des Etats-Unis pourtant plus pragmatiques et sensibles à la réalité du terrain. D’autres logements sont situés à Pisgat Zeev ou Ramot, des quartiers développés par Israël après la guerre de 1967, et situés dans l’Est de Jérusalem, au delà de la Ligne verte.

180 000 Israéliens vivent dans ces quartiers qui sont supposés rester sous souveraineté israélienne dans tout traité de paix.

La municipalité continue de construire dans Jérusalem, tandis que les Palestiniens réclament Jérusalem Est - y compris tous les lieux saints - comme capitale de leur futur Etat.

La ville rapporte que Jérusalem manque de logements, ce qui engendre une hausse des prix à la vente et des loyers, empêchant les jeunes couples de rester ou de s’installer. La municipalité souhaite rendre la capitale davantage attractive pour les jeunes et les classes moyennes.