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Terra sancta...le refus palestinien de la coexistence
albert pignon
Article mis en ligne le 14 janvier 2004

De nombreuses études, enquêtes et sondages réalisés ces derniers temps montrent que plus de trois palestiniens sur quatre refusent tout compromis avec Israël, quelles qu’en soient les conditions.

Contrairement à ce que cherche à faire admettre une certaine gauche nostalgique d’une gloire passée, aussi bien en Israël qu’en Occident, Israël n’a pas de véritable interlocuteur, ayant le pouvoir et le désir de signer « une paix des braves ». L’Autorité Palestinienne n’a de cesse de diffuser des propos haineux dans les médias et continue de former de futurs terroristes par l’éducation agressive prodiguée dans les écoles et par les sermons enflammés dans les mosquées. La tendance, ici, est à l’escalade et non à l’apaisement.

Un exemple : aujourd’hui les enfants Palestiniens collectionnent des cartes de jeu, type Pokemon, glorifiant les actes de terreur ; si l’enfant réunit 129 images, il gagne un prix, ordinateur ou vélo… Alors les enfants se ruinent pour acheter les albums et obtenir la bonne collection. Un instituteur s’émeut de la diffusion de tels albums (32.000 par mois et 6 millions de cartes vendues à ce jour) : « Ces enfants sont convaincus que le martyre est un acte sacré, religieux et digne du plus grand respect… cette diffusion d’images va les inciter plus tard à se transformer en bombes humaines… ». Il en est de même de la diffusion de milliers de colliers à l’effigie de martyrs célèbres. Un père de famille est amer : « En fin de compte, ces colliers glorifient l’acte du martyr, et moi je vais perdre un fils… » Aujourd’hui ces quelques hommes qui s’indignent forment une minorité impuissante.

Par l’éducation et la propagande officielle, la raison de vivre de la jeunesse est devenue le désir de mourir et d’infliger la mort à un maximum de gens (le leitmotiv est « notre désir de mourir est plus fort que le désir de vivre des Israéliens »). Il est urgent que les Palestiniens puissent trouver une issue à ces perspectives morbides.

L’humiliation d’Ahmed Maher

Je me souviens de ce camarade de classe du lycée, un gamin frêle et timide. Quelle ne fut pas mon émotion de le voir à la télévision, un homme chétif et pâle arrosé par les chaussures de voyous Palestiniens, sur le mont sacré du Temple, l’empêchant de prier dans la mosquée d’el Aqsa !

A sa sortie de l’hôpital Hadassah, où il a repris ses esprits, ne voulant pas envenimer la situation, il a simplement dit « h’aga bassithah », c’est peu de choses.

Non cet homme ne méritait pas un tel traitement, d’autant plus qu’il représentait un pays ami, l’Egypte, en tant que ministre des Affaires étrangères, et qu’il venait aider les parties à trouver la voie étroite de la paix ! Le journal palestinien paraissant à Londres al Quds al a’rabiya a encensé les voyous qui ont tabassé Ahmed Maher !

L’exutoire de la rancœur iranienne

L’Iran vient de subir un tremblement de terre meurtrier : plus de 40.000 morts ! Ce pays annonce qu’il accepte l’aide de tous les pays, sauf celle d’Israël. En refusant les experts israéliens qui se trouvent à 2 heures d’avion, les ayatollahs savaient pertinemment qu’ils laisseraient mourir des vivants sous les décombres.

Quelle perversité politique ! L’Iran n’a pourtant aucun conflit d’intérêt avec Israël - ce pays qu’il écarte des secours -, ni de dispute territoriale ou financière. Alors ? Ayant de plus en plus de mal à maintenir leur dictature intégriste, les ayatollahs canalisent la rancœur du peuple iranien vers un ennemi tout désigné, l’état juif.

Les ayatollahs ne font que reproduire un schéma vieux comme le monde, déjà utilisé sans succès par un de leurs ancêtres, le premier ministre d’Assuérus, Haman. Depuis la création de l’état d’Israël en 1948, les Etats arabes sont aussi passés maîtres dans l’usage de cet exutoire.

La gauche s’enlise

Depuis Oslo, la gauche est en perte de vitesse et elle recherche un nouveau souffle. Il est regrettable qu’elle utilise dans ce but des « coups tordus » qui dévalorisent la démocratie israélienne et nuisent à sa crédibilité :

délégitimation de la nation juive par des révisions historiques douteuses, par la négation de l’existence d’un Temple de Salomon à Jérusalem, par exemple ; déstabilisation du pouvoir élu par un accord virtuel avec l’ennemi, signé en grande pompe, sans aucun mandat, par trois éminents dignitaires de la gauche extrême ; volonté de démoraliser l’armée en incitant quelques pilotes à la retraite à s’insurger contre les attaques ciblées préventives de terroristes, en appelant 13 combattants de Tsahal à déserter, en montant des opérations-commando contre la barrière de sécurité… Ces différentes actions ne prêtent pas à conséquence sur le plan intérieur, auquel elles sont pourtant destinées. Elles sont nuisibles du fait qu’elles donnent une image déplorable d’Israël à l’étranger. En effet les médias européens ont tendance à amplifier les travers de la société israélienne, en donnant, dans ce cas précis, la fausse image d’une rébellion de toute la société contre un gouvernement autoritaire, là où il n’y a qu’un abus de la liberté démocratique par quelques militants excités ou anarchistes.

Les élites intellectuelles et universitaires sont, en grande partie, responsables de l’enlisement actuel de la gauche, car elles sont « suffisantes » et pas du tout à l’écoute du terrain et de sa réalité. Elles manquent de discernement et ne recherchent malheureusement qu’à perpétuer leurs monopoles et leurs avantages.

La barrière de sécurité

Le premier attentat-suicide date de mai 1994. Depuis, on a compté plus de 1.300 morts ! Les différents gouvernements israéliens ont attendu 9 ans avant de se résoudre à construire une barrière, rendant plus difficile le passage des terroristes sur le territoire israélien. Coûteuse, cette barrière est normalement inopportune.

La poursuite de la guerre d’usure imposée par l’Autorité Palestinienne à Israël comme moyen de négociation a entraîné cette solution extrême. Contrairement aux allégations des médias étrangers hostiles, cette barrière n’est ni étanche, ni opaque, ni complète. Il y a des dizaines de points de passage, moins de 3% de la clôtures est un mur opaque, et vu son prix (2,5 milliards $ pour 728 km), elle ne sera complète que dans quelques années. Il y a lieu de noter deux avantages indirects majeurs de cet investissement coûteux : le vol de dizaines de milliers de véhicules et d’engins passant en territoire autonome chaque année pourrait diminuer, voire disparaître. Les entrées illégales de dizaines de milliers de Palestiniens venant grossir la population arabe d’Israël seraient, en principe, supprimées.

Quand le pouvoir palestinien se résoudra à vouloir vivre en paix avec ses voisins, cette barrière deviendra naturellement inutile et pourra être arrêtée ou même démantelée.

La pauvreté doit être jugulée

Jamais il n’y a eu autant de clochards, de mendiants et de pauvres dans les cités.

Le remède de cheval infligé à l’économie israélienne pour la sortir du marasme préalable n’aura vraiment d’effets que dans 1 ou 2 ans, le temps d’ajuster les besoins aux ressources réelles et tangibles du pays. Entre temps, ce sont les plus démunis qui souffrent le plus. L’écart grandissant entre les plus riches et les plus pauvres est une tendance scandaleuse qu’il faudra inverser d’urgence. En effet de très nombreux dirigeants de sociétés étatiques ou semi- étatiques (ou même des ONG !) s’octroient des salaires dont le niveau est très au-dessus du niveau de leurs responsabilités.

Il est heureux que l’économie mondiale montre des signes de reprise, car les exportations et les technologies de pointe pourront tirer de l’ornière l’économie du pays, dans l’immédiat. La pauvreté ne sera jugulée que par la remise au travail de nombreux chômeurs ; pour cela il faudra investir et former, plutôt que compter sur la charité de la diaspora.

L’impatience est mauvaise conseillère

D’après la Tradition, l’impatience mène tout droit vers l’Autre Côté, celui des mauvais instincts. Je me souviens des propos d’un collègue de travail qui se croyait futé en me disant, après la guerre du Kippour, que « le temps travaillait contre Israël ». Or, d’après l’histoire ancienne ou récente, c’est l’inverse qui est vrai ! Le temps a toujours eu raison des ennemis d’Israël.

Les prophètes de malheur qui hurlent sous la pression de l’impatience ou de la colère, en préconisant des solutions précipitées, chiffres de démographie à l’appui, se trompent lourdement. Souvent, ils raisonnent en Occidentaux pressés par le temps et « le manque à gagner » ! Aujourd’hui le temps travaille pour les démocraties contre les autocraties, pour les libéraux contre les dogmatiques, pour la liberté et la modernité contre la régression et l’intégrisme, pour ceux qui construisent l’avenir contre ceux qui ne cherchent qu’à le détruire…

L’Autorité Palestinienne a largement montré ses limites. Elle n’a survécu, jusqu’à ce jour, que grâce à l’appui politique, à la compassion et à la générosité financière de l’Occident et des Nations unies. Le temps joue contre les tricheurs, et le moment de vérité est déjà là.

D’après un rapport de la CIA, la question des Palestiniens ne pourra être résolue qu’en 2020, vraisemblablement dans le cadre d’une intégration à un pays arabe voisin. Alors, les excitations d’Oslo, de Taba, de Sharm el Sheikh, ou de Genève, ou d’autres à venir pourront être tempérées par une grande patience et « le temps qui passe »…

Ceci étant, toutes les tentatives de dialogue et de rapprochement sont louables, tant qu’elles ne cherchent pas à se substituer au gouvernement élu du pays, à le déstabiliser ou à le dévaloriser.



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