« Il y a des craintes que quelqu’un pense soudain qu’une attaque se prépare, faisant éclater une guerre que personne ne désire. C’est pour cette raison qu’Israël doit se préparer à tous les scénarions possibles. » (Ehoud Olmert)
Lors d’un entretien avec des représentants du Congrès américain jeudi matin 9 août, le président Shimon Peres a répété les inquiétudes déjà exprimées par le Premier ministre Ehoud Olmert mercredi, qu’un malentendu avec Damas pourrait mener à un conflit armé entre Israël et la Syrie.
« Le gouvernement et l’establishment de la sécurité doivent renforcer la confiance de Damas - et cela devrait être fait par des déclarations et des déploiements adéquats sur le terrain », a déclaré le président.
Selon le Haaretz, Israël aurait par conséquent envoyé au cours de ces dernières semaines des messages conciliateurs à la Syrie.
Pour l’instant, aucune avancée n’a cependant été notée dans le cadre de négociations avec la Syrie. L’ambassadeur de l’Union européenne en Israël, Ramiro Cibrian-Uzal, a déclaré lors d’une conference de presse, que le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, est récemment revenu de Damas avec un message positif à l’adresse d’Ehoud Omert.
Les estimations sont qu’en raison de la seconde guerre du Liban et de la capacité du Hezbollah à tirer des missiles sur le Nord, l’armée syrienne subit une réorganisation majeure avec un effort particulier sur le déploiement de lances de missiles à longue portée, pouvant atteindre Israël.
Le général Yossi Baidatz, chef de la division de recherche des renseignements militaires, avait déclaré lors du conseil des ministres de dimanche 5 août que la Syrie était inquiète au sujet d’une attaque israélienne, et avait en ce sens augmenté ses entraînements militaires. Baidatz avait également souligné que le cabinet a été prévenu à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, que les déploiements syriens sont de nature défensive et non offensive, et que les Syriens n’ont aucun intérêt à entrer en guerre.
Quoi qu’il en soit, le cabinet de sécurité s’est réuni mercredi 8 août, pour la sixième fois ces deux derniers mois, pour décider de mesures pour protéger la défense civile au Nord, craignant qu’un quiproquo avec la Syrie ne débouche sur une guerre qu’aucun des deux pays ne désire voir éclater.
La réunion était secrète, les ministres s’étant vus ordonnés de débrancher les batteries de leurs téléphones portables, afin qu’aucun message SMS ne soit envoyé depuis la salle de reunion.
Ehoud Olmert a cependant été cité disant pendant la réunion qu’alors qu’une guerre ne semblait pas imminente, « il y a des craintes que quelqu’un pense soudain qu’une attaque se prépare, faisant éclater une guerre que personne ne désire ». C’est pour cette raison, a-t-il ajouté, qu’Israël doit se préparer à tous les scénarions possibles.
Etaient présents aux côtés d’Olmert, le ministre de la Défense Ehoud Barak, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et les ministres Eli Yishaï, Avi Dichter, Shaoul Mofaz, Benyamin Ben-Eliezer, Rafi Eitan et Avigdor Lieberman.