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Hier, lors d’un dîner à Paris de la Chambre de Commerce France-Israël, oubliés les différends franco-israéliens
Keren Lentschner -RCJ
Article mis en ligne le 11 décembre 2003

Oubliés les propos désobligeants de l’ambassadeur de France en Israël qualifiant Ariel Sharon de « voyou ».
Hier soir, Silvan Shalom et Dominique de Villepin se sont appelés par leur prénom. Ils se sont donnés une longue accolade. Et le chef de la diplomatie française n’en a même pas voulu à son homologue israélien d’avoir filé à l’anglaise avant la fin du repas pour cause de rendez-vous ce matin à Rome avec le Pape.

A l’heure où la diplomatie fonctionne au ralenti, les deux hommes ont dressé un tableau idyllique de leurs relations, de ce « tissu exceptionnel de confiance et d’espoir en la force vive d’Israël, dixit Dominique de Villepin » ; « l’espoir de voir ce pays s’intégrer en toute sécurité dans son environnement régional ». Un thème revenu plusieurs fois dans le discours du ministre français.

Pour preuve de cette confiance, la vitalité des échanges économiques.
L’exposé comprenait bcp de chiffres :
6000 entreprises françaises exportent vers Israël ;
La France est la seconde destination touristique des Israéliens, qui représentent 40% des visiteurs annuels de l’Hexagone ; l’Union européenne est le 1er partenaire d’Israël.
Enfin, la coopération s’étend à des domaines aussi variés que les transports publics, le désalement de l’eau de mer, le high tech ou encore l’énergie.

Alors, c’est au nom de la richesse de ces relations, que la France « veut s’impliquer davantage encore dans la recherche de la paix ».
L’occasion pour Dominique de Villepin de rappeler les constantes de la diplomatie française, qui n’ont surpris personne :
Le droit à la sécurité d’Israël ; le droit à un Etat pour les Palestiniens. Mais aussi le refus du mur de sécurité et du développement des implantations.
Quant à la méthode, c’est celle inscrite dans la « feuille de route ».

Et puis, à l’heure où l’antisémitisme sévit à l’école, le chef de la diplomatie française a profité de l’auditoire pour réaffirmer solennellement (je cite) « l’exigence de mémoire » de la France.
« Nous ne transigerons jamais sur nos valeurs et nos principes ».

Son de cloche différent dans la bouche du ministre israélien des affaires étrangères ?

Effectivement. Outre les politesses de rigueur sur la vigueur des relations entre les deux pays, sur les « intérêts stratégiques communs », Silvan Shalom n’a pas mâché ses mots. Malgré des pointes d’humour de temps en temps.

Il a fustigé les médias européens, français en particulier, pour leur déséquilibre « inexactitude  » à l’égard d’Israël.
Et il s’est par ailleurs livré à un plaidoyer en faveur du mur de sécurité ; sujet qui fâche entre les deux pays. « Nous n’avions pas d’autre moyen, a-t-il dit, de protéger notre peuple ».
Et puis, le chef de la diplomatie israélienne, qui s’était entretenu le matin même avec Hosni Moubarak, en a profité pour dire qu’Ariel Sharon était prêt à rencontrer son homologue palestinien.

Enfin, après avoir rapproché terrorisme et antisémitisme, Silvan Shalom a répondu à Dominique de Villepin en déclarant solennellement à son tour :
« La France n’est pas un pays antisémite ».
Il a enfin salué la décision des Européens d’inclure le Hamas dans la liste des organisations terroristes. « Mais ce n’est pas assez ! », a averti Silvan Shalom.



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