«La sécurité aérienne est dans un état épouvantable». C’est ce qu’a révélé le ministre israélien des Transports qui a présenté mercredi les conclusions d’une enquête sur l’aviation civile.

Selon ce rapport, ordonné en février dernier après qu’une collision ait été évitée de justesse entre un avion d’El Al et un appareil de la compagnie Iberia, toute l’organisation du trafic aérien en Israël est à revoir, l’enquête ayant établi que l’aéroport Ben Gourion n’était pas conforme aux normes internationales.

Une seule piste permet l’atterrissage aux instruments, les interférences des radios pirates mettent en danger les communications entre les pilotes et la tour de contrôle, et l’espace aérien est saturé.

Depuis quelques mois les aiguilleurs du ciel préfèrent d’ailleurs interrompre le trafic aérien de leur propre initiative, quand le brouillage devient trop important, pour éviter tout risque d’accident. Le ministre a appelé à une réforme immédiate de la direction de l’aviation civile. « C’est tout le système qui est à revoir.

Nous sommes en état d’urgence » a averti Shaul Mofaz. « Chaque jour qui passe accroît le danger » a ajouté Amos Lapidot, qui a conduit l’enquête pour le ministère.

Un autre examen mené il y a quelques mois par IATA, la direction internationale de l’aviation civile, avait déjà relevé 102 carences, parmi lesquelles l’insuffisance de budget de fonctionnement de l’administration civile, entraînant l’impossibilité d’effectuer des contrôles continus et de corriger les problèmes de sécurité constatés.