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Menace iranienne : Israël ne baissera pas les bras
Par Sophie Castella pour Guysen International News
Article mis en ligne le 5 décembre 2007

A la suite de la publication du dernier rapport du Renseignement national américain, qui affirme que l’Iran aurait cessé de travailler à l’élaboration d’une arme atomique dès 2003, les réactions fusent, aux Etats-Unis, en Israël et dans le reste du monde. Afin de mettre en lumière la nécessité de nouvelles sanctions contre la République islamique, c’est dans une véritable campagne diplomatique qu’Israël s’est lancé, soucieux des répercussions négatives que pourraient avoir ce document sur le traitement de la question iranienne.

Mardi 4 décembre, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tsipi Livni, s’est entretenue avec des ambassadeurs israéliens, leur demandant instamment de continuer le combat contre le programme nucléaire iranien.

« Tous s’accordent à dire que le monde ne peut pas accepter un Iran nucléaire. Les efforts de ce pays pour obtenir des armes nucléaires ont été démontrés, et il est clair que l’Iran continue à travailler pour acquérir des technologies nucléaires », a-t-elle déclaré.

« La politique de sanctions a prouvé son efficacité, et une action coordonnée et déterminée est nécessaire pour intensifier celle-ci par tous les moyens », a ajouté cette dernière.

Car ce que craint Israël, ce sont bien les répercussions que pourraient avoir ce rapport sur certains pays, particulièrement la Chine et la Russie, qui s’opposent encore à de nouvelles sanctions contre l’Iran.
Un tel document pourrait en effet inciter ces deux pays, membres permanents au Conseil de Sécurité, à camper sur leur position.

Crainte qui semble d’ailleurs justifiée puisque, peu après la publication de ce rapport, des représentants du gouvernement chinois ont affirmé qu’ils n’avaient pas changé d’opinion sur la question iranienne et qu’il fallait chercher une solution par le dialogue.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a soutenu que ce nouveau document pèserait significativement sur la décision relative à la nécessité de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Au cours d’une réunion avec le négociateur iranien sur le nucléaire, Saïd Jalili, mercredi 5 décembre, le président russe, Vladimir Poutine, a cependant émis le souhait que « tous les programmes nucléaires iraniens » soient « ouverts et transparents et se développent sous le contrôle de l’AIEA ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki est attendu prochainement en Russie où il compte discuter d’une future coopération nucléaire.

Si des représentants de la Maison Blanche ont prétendu que l’Iran ne représentait plus une « menace urgente » pour les Etats-Unis, le président américain a tout de même souligné, lors d’une conférence de presse, l’existence du danger nucléaire iranien et a tenu à affirmer que le recours à la force contre la République islamique était toujours envisagé.

« Je vois ce rapport comme un signal d’alerte qui prouve qu’ils (les iraniens NDLR) avaient le programme mais qu’ils y ont mis fin », a-t-il affirmé.

Propos qui ne semblent pas rassurer le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak. « Les mots n’arrêteront pas les missiles, l’action oui », a-t-il déclaré mardi 4 décembre.

Cependant tous ne semblent pas désapprouver les conclusions et l’utilité de ce rapport. A Vienne, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique a en effet affirmé que ce document corroborait les résultats publiés ces dernières années par ses inspecteurs.

« Cette nouvelle évaluation américaine devrait contribuer à désamorcer la crise actuelle », a soutenu le directeur général de l’AIEA, Mohammed ElBaradeï.

Quoiqu’il en soit, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que le gouvernement iranien a reçu ce nouveau rapport, considéré par le président, Mahmoud Ahmadinejad, comme une « victoire pour la nation iranienne contre les pouvoirs internationaux ».

Le gouvernement iranien a donc demandé à ce que le Conseil de Sécurité des Nations-Unies soit dessaisi du dossier qui « n’a plus de raison d’être ».

Si ce document stipule que l’Iran a cessé de travailler à la fabrication d’une arme nucléaire en 2003, il faut cependant noter que malgré les problèmes techniques importants et la pression internationale, l’Iran pourrait, d’ici 2010 voire 2015, produire assez d’uranium enrichi pour fabriquer la bombe atomique.

Une échéance reportée, peut-être, mais pas annulée...



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