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Liban : première sortie publique de Nasrallah en plus d’un an, pour l’Achoura
Orange | AFP
Article mis en ligne le 19 janvier 2008

Le secrétaire général du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, assistait samedi matin aux commémorations de l’Achoura, dans la banlieue sud de Beyrouth, pour sa première sortie publique depuis plus d’un an, a constaté une journaliste de l’AFP. Le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours pour l’occasion, est apparu au milieu de mesures de sécurité renforcées et a pris la tête de la procession rassemblant des dizaines de milliers de fidèles qui sillonnait les rues de la banlieue sud, fief du puissant parti chiite.

La télévision du Hezbollah, Al-Manar, a fait état de la participation d’un million de fidèles à l’appel du leader chiite.

« Mon Dieu, protégez Nasrallah » et « Mort à l’Amérique, mort à Israël », scandait la foule, sous des applaudissements nourris en brandissant des portraits du chef du Hezbollah, qui s’est joint par surprise à la procession près d’une heure après son début.

Depuis la fin de la guerre de juillet-août 2006 entre le Hezbollah chiite et Israël, M. Nasrallah n’était apparu qu’une seule fois en public, quelques semaines après la fin du conflit.

Menacé de mort par l’Etat hébreu, il a évité de participer à des commémorations religieuses ou des rassemblements politiques, préférant prononcer ses discours à la télévision d’un lieu tenu secret.

Cette apparition du chef chiite intervient alors que le Liban est plongé dans une grave crise politique depuis plus d’un an et confronté à la vacance de la présidence de la République depuis près de deux mois.

Le Hezbollah est à la tête de l’opposition soutenue par Damas et Téhéran engagée dans un bras de fer avec la majorité antisyrienne, appuyée par l’Occident.

La majorité libanaise et Washington accusent la Syrie d’entraver tout accord politique au Liban, où l’élection présidentielle devant le Parlement a été reportée à douze reprises. Elle est désormais prévue lundi.

La Syrie, ancienne puissance de tutelle, a retiré ses troupes du pays du Cèdre en avril 2005 sous la pression de la communauté internationale et de la rue libanaise.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, engagé dans une médiation entre l’opposition et la majorité, tente de faire accepter par les deux camps un plan adopté début janvier par la Ligue arabe et prévoyant l’élection « immédiate » du chef de l’armée le général Michel Sleimane à la présidence, puis la formation d’un gouvernement d’union nationale.

La tension au Liban est alimentée par la vague d’attentats depuis 2004 contre des personnalités antisyriennes, un responsable de l’armée ou encore la Force intérimaire des Nations unies (Finul) déployée dans la sud du pays.

Le dernier attentat en date, mardi dernier près de Beyrouth, a en outre visé une voiture de l’ambassade des Etats-Unis, et entraîné la mort de trois civils.



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