A toi, F., qui répète à l’envi, que « le jambon est la seule partie cachère du porc », et qui ne mets kippa sur la tête et pieds à la shule qu’une fois par an, le jour de Kippour, en souvenir de ta défunte femme N. – qui elle-même, fille de rescapés fâchés avec dieu, n’y allait qu’une fois par an, pour voir ses copines.
À toi, M., petite parisienne branchée et petite-fille de déportés, qui ne voit dans le judaïsme ambiant que contraintes et bêtise humaine, et qui pourtant, le jour de Kippour, ira dans une synagogue libérale « fermer les yeux et enserrer mon père, mon frère et ma mère sous le talith quand sonne le shofar ».
Hymne aux juifs de Kippour
Jewpop magazine
Article mis en ligne le 14 septembre 2021