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Territoires et sécurité
par David Ruzié, professeur émérite des université, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 10 janvier 2007

Selon Guysen.Israël.News, le général Ron-Tal considère que le plateau du Golan est indispensable à la sécurité d’Israël et ne doit en aucun cas être sujet à négociations avec la Syrie.
Selon cet ancien commandant des forces terrestres de Tsahal, un retrait israélien de cette région affaiblirait, en effet, considérablement les capacités de défense du pays et que ’’10 accords de paix ne suffiront pas à les rétablir’’.

A un moment où une controverse - que nous avons déjà évoquée, ici-même, s’est élevée en Israël à propos de la référence à faire - ou à ne pas faire - à la Ligne verte, dans les manuels d’histoire, cette déclaration, qui ne fait que confirmer une opinion souvent émise, met, à nouveau, l’accent sur le problème de l’étendue de territoire nécessaire pour assurer la sécurité de l’Etat d’Israël.

Sans être un stratège militaire - et sans vouloir nous substituer aux responsables politiques israéliens, démocratiquement désignés, dont relève la décision à prendre, nous pensons, comme certains de nos correspondants nous l’ont fait, déjà fait remarquer, qu’ « à l’ère des missiles, le facteur « glacis stratégique » est aujourd’hui dépourvu de sens ».

S’il en fallait d’ailleurs une preuve, ce sont les tirs de roquettes Qasssam sur le territoire israélien en provenance soit du Liban, comme durant l’été dernier, soit de la Bande de Gaza, encore à l’heure actuelle, en provenance donc de territoires non revendiqués par Israël.

Toutes proportions gardées, la situation nous paraît être la même en ce qui concerne le plateau du Golan, à une réserve importante près, c’est en ce qui concerne les sources du Jourdain qui s’y trouvent.

De fait, tout d’abord, des mesures de démilitarisation s’imposent, comme c’est le cas avec l’Egypte, en ce qui concerne le Sinaï, et cela nécessite des négociations entre les deux Etats.

Par ailleurs, s’agissant de l’alimentation du Jourdain et donc de l’approvisionnement en eau, à diverses fins, des zones avoisinantes, il s’agit d’un problème plus vaste qui, bien évidemment, devra faire l’objet de négociations tant avec la Jordanie qu’avec les autorités palestiniennes.

En réalité, le vrai problème qui se pose, à notre humble point de vue, n’est pas un problème juridique d’étendue de souveraineté sur tel ou tel territoire, mais un problème politique, celui de la reconnaissance du droit à l’existence de l’Etat d’Israël.

Or, jusqu’à présent, parmi les voisins d’Israël, seules l’Egypte et la Jordanie ont, en signant un traité de paix avec Israël, respectivement en 1979 et 1994, formellement reconnu ce droit.

Certes, l’OLP a, en septembre 1993, pris un engagement identique, mais les positions adoptées par le gouvernement palestinien, « normalement » (nous préférons cette expression plutôt que celle, dévoyée, de « démocratiquement ») élu en 2006 témoignent de l’inanité de cet engagement.

Quant à la Syrie, qui, périodiquement, comme elle l’a encore fait récemment, propose une négociation avec Israël, elle n’a jamais pris cet engagement et cela avant même que ne se pose le sort du Golan, « occupé » par Israël, en 1967 seulement, et placé depuis la loi du 14 décembre1981, sous la loi israélienne, c’est à dire, pratiquement, sous souveraineté israélienne.

Or, rien n’empêchait la Syrie, d’agir différemment, quitte à subordonner une normalisation des rapports entre les deux Etats, notamment par l’établissement de relations diplomatiques à l’ouverture de négociations visant à régler divers problèmes, parmi lesquels, bien évidemment, la délimitation des territoires et surtout des mesures visant à assurer la sécurité respective des deux Etats (mais, pratiquement du seul Etat d’Israël).

Un programme régional d’exploitation des ressources en eau devrait également être mis à l’étude, comme nous l’avons relevé précédemment.

Il est évident qu’Israël n’a aucune raison de renoncer unilatéralement au plateau du Golan, comme le réclame comme préalable la Syrie, sans avoir la garantie que celle-ci n’en profitera pas pour sinon entreprendre, du moins tolérer, comme c’est le cas du Liban, des actions terroristes en direction du territoire israélien.

Nous avons toujours considéré que la présence israélienne sur le plateau du Golan devait constituer un moyen de pression pour obtenir une reconnaissance.

Mais de là à préconiser une pérennisation de la situation actuelle, il y a une marge que bon nombre de Juifs de la Diaspora ne sont, certainement, pas prêts à soutenir.

Enfin c’est juste notre avis.......



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