}Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a fait part lundi 26 novembre de son optimisme pour la conférence sur le Proche-Orient d’Annapolis, déclarant qu’il ne « s’attend pas » à l’échec. « Plus on est pessimiste, plus on risque les bonnes surprises », a avancé sur RTL Bernard Kouchner, qui s’est dit « modérément » pessimiste. « Tout le monde s’attend à l’échec, je ne m’y attends pas ».
Le chef de la diplomatie française, qui est en route pour Annapolis, a reconnu que lors de « ces grands-messes, en général, il n’en sort pas grand-chose mais il en reste des documents qui prouvent que presque tous les problèmes sur le papier pourraient être réglés ». « Ce qui va se passer, c’est la suite d’Annapolis qui sera importante ».
« La France travaille à la conférence de Paris qui suivra, une conférence des donateurs », qui ne consistera « pas simplement à avoir de l’argent et le gâcher en le donnant à des gens corrompus comme on le faisait auparavant ». « Cela peut être la partie plus politique, pleine d’espoir qui se déroulera à Paris le 17 décembre ».
« Que serait l’événement d’Annapolis ? La reconnaissance enfin tellement souhaitée d’un Etat palestinien », a expliqué Bernard Kouchner. « Il faut voir Annapolis comme le début d’un long chemin qui devrait s’achever aux environs de novembre 2008 ». Et de conclure qu’il « espère que cela n’échouera pas. »
Kouchner présentera à Annapolis la conférence des donateurs pour les territoires palestiniens
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner présentera mardi, au cours du sommet d’Annapolis, la conférence des donateurs pour les territoires palestiniens que Paris organise le 17 décembre, a annoncé lundi 26 novembre le ministère français des Affaires étrangères.
Le but de la conférence de Paris est « de mobiliser les donateurs et de fournir un soutien financier et politique à l’Autorité palestinienne, afin de l’aider à construire un Etat viable », a rappelé la porte-parole du Quai d’Orsay.
La France, a souligné Pascale Andreani, « soutient l’édification d’un Etat de Palestine indépendant, souverain, viable, démocratique et pacifique, et le droit d’Israël à vivre à l’intérieur de frontières sûres ».
Lundi, Kouchner devait avoir des entretiens bilatéraux, notamment avec ses homologues britannique et égyptien, David Miliband et Ahmed Aboul Gheit, ainsi qu’avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Il devait aussi se réunir avec les co-présidents de la conférence des donateurs, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l’envoyé spécial du Quartet et le représentant de la Norvège.
Un échec de la conférence d’Annapolis remettrait en cause la solution des deux Etats, avertit la Suède
Un échec pour parvenir à un accord à la conférence d’Annapolis parrainée par les Etats-Unis pourrait entraîner l’éviction du pouvoir du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a averti lundi 26 novembre le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt qui participera au sommet.
Pour Bildt, cette rencontre qui ouvre ses travaux mardi pourrait être « la dernière occasion pour l’aboutissement d’une véritable solution de deux Etats » entre Israël et les Palestiniens.
« Chacun doit comprendre que si les pourparlers échouent, la situation dans la région va à coup sûr se détériorer de manière spectaculaire », déclare Bildt dans une tribune publiée dans le quotidien Dagens Nyheter.
« Il est malheureusement facile de constater que le président Abbas disparaîtra alors côté palestinien, et sa place pourrait très bien être reprise par des forces plus militantes » ce qui, souligne-t-il, érodera les chances de la solution des deux Etats. « Il va sans dire que ceci serait une catastrophe, et pas des moindres pour l’Etat d’Israël », affirme encore le chef de la diplomatie suédoise.
Israël Beitenou et Shas ne quittent pas la coalition
Des proches du chef du parti Israël Beitenou Avigdor Lieberman et du dirigeant du parti Shas Eli Yishai ont déclaré dimanche 25 novembre qu’ils n’avaient pas l’intention de quitter le gouvernement en dépit du sommet d’Annapolis et des négociations qui devraient s’ensuivre.
Selon un proche collaborateur de Lieberman, le ministre des Affaires stratégiques « va attendre au moins quelques semaines pour voir le sérieux des négociations avant de prendre une décision sur son futur politique. »
Lieberman a déclaré à des proches au cours du week-end que quitter le gouvernement maintenant ne servira à rien, puisque Shas reste dans la coalition et assure ainsi la majorité au gouvernement d’Ehoud Olmert.
De leur côté, des responsables du parti Shas ont déclaré que les principes qui guident le parti sont établis par le mentor Ovadia Yossef sur la base de la Torah, et non [comme Israël Beitenou] « sur la base de l’humeur des journaux ».
Yishai et Yossef font face depuis plusieurs mois à la pression de la Droite qui les appelle à quitter le gouvernement. Des posters d’Yishai affublé d’un keffieh ont été affichés près de son domicile de Jérusalem. Le chef de file du Likoud, Binyamin Netanyahou, a à plusieurs reprises exhorté Yossef à retirer Shas de la coalition.
Le « papa héros » accusé d’avoir mis en scène l’accident de sa fille
Un père présenté comme un héros après avoir donné les organes de sa fille après un accident de voiture est actuellement poursuivi pour avoir tenté de l’assassiner, elle et ses deux femmes.
Le 10 septembre dernier, Naïf Abu Sarhan a contacté la police après la chute du véhicule familial dans un précipice. Dépêchées sur place, les équipes de secours ont découvert les corps sans vie des deux femmes de Sarhan et de sa fille de cinq ans. Une seconde fillette, qui se trouvait également dans le véhicule, a survécu à l’accident et a été hospitalisée.
Un Sarhan en larmes avait été filmé par la presse après l’accident, alors qu’il annonçait sa décision de faire don des organes de sa fille décédée. « Sauver la vie d’une personne est le plus grand des honneurs pour moi, » avait-il affirmé à l’époque.
Près de deux mois et demi plus tard, la police a annoncé dimanche que Sarhan allait être inculpé de quatre tentatives d’assassinat.
Suite à l’enquête, les policiers ont en effet conclu qu’Abu Sarhan avait mis en scène l’accident pour se débarrasser de sa famille afin de vivre avec sa maîtresse, tout en profitant de l’argent de l’assurance.
Mondial 2010 : tirage favorable pour Israël
L’équipe d’Israël de football a bénéficié d’un tirage au sort relativement favorable dimanche 25 novembre à Durban et affrontera dans le groupe 2 la Grèce, la Suisse, la Moldavie, la Lettonie, et le Luxembourg lors des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud.
Les 53 pays participants ont été répartis en huit groupes de six équipes et une poule de cinq. Seuls les vainqueurs de chaque groupe seront assurés de participer à la phase finale en Afrique du Sud. Les huit meilleurs deuxièmes disputeront des barrages.
L’équipe de France affrontera elle la Roumanie, la Serbie, la Lituanie, l’Autriche, et les Iles Féroé.