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Pas le moindre regret
Par Yoel Marcus - Haaretz, 6 janvier 2004
Article mis en ligne le 15 janvier 2004

Eitan Ronel, un lieutenant-colonel à la retraite, a rendu ses insignes au chef d’état-major cette semaine, accompagnés d’une lettre pleine d’amertume. « La vie humaine a perdu sa raison d’être et les valeurs avec lesquelles nous avons été éduqués, telle que la pureté des armes, ont pris la tournure d’une mauvaise blague » a-t-il déclaré au Haaretz du 4 janvier. 

Les protestations de Ronel contre l’attitude de Tsahal dans les territoires ne sont ni les premières ni les dernières. Les pilotes de réserve, les commandos d’état-major et les élèves de terminale l’ont fait avant lui. Et avant eux, quatre anciens chefs du Shin Beth et un ancien chef du Mossad. Pour couronner le tout, nous avons les associations Betselem et Gush Shalom en plus des Beilin, Sarid et Burg qui ont à cœur la paix avec les Palestiniens et partagent leur douleur. Nous avons des comités d’enquêtes qui s’interrogent sur le comment et le pourquoi de la mort de femmes et d’enfants palestiniens lors de telle ou telle opération. Nous avons une Haute Cour de Justice que tout Palestinien peut saisir. Nous avons des médias qui ne passent sous silence aucune injustice ni aucun faux-pas. Nous avons des chroniqueurs dont les cœurs souffrent avec ceux des Palestiniens. 

Ce que j’aimerais savoir c’est pourquoi il n’y a personne de l’autre côté s’insurgeant contre la politique de haine et de sang de l’Autorité palestinienne. Où est leur Betselem ? Où sont les objecteurs de conscience palestiniens qui s’opposent au meurtre de femmes et d’enfants ? 

Comment se fait-il que lorsque des civils sont tués accidentellement au cours d’une de nos opérations militaires, tout le monde exige immédiatement une enquête, alors que leurs terroristes-suicides n’hésitent absolument pas à monter dans un bus bondé d’enfants ou d’entrer dans un restaurant et de se faire exploser, pleinement conscients des morts qu’ils entraînent avec eux ? Non seulement personne ne les dénonce, mais leurs familles sont traitées avec respect et se voient attribuer pensions et allocations. 

Tandis que nous discutons âprement des différentes façons de résoudre le conflit, le gouvernement palestinien n’en à qu’une : celle de la violence. Dès le berceau, les Palestiniens sont abreuvés de haine d’Israël ; dès leur plus tendre enfance, on leur inculque que le sort de tout Juif est de mourir. Dans leurs manuels scolaires, on ne dit pas, évidemment, que ceux qui leur ont usurpé leurs droits étaient les pays arabes qui, en 1948, ont envahi la terre qui leur avait était attribuée par le plan de partition de l’ONU. On ne dit pas qu’ils ont été libérés de l’occupation arabe qu’en 1967- par Israël. En réalité, cela a été plus facile pour eux d’aspirer à un Etat indépendant sous contrôle israélien que cela l’aurait été sous domination jordano-égyptienne. A chaque fois que l’on parvient à un moment historique - les accords d’Oslo, l’initiative Clinton-Barak- c’est là qu’ils perpètrent leurs attentats-suicide au cœur de la population israélienne. Les Palestiniens ont franchi toutes les limites. Ils ont transformé les pacifistes israéliens en radicaux, les poussant à une coléreuse rébellion contre leur environnement. Mais alors que nous réagissons, que nous nous torturons l’esprit, alors que nous n’arrêtons pas une seconde de nous demander si nous n’avons pas exagéré et qu’il est peut-être temps d’arrêter, les Palestiniens n’ont jamais exprimé le moindre regret concernant une attaque, quelque soit son importance ou sa cruauté. Au lieu que l’Autorité palestinienne contrôle le Hamas, c’est le Hamas qui donne le ton. Même en temps de douleur et de souffrance, les deux peuples se situent à deux extrémités opposées. Quand nous enterrons nos morts, nous pleurons silencieusement sur leurs tombes. Chez eux, chaque enterrement devient une démonstration de haine et d’incitation contre Israël. 

Un débat houleux divise la société israélienne. Le gouvernement est critiqué pour ne pas faire assez pour mettre fin au conflit. Avant les Intifadas, il y avait des signes précurseurs d’une possible coexistence. Des dizaines de millier d’Israéliens se rendaient dans les territoires pour soigner leurs dents, pour réparer leurs voitures, pour aller au marché. Des centaines de millier de Palestiniens travaillaient en Israël. Aujourd’hui, le seul contact se fait par le canon d’une arme, un barrage de l’armée, un hélicoptère, des missiles Qassam et des ceintures d’explosifs. Les opérations de représailles de Tsahal sont peut-être brutales, mais il y a également des gens qui compatissent pour le sort amer des Palestiniens. Ici, on trouve de la colère mêlée à de la compassion ; là-bas, on trouve de la colère mêlée à de la haine. En Israël, sous la surface apparente, demeure toujours un espoir de paix. Chez eux, la haine est totale et aveuglante. Pourtant ils ont, déployée sous leurs yeux, la feuille de route de Bush qui leur donne un Etat indépendant. Et pourtant, ils ne veulent pas franchir la première étape qui puisse leur ouvrir la porte de cet Etat : démanteler les infrastructures terroristes. Abou Mazen a été renvoyé et Abou Ala suivra les ordres d’Arafat qui n’a d’autre mère que le terrorisme.

Ce n’est pas une barrière qui changera les choses, mais plutôt l’abandon par les Palestiniens du mur de la haine qu’ils ont bâti entre les deux peuples.

 
Lettre d’information éditée par l’Ambassade d’Israël en France
Dina Sorek, Ministre-conseiller à l’information près l’Ambassade d’Israël à Paris


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