Hélas, la politique française au Moyen-Orient n’a pas encore secoué les poussières d’antan. En témoigne l’initiative du président Macron qui a, le 2 novembre dernier, téléphoné au président de l’Autorité palestinienne (dont le mandat, c’est un détail, a expiré depuis quelques années). Une Autorité qui, c’est bien connu, bénéficie de la sollicitude et de la générosité de l’Union européenne en général et de la France en particulier. Ce qui ne l’a pas empêchée d’encourager les manifestations qui se sont déclenchées un peu partout dans les territoires palestiniens et même d’appeler à un « jour de colère » pour protester contre ce qu’elle considère comme des insultes au prophète de l’islam tandis que les commerçants palestiniens décidaient « spontanément » de boycotter les produits israéliens (décision non suivie d’effet, les commerçants ayant fait preuve de bon sens).
Abbas ou la mouche du coche
par Michèle MAZEL | TEMPS et CONTRETEMPS
Article mis en ligne le 5 novembre 2020