Le président américain George Bush a annoncé dans son discours d’ouverture de la conférence d’Annapolis, que Palestiniens et Israéliens s’étaient mis d’accord pour entamer des négociations le 12 décembre afin d’arriver à un accord final avant la fin de l’année prochaine.
Le Premier ministre Ehud Olmert a assuré qu’Israël était résolu à trouver des solutions à toutes les questions difficiles, et notamment celle des réfugiés palestiniens de 1948. Il a réaffirmé que les pourparlers se dérouleraient à Jérusalem et non aux Etats-Unis, et que la vision du président américain de deux états voisins vivant en paix, était un objectif réalisable malgré les difficultés. Il a évoqué des « compromis douloureux » qui devront être concédés par Israël, et souligné que la situation prévalant dans la région depuis 1967 allait être bouleversée.
Le chef du gouvernement a également lancé un appel à tous les pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël.
Le président américain qui a ouvert officiellement le sommet d’Annapolis, en présence des représentants de cinquante et un pays et organisations internationales dont douze membres de la Ligue Arabe, a affirmé qu’il y avait là une occasion historique de faire la paix au Moyen-Orient et qu’il ne fallait la rater sous aucun prétexte. « Nous devons engager tous nos efforts pour la création d’un Etat palestinien démocratique qui vivra en paix aux cotés d’Israël, et mettre fin aux violences dans la région », a notamment déclaré George Bush.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a de son coté demandé l’aide des nations pour créer un avenir meilleur pour les peuples palestiniens et israéliens.
Le chef de la diplomatie saoudienne Saoud al-Faycal, a quant à lui appelé dans son discours, à la reprise du dialogue entre Israël et la Syrie.
Suite à ces déclarations, le Likoud a publié un communiqué appelant Israël Beteinou et Shass à se retirer immédiatement de la coalition gouvernementale. Avigdor Lieberman a annoncé qu’il n’hésiterait pas à quitter le gouvernement « si au lieu de renverser le Hamas, Israël choisissait de détruire des avant-postes en Judée-Samarie ». Le leader de Shass Elie Ishay, a pour sa part qualifié les orateurs d’Annapolis de « rêveurs » et mis en garde contre des concessions territoriales notamment sur Jérusalem, qui conduiraient son parti à quitter la coalition.
« Annapolis ne représente pas les Palestiniens, et va à l’encontre de leurs droits légitimes », a déclaré un dirigeant politique iranien qui a invité tous les opposants à la conférence internationale à venir tenir des consultations à Téhéran.
Sur le terrain, plusieurs milliers de Palestiniens se sont rassemblés mardi à l’appel du Hamas, au centre ville de Gaza, pour protester contre le sommet de la paix qui se déroule au Etats-Unis.
Avant ce rassemblement, le Premier ministre du gouvernement islamiste, Ismaïl Haniyeh, avait réaffirmé que toute concession était « inacceptable » et que le peuple palestinien n’appliquerait « aucune décision portant atteinte à ses droits ».