Le Hezbollah célèbre cette semaine l’anniversaire de ce qu’il appelle « divine victoire », il y a un an, contre Israël, alors que le Liban se rapproche depuis neuf fois dangereusement d’une nouvelle guerre civile. Sur les avenues des banlieues chiites au sud de Beyrouth, totalement sous contrôle du mouvement terroriste, des banderoles proclament que « l’ère de la victoire est arrivée ».
Un grand rassemblement est organisé dans la banlieue sud mardi, jour anniversaire de la trêve du 14 août 2006, avec un discours attendu du chef du mouvement, Hassan Nasrallah, qui vit dans la clandestinité depuis la fin des combats. L’allocution sera transmise sur un écran géant.
« C’est un grand anniversaire national pour le Liban », affirme Hussein Rahhal, le porte-parole du Hezbollah. « Cette victoire a prouvé que le Liban peut se défendre lui-même, nous avons un ennemi qui est toujours prêt à lancer des agressions », affirme le porte-parole du Hezbollah. Un an après le conflit, le pays est plongé dans un climat d’instabilité sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990, aggravé par des combats dans le nord entre l’armée et un groupe islamiste.
« La guerre a aggravé énormément la crise politique et économique et accru l’émigration des forces vives du Liban », souligne la ministre libanaise des Affaires sociales, Nayla Moawad. Dans les mois qui ont suivi la guerre, l’opposition libanaise, menée par le Hezbollah, soutenue par la Syrie et l’Iran, a lancé une fronde contre le gouvernement appuyé par les Occidentaux.
La crise politique a été accompagnée de violences, notamment de nouveaux assassinats de personnalités politiques anti-syriennes - dont celui des ministres Pierre Gemayel et Walid Eido -, et ses conséquences économiques sont très lourdes sur le tourisme et les investissements étrangers. En dépit de cet environnement maussade, le Hezbollah continue de menacer la région en son entier d’un nouveau conflit.
Le Sunday Telegraph annonce ce dimanche que le mouvement chiite acquiert ces derniers temps des territoires au sud du fleuve Litani dans le but de préparer une nouvelle guerre contre l’Etat hébreu.
Selon le Sunday Telegraph, le Hezbollah se prépare à un deuxième round face à Israël. La milice chiite aurait acheté de vastes terrains à des druzes et chrétiens au nord du Litani, de façon à peupler ces régions de militants chiites pro-Hezbollah et de construire des postes de défense en vue d’une nouvelle conflagration armée avec Israël.
’’Là où le mandat de la FINUL s’achève, débute l’armement massif du Hezbollah’’, écrit le quotidien britannique.
(Guysen.International.News / 12 août 2007 12:27 GMT+3 ISRAEL)