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Le Conseil de Sécurité et le Hezbollah
Ram Zenit | politique arabe de la France
Article mis en ligne le 4 août 2007

Dans une proclamation de la Présidence, le Conseil de Sécurité de l’ONU a exigé hier la libération sans condition d’Eldad Regev et d’Oudi Goldwasser, enlevés il y a plus d’un an par le Hezbollah, en territoire israélien. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a aussi exprimé son ressentiment du fait que le Hezbollah refuse de donner des signes de vie des deux soldats israéliens.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a aussi exprimé sa condamnation de la poursuite de la contrebande d’armes de la Syrie vers le Hezb et, bien sûr, équilibre oblige, les vols de l’aviation israélienne au dessus du territoire libanais.

La Résolution 1701, rappelons le, avait mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël l’été dernier, suite à l’attaque de la patrouille de Regev et de Goldzasseur, le meurtre de sept de leurs compagnons, et l’attaque massive à la roquette par le Hezb sur toute la frontière, de cibles civiles et militaires. La résolution de l’ONU, mijotée, entre autres, dans les cuisines de l’Elysée, exige la libération des soldats israéliens, le désarmement du Hezbollah, le retrait du Hezbollah au Nord du Litani, l’arrêt des fournitures d’armes au Hezbollah par l’Iran et la Syrie.

La mise en place d’une FINUL engagée avec blindés français, patrouilles navales allemandes dans les eaux nationales libanaises, patrouilles terrestres allemandes le long de la frontière libano syrienne et control des aéroports libanais devait assurer la traduction des décisions onusiennes et leur application sur le terrain.

En fait, les drapeaux du Hezbollah flottent partout sur la frontière libano israélienne, près des positions des soldats de la FINUL qui observent Israël, le canon de leurs blindés et de leurs mitrailleuses tourné vers le Sud, ignorants des sous terrains qui se construisent près de leurs positions, et de la reconstruction des positions du Hezb dans tous les villages du Sud Liban.

Le Hezb n’a pas été désarmé : au contraire son dispositif de missiles de moyenne et de longue portés a été multiplié, les camions transporteurs passant en toute impunité la frontière syro libanaise. Les missiles de type Katiousha ou Grad, d’une porté de quelques dizaines de kilomètres sont aussi introduits dans le Sud Liban, en territoire soi disant sous contrôle de l’armée régulière libanaise et des casques bleus.

Le PM israélien, Olmert, et le Ministre des Affaires Etrangères, Tsipi Livni, ne cessent de rappeler que la guerre de l’été dernier a donné à Israël de gros avantages diplomatiques et stratégiques, exprimés dans cette résolution 1701 !

Pourtant nous somme en droits de nous poser la question de l’utilité de cette résolution si aucun de ses points n’est appliqué à la lettre sur le terrain.

Le jeu de la France et de l’Italie semble être un jeu double en ce qui concerne le Sud Liban et la question du Hezbollah.

L’occasion donnée à la France en particulier, pour approfondir son influence au Liban, si chère dans sa politique étrangère, francophone et post coloniale, aurait dû passer par l’éradication du Hezb en tant qu’entité militaire aussi bien que politique. Elle aurait permis à la France de désamorcer l’axe Iran-Syrie-Hezbollah et empêcher toute tentative d’hégémonie de la part de la Syrie au Liban. Une telle prise de responsabilité et la réussite de la neutralisation des forces integristes au Liban aurait projeter la France vers la position et le rôle politique qu’elle croit être le sien dans la région. La résistance israélienne à tout engagement français dans la région aurait tout de suite été retournée.

Mais ce scénario n’a pas eu lieu : il faut en conclure que les intérêts de la France, tels qu’ils sont perçus par ses dirigeants se trouvent ailleurs. Vers un soutient des tentatives hégémoniques de la Syrie sur le Liban à l’image de la situation coloniale sous le régime français Le soutient à une organisation poltico-militaire qui fait tout pour déstabiliser la région, le Liban en premier et empêcher tout règlement dans la région en soutenant militairement et idéologiquement le Hamas et les Frères Musulmans dans la région

La position française est bien bizarre pour l’observateur : le règlement du problème des infirmières bulgares en Libye par la France et les accords de ventes d’armements, de réacteurs nucléaires ; d’uranium et de pétrole, qui le sous tendent semble indiquer une France qui ne voient que ses intérêts financiers à court terme ! Mais si l’argent et la finance sont les moteurs indispensables aux rouages politiques, leur prise en considérations pour le court terme uniquement risque bien de neutraliser les intérêt de la nation à long terme !



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