Angela Merkel aura marqué les relations israélo-allemandes d’une empreinte particulière, faisant des liens avec l’Etat hébreu l’un des piliers de sa politique étrangère, comme en a témoigné la fréquence de ses déplacements en Terre sainte – huit au total au cours de ses 16 années au pouvoir.
L’attachement de la chancelière sortante à l’Etat juif – qui s’exprime encore dans cette visite d’adieu en Israël qu’elle a tenu à faire alors que rien ne l’y obligeait- tient, selon beaucoup, au fait qu’elle ait grandi dans une Allemagne de l’Est communiste qui n’a pas reconnu la responsabilité du pays dans la Shoah, et n’a pas non plus reconnu l’Etat d’Israël lors de sa création en 1948 : les ravages du déni et des arrangements avec la mémoire auraient ainsi forgé sa conscience politique.
La sécurité d’Israël au rang de « raison d’Etat » pour l’Allemagne.
Article mis en ligne le 19 septembre 2022