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Les règles de la politique palestinienne ...
Par Barry Rubin | Jewish World Review - Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Article mis en ligne le 31 octobre 2007

Et pourquoi elles rendent une paix négociée impossible jusqu’à présent. Plusieurs officiers des forces de sécurité du Fatah désignés pour la protection du Premier Ministre israélien Ehud Olmert lors de sa rencontre prévue avec le chef de l’Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, selon une révélation toute récente, avaient au lieu de cela planifié de l’assassiner. Cet évènement devrait être assez stupéfiant pour conduire les gens à repenser leurs hypothèses. Après tout, nous sommes à la fin de 2007, avec une direction supposée modérée à la tête de l’AP et du Fatah, et ce genre de choses se produit encore.

Il faut souligner que les assassins présumés étaient du Fatah et pas du Hamas, et qu’ils furent rapidement relâchés par les autorités de l’AP, avant que la pression extérieure n’oblige à les arrêter de nouveau. (Prédiction : ils seront libérés bientôt avec peu ou pas de couverture des media internationaux).

Mais ceci est simplement le modèle de base comme il s’est produit avec les assassins du ministre du gouvernement israélien Rehavam Zeevi en 2001, ou bien avec les bandits armés qui se sont emparé de l’Eglise de la Nativité à Bethlehem en 2002 : indifférence internationale, avec démonstration de l’application de la loi de l’AP, et les terroristes sont repartis libres. Pour ne rien dire des milliers d’autres attaques où l’AP avait eu l’occasion d’enseigner à son peuple la nature contreproductive du terrorisme - et son caractère immoral et source de discorde.

L’AP n’a jamais réellement puni quelqu’un pour avoir assassiné ou essayé de tuer un Israélien ou pour avoir attaqué Israël. A l’occasion, dans les années 1990, ils y a eu des condamnations, mais uniquement sur des inculpations d’atteinte à la cause palestinienne, ce qui signifiait attaquer à un moment inopportun. Mais même ces prisonniers furent rapidement libérés.

Songez bien que les conspirateurs, en cas de réussite, auraient provoqué un dommage énorme pour l’AP et le Fatah, avant une réunion pour un sommet international dont les Palestiniens espèrent tirer bénéfice. S’ils avaient vraiment commencer à tirer, sans même tuer ou blesser Olmert, l’AP, le Fatah, et la cause palestinienne aurait été tellement discrédités qu’il aurait fallu des années avant qu’ils ne se voient offrir de nouveau un Etat ou une aide généreuse de l’Occident.

Par conséquent, en se fondant sur ses propres intérêts, Abbas aurait dû les fusiller, ce que l’AP fait avec ceux qu’elle considère comme des traîtres. Mis ils ne seront probablement même pas condamnés à des peines de travaux collectifs.

Pourquoi ? A cause des règles de la politique palestinienne, qui sont absolument fatales à l’espoir de parvenir à un Etat palestinien, devenant plus modéré, mettant fin au terrorisme, ou arrêtant même l’incitation au terrorisme parrainée officiellement par l’AP. Les Palestiniens connaissent bien ces règles, bien que les étrangers n’en soient pas conscients. Des exceptions peuvent exister, mais rares, et comme elles sont considérées honteuses, elles ne font pas l’objet de publicité, et ainsi ne donnent pas lieu à des précédents pour changer les règles, qui sont :

1. Les Palestiniens ne peuvent pas arrêter d’autres Palestiniens qui attaquent Israël. Le faire serait trahir la cause, devenir le laquais d’Israël. Cela s’applique même si les Israéliens apportent des fournitures ou donnent du travail aux Palestiniens, ou si les attaques provoquent un dommage aux intérêts palestiniens. Que les victimes soient des écoliers, ou des gens faisant leurs courses, ou des voyageurs dans des bus, c’est bien sûr sans importance selon cette vision du monde.

2. Le plus militant a toujours raison. L’extrémisme équivaut à l’héroïsme. C’est une raison pour laquelle le Fatah traverse une période si difficile en concurrence avec le Hamas. Il ne peut pas dénoncer ces rivaux pour leur ligne trop dure et intransigeante. Des islamikazes à la bombe ainsi que ceux qui les incitent et les dirigent sont des modèles à imiter, non pas des individus trompés, encore moins maléfiques.

3. Davantage de violence, c’est bon et victorieux si cela provoque des victimes ou des dommages à Israël. En dehors des dénonciations rituelles pour les media étrangers, ce sont des motifs de fierté, avec pour implication qu’elles font avancer la cause plutôt que de la saboter.

4. Aucun gouvernement israélien ne peut rien faire de bon. Ainsi, Olmert n’est pas meilleur qu’aucun autre, même quand il se retire de la bande de Gaza, offre d’accepter un Etat palestinien, et est prêt à abandonner Jérusalem Est. Certains chefs palestiniens peuvent parler en privé à des interlocuteurs israéliens de coopération et même de leur rêve de paix, mais ne le disent pas à leur propre peuple.

5. Comme les Palestiniens sont les victimes perpétuelles, ils ont droit à tout ce qu’ils veulent, et n’ont jamais besoin de rien donner en échange pour les concessions israéliennes. Ainsi, l’option diplomatique favorite de l’AP, c’est qu’Israël se retire de la Rive Occidentale et de Jérusalem Est, reconnaisse un Etat palestinien indépendant, libère tous les prisonniers palestiniens, et puis les pourparlers pourront commencer. (Notez : J’ai pensé à cela comme une parodie, mais un fonctionnaire syrien de haut rang vient juste de proposer l’équivalent sur ce sujet).

6. Aucun Palestinien ne devrait être emprisonné pour des attaques en Israël une minute de plus que nécessaire selon les besoins des relations publiques internationales. Après tout, s’ils commettent des actes héroïques contre un ennemi maléfique - même en tuant des civils avec préméditation - pourquoi serait-ils punis ?

7. Le Fatah n’imposera pas la discipline, ni n’expulsera aucun de ceux qui lancent des attaques.

8. Effacer Israël de la carte est moralement correct. Si quelqu’un dit quelque chose de différent, on lui fera peur ou bien on le couvrira de honte, justifiant sa défaillance par une mesure tactique temporaire ou une manière de tromper l’ennemi.

9. En prétendant être nationaliste, le mouvement place en priorité suprême le soi-disant « droit de retour », l’exigence que tous les réfugiés palestiniens ou leurs descendants - plusieurs millions de personnes - soient autorisés à vivre en Israël. Il est préférable de ne pas avoir d’Etat que d’abandonner cette exigence. Même si avoir beaucoup de Palestiniens allant vivre en Israël rend la Palestine plus faible et plus pauvre, il est meilleur de se concentrer sur la destruction d’Israël de l’intérieur.

10. Il est plus important d’être tenace et patient avec un statu quo affreux que d’obtenir de grands bénéfices en mettant fin pour toujours à un conflit. Procéder ainsi compromettrait la chance des futurs Palestiniens d’obtenir une victoire totale. Leur droit à la totalité de la terre ne peut être abandonné.

11. Aucun discours, aucune aide étrangère, et aucun plan ou réunion internationaux n’ont modifié ces règles fondamentales. Les chefs palestiniens peuvent manifester sincèrement leur consternation avec ce problème en privé, mais ils ne se battront pas pour les briser. S’ils changent un jour vraiment, nous le saurons. Mais jusqu’alors, ce sont les motifs pour lesquels la partie palestinienne ne peut pas et ne veut pas parvenir à la paix, ou vraiment se tenir à des engagements existants. Même si une poignée d’officiels Palestiniens veulent parvenir à un accord avec Israël, ils ne peuvent pas - et pire encore n’osent pas - violer ces commandements.


Contributeur de la JWR, Barry Rubin est directeur du Centre « Global Research in International Affairs (GLORIA), Centre interdisciplinaire, et rédacteur en chef de » Middle East Review of International Affairs ".
Son dernier livre est « The Truth About Syria ». [« La vérité sur la Syrie »]


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