Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a engagé mardi le chef politique du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, à poursuivre la « résistance » contre Israël et à mettre fin aux conflits interpalestiniens

« Le gouvernement palestinien et le Hamas doivent mettre fin aux conflits intérieurs en Palestine », a dit le président à M. Mechaal, en visite à Téhéran, dans des propos rapportés par la télévision.

Des combats meurtriers entre partisans du Hamas et du parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont fait rage en début d’année dans la bande de Gaza.

M. Ahmadinejad a en outre engagé le gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas, à « utiliser ses forces (...) pour s’occuper des affaires intérieures de la Palestine tout en continuant la résistance contre le régime sioniste ».

L’Iran, un fidèle soutien du Hamas, a aidé financièrement le gouvernement palestinien, dirigé par le mouvement islamiste depuis mars 2006, après que les Occidentaux eurent décidé des sanctions diplomatiques et financières à son encontre.

Tout comme le Hamas, la République islamique refuse de reconnaître l’existence de l’État hébreu.

Pour mettre fin aux heurts meurtriers, le Hamas et le Fatah ont pourtant signé un accord le 8 févier à La Mecque (Arabie saoudite) pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui s’engagerait à « respecter » les accords conclus par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), y compris ceux signés avec Israël.

M. Mechaal a indiqué mardi que la position de son mouvement restait inchangée après l’accord de La Mecque, sans parler précisément de la reconnaissance ou non d’Israël.

« La position du Hamas est bien connue. Le Hamas d’avant l’accord de La Mecque est le même que le Hamas d’après », a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki.

« Il s’agit en l’occurence de préserver le droit du peuple palestinien comme établi dans l’accord de La Mecque », a-t-il ajouté.

Le dirigeant palestinien a rappelé en outre que son mouvement réclamait un État palestinien « basé sur les frontières de 1967 », avec Jérusalem pour capitale, ainsi que le droit au retour des réfugiés palestiniens ...