« Mangeclous cessa de parler car il était devenu triste »
Terre-des-Juifs.com | Albert Bensoussan
Article mis en ligne le 11 mars 2021
Quarante ans déjà qu’Albert Cohen (Corfou, 1895 – Genève, 1981) a quitté ce monde auquel il ne croyait plus guère, et je n’en reviens pas tant il reste présent dans ma tête et sous mes yeux. Il m’informait de loin et je l’aimais infiniment. Trois ans avant sa mort, d’une voix lasse, il m’écrivait ces quelques mots reproduits dans un chapitre de L’Échelle séfarade (L’Harmattan, 1993) : « Albert- Cohen », avec cet exergue : « Et Mangeclous cessa de parler car il était devenu triste ». Et triste je suis en me rappelant qu’il n’est plus, qu’il ne parlera et n’écrira plus. Sa lettre, comme une relique :