La secrétaire d’Etat américaine, actuellement en visite au Moyen-orient, veut assurer la réussite de la conférence internationale pour la paix de novembre prochain, à Washington.Condoleezza Rice a rencontré jeudi le président de l’Autorité Palestinienne, qu’elle a averti de l’importance à oeuvrer pour le succès du prochain sommet de Washington, qui permettrait l’ouverture des négociations finales en vue de la création d’un Etat palestinien et du retrait israélien des territoires.
Mahmoud Abbas, qui a dénoncé pour sa part la décision prise mercredi par le cabinet israélien de déclarer Gaza, « entité hostile » s’est néanmoins engagé à poursuivre son dialogue continu avec Ehud Olmert pour l’élaboration commune d’un accord cadre portant sur le règlement définitif du conflit, et d’un plan assorti d’un calendrier précis d’application de ses différentes étapes.
La chef de la diplomatie américaine a également précisé que George Bush n’organisait pas cette conférence pour que soient pris des clichés des participants, et que le Président des Etats-Unis n’entendait pas inviter la communauté internationale pour un sommet vide de contenu. "Nous promettons au peuple palestinien que ce congrès sera l’occasion réelle de faire avancer la création d’un Etat, et que les USA assisteront les deux parties pour finaliser ce projet » a affirmé la secrétaire d’Etat qui s’est déclaré confiante malgré les différences de position entre les israéliens, qui désirent l’élaboration d’une déclaration de principe avant la conférence, et les palestiniens qui souhaiteraient déjà aboutir à la présentation d’un accord cadre.
Condoleezza Rice a également rencontré le président israélien en tête à tête, avant de partir pour Ramallah, à qui elle a notamment déclaré : « C’est le moment de faire progresser le processus de paix. Il y a beaucoup de problèmes épineux forts difficiles à régler, mais une réelle volonté anime les deux partenaires, et nous-mêmes et la communauté internationale sommes prêts à travailler dur pour aboutir à la paix dans cette région ».
Shimon Peres a pour sa part confirmé qu’il ne « fallait pas fermer les yeux sur les difficultés qui se dressent devant nous (...). Il est de notre intérêt commun que ce sommet ne soit pas un échec ». Il a d’autre part communiqué à son interlocutrice les données d’un sondage récemment effectué par l’Université palestinienne Al-Najah indiquant la chute de popularité du Hamas, crédité de 13,8% d’opinions favorables contre 41% au Fatah.