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Crise humanitaire à Gaza : Israël dénonce une « mise en scène »
Interview de Itzhak Levanon, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies à Genève.
Article mis en ligne le 23 janvier 2008

Israël autorise à nouveau la livraison de carburant et de médicaments à Gaza. Le gouvernement Olmert exige néanmoins l’arrêt complet des tirs de roquettes. Soumis aux pressions de « la communauté internationale », Israël a assoupli hier le blocus imposé depuis cinq jours à la bande de Gaza. Le gouvernement d’Ehud Olmert a notamment autorisé la livraison de 360 000 litres de mazout destinés à l’unique centrale électrique du territoire.

En Suisse, le Comité international de la Croix-Rouge s’est inquiété des risques d’« effondrement total » des infrastructures. « Nous avons demandé à Israël de lever immédiatement toutes les mesures de rétorsion », a indiqué son porte-parole.

« Il n’y a pas de crise humanitaire, mais une mise en scène pernicieuse du Hamas », affirme de son côté Itzhak Levanon, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies à Genève.

Le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’ONU, John Holmes, s’est élevé contre la « punition collective » infligée aux habitants de Gaza. Que répondez-vous à cette accusation ?

Depuis plusieurs années, les habitants de Sderot et du sud d’Israël vivent sous le feu des extrémistes palestiniens. C’est un état de fait que le gouvernement israélien ne saurait tolérer. Il agit comme tout autre gouvernement à sa place. Il protège ses citoyens : c’est son devoir. En outre, il est faux de parler de punition collective. La « punition collective », ce sont les dirigeants palestiniens du Hamas et du Jihad
islamique qui l’appliquent en détournant l’aide internationale qu’ils reçoivent.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (l’Unwra) a néanmoins annoncé qu’elle risque d’interrompre son aide alimentaire...

Il n’y a pas de crise humanitaire, mais une mise en scène pernicieuse du Hamas. Ses dirigeants sont assez cyniques pour exposer délibérément les leurs au froid.

L’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza n’a jamais cessé. Si Israël, qui en assure la plus grande partie, a réduit la distribution d’électricité, il ne l’a pas arrêtée. Les descriptions que diffuse ici la presse sont très exagérées.

Le CICR indiquait lundi que l’armée israélienne avait interdit l’accès de Gaza à l’un de ses camions chargé de médicaments et de matériel humanitaire...

L’immobilisation d’un véhicule ne peut suffire à provoquer de la pénurie. Gaza ne manque pas de médicaments : les organisations internationales en reçoivent très régulièrement. Notre objectif est double. D’un côté, nous entendons préserver la population civile palestinienne. De l’autre, nous prendrons contre les responsables toutes les mesures qu’exige l’éradication du terrorisme. Les dirigeants du Hamas semblent avoir compris le message : depuis 24 heures, ils ont de manière substantielle réduit les tirs de roquettes contre Israël. Le calme ne reviendra vraiment que lorsque ces tirs auront cessé.

Les Nations Unies ont convoqué à Genève une session spéciale du Conseil des droits de l’homme. Israël a décidé de boycotter la réunion. Pour quelles raisons ?

Dans ce Conseil, les pays arabes et musulmans disposent d’une majorité automatique qui leur permet de demander sa convocation lorsqu’ils y trouvent un intérêt politique. Les mêmes se gardent pourtant de le faire dans des situations qui ne présentent pas moins de danger. Il y a là une farce et une déroute morale que nous ne sommes pas les seuls à dénoncer. Les Etats-Unis boycotteront également la session spéciale.


Jean-François Verdonnet - Tribune de Genève



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