C’est par un communiqué de presse que les bureaux de Premier ministre ont annoncé l’intention d’Olmert de faciliter les contrôles et de retirer certains barrages « pour renforcer les éléments modérés palestiniens ».

Malgré l’opposition au sein de l’armée israélienne, le Premier ministre a donné son accord de principe, lundi 25 décembre, pour procéder au retrait de plusieurs barrages de Judée-Samarie. Ce geste s’inscrit dans la série de dispositions qu’Ehoud Olmert a accepté de prendre pour donner au président Abbas un regain de popularité.

A l’issue d’une après-midi de rencontres avec le chef d’Etat-major Dan Haloutz et le général Yaïr Naveh, commandant de la région centre, Ehoud Olmert a validé le retrait de 27 poins de contrôle. Les officiels de la sécurité devront maintenant déterminer où et quand les barrages seront démantelés.

Parallèlement, la défense s’emploie à faciliter le futur transfert de 2 000 fusils Kalachnikov à la garde présidentielle de Mahmoud Abbas, la « Force 17 », via le point de passage de Kerem Shalom.

C’est par un communiqué de presse que les bureaux de Premier ministre ont annoncé l’intention d’Olmert de faciliter les contrôles et de retirer certains barrages « pour renforcer les éléments modérés palestiniens ». Le vice-ministre de la Défense, Ephraïm Sneh a ensuite confirmé que les contrôles de 16 points de passage seraient ainsi allégés et que 27 barrages seraient retirés. Les postes frontières de Kerem Shalom et de Karni qui séparent Israël de la bande de Gaza seront en outre améliorés « pour dynamiser l’économie dans les territoires palestiniens et réduire la misère et la pauvreté », a-t-il précisé.

Amir Peretz avait dans un premier temps préconisé le retrait de 59 barrages, mais il s’est ensuite rétracté devant les fermes objections de Naveh qui avait affirmé qu’une telle initiative rendrait impossible le travail de l’armée qui déjoue presque quotidiennement des attaques-suicides.

L’idée de cet allègement des points de contrôle, a expliqué un officiel du gouvernement, consiste à mettre en pratique des mesures qui seront immédiatement perceptibles par les Palestiniens. Le plan se compose de trois principaux éléments :

• L’amélioration des points de passage clé de la bande de Gaza et de Judée-Samarie pour faciliter la liberté de mouvement des biens et des personnes

• Le retrait des points de passage

• Le début de la construction de ponts autoroutiers qui devront réduire les « points de frictions » entre les Palestiniens et les soldats israéliens

Ce plan sera appliqué par étapes. Il sera destiné à faciliter les conditions de vie des Palestiniens qui ne sont pas impliqués dans des actes terroristes.

La première étape consiste à augmenter le nombre de camions autorisés à franchir les points de contrôle pour réduire le temps d’attente, et émettre davantage de permis de travail aux Palestiniens qui ne présentent aucune menace.

La deuxième étape devrait permettre d’envisager le retrait d’autres points de contrôle. Les bureaux d’Olmert ont toutefois précisé que cette décision dépendrait du développement de la situation sur le terrain.

La troisième étape devra voir l’achèvement de ponts autoroutiers, essentiellement sur la route 60 qui s’étend u nord au sud de la Judée-Samarie. Cette initiative devrait permettre aux Palestiniens de circuler plus facilement entre les différentes villes de la Judée-Samarie sans avoir à rencontrer de barrages.

Ehoud Olmert a décalré qu’il espérait que les Palestiniens sentiraient l’effet de ces changements dès la semaine prochaine, à l’heure de la fête de l’Aïd qui sera célébrée le 31 décembre. Il a par ailleurs ajouté qu’Israël continuerait, parallèlement à cet assouplissement, à combattre le terrorisme avec conviction et détermination