La nomination de Gabi Ashkenazi au poste de chef d’état-major de Tsahal, l’armée israélienne a été approuvée à l’unanimité dimanche par le gouvernement réuni en conseil des ministres.

Né en 1954, Gabi Ashkenazi, général de réserve, remplace le général Dan Haloutz démissionnaire en raison de sa gestion de la guerre au Liban. Jusqu’à présent directeur du ministère de la Défense, un poste civil, il a occupé les fonction de chef d’état-major adjoint et commandant du front nord. Il avait quitté l’armée d’active il y a deux ans, lorsque Haloutz avait été nommé chef d’état-major et pas lui.

Général d’infanterie, il succède à un militaire issu de l’armée de l’air, auquel on a notamment reproché de trop mettre l’accent sur les bombardements aériens pendant cette guerre du Liban.

Gabi Ashkenazi a fait son service militaire dans les rangs des Golani, unité d’élite de l’infanterie, combattu pendant la guerre du Kippour de 1973, et participé à l’opération commando sur l’aéroport d’Entebbe, en Ouganda, en 1976 : IsraJel avait alors secouru plus de 100 otages détenus par des pirates de l’air palestiniens et allemands. Il connaît très bien le Liban, ayant été commandant sur le terrain pendant la guerre du Liban de 1982 (opération « Paix en Galilée ») puis supervisé le retrait unilatéral du Liban-Sud en 2000.

« Gabi est un commandant admiré et un chef aux états de service des plus impressionnants », a déclaré le Premier ministre Ehoud Olmert. « Je ne doute pas » qu’il saura « accomplir ce qui est nécessaire pour la sécurité d’IsraJel », a-t-il ajouté.

Le nouveau chef-d’état major aura la lourde tâche de « mettre en oeuvre les leçons de la guerre du Liban », selon le communiqué qui a annoncé sa nomination le 22 janvier. Le conflit, qui aura duré 34 jours, a fait 159 morts côté israélien et plus de 1.100 côté libanais, sans remplir aucun de ses objectifs, affaiblir le Hezbollah et libérer les soldats de Tsahal capturés par la milice terroriste du Parti de Dieu libanais.