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Razan Najjar, infirmière palestinienne qui aurait été tuée à Gaza, un sniper israélien accusé d’un tir délibéré : l’enquête d’Israël progresse et dément
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 5 juin 2018
dernière modification le 6 juin 2018

Nous avions été parmi les premiers à mettre en doute dans ces colonnes la version officielle donnée par les Palestiniens concernant la mort d’une infirmière qui aurait été tuée délibérément par un tireur d’élite israélien le 1er juin 2018. « Crime de guerre », criait-on jusqu’à l’ONU. Or, les versions palestiniennes divergentes données avaient de quoi alerter tout observateur digne de foi. Israël annonçait l’ouverture d’une enquête. Aujourd’hui le porte-parole de l’armée annonce des premières conclusions : un incident, peu de balles tirées, elle n’a pas été visée directement. L’enquête se poursuit.

Un symbole de l’amateurisme de la plupart des médias et des organismes internationaux, caisses de résonnance du Hamas

Cette affaire est symbolique de la manière dont est traitée l’information en provenance de la bande de Gaza, les sources disponibles se résumant au Hamas, groupe terroriste qui la gouverne et dont on peut douter de la fiabilité. Or la plupart des médias ne doutent pas, se bornant à être des caisses de résonnance de ce que dit le Hamas. On le constate en cherchant des données sur Razan Najjar, cette infirmière qui aurait été tuée le 1er juin dernier non loin de Khan Younis, que ce soit dans les médias francophones ou anglophones. Sans parler des médias arabes ou de pays musulmans qui, bien entendu, en font systématiquement une héroïne exceptionnelle, morte en martyr sous les balles de « l’occupant sioniste »…

Pourtant, leurs récits divergent…balle dans le dos ou dans la poitrine ? Or, la plupart des récits divergents et sont même contradictoires, ce qui vaut pour les nombreuses photos de cette jeune femme photogénique aussi. Ce qui devrait pousser tout observateur attentif à y regarder de plus près. Or, ce n’est pas le cas. Le New York Times, lui-même, note de « versions légèrement différentes » pour les balayer aussitôt d’un revers de plume ( article repris par Gulf News ).
Un doute exprimé dans ces colonnes, notamment, confirmé par les premiers résultats de l’enquête officielle israélienne
Contradictions, invraisemblances, les questions qui en découlent, ont été montrées dans cet article, des hypothèses données et une enquête israélienne était annoncée.

Tsahal vient d’en donner les résultats préliminaires : « Lors d’un premier examen de l’incident survenu le 1er juin, au cours duquel une Palestinienne de 22 ans a été tuée, il a été constaté qu’un petit nombre de balles avaient été tirées au cours de l’incident et qu’aucun tir n’a été délibérément ou directement tiré vers elle… Une enquête est en cours. L’incident sera examiné par la Commission de l’état-major de Tsahal et les conclusions seront envoyées à l’Avocat Militaire Général. » https://twitter.com/Tsahal_IDF/status/1004007772218888192
Il y a donc eu un incident et quelques tirs précis dans cette zone. En rien dirigés contre Razan Najjar.
Quant à la nature de cet incident, pour l’heure il faut fouiller tout ce qui est disponible sur cette affaire pour en savoir plus. Mais il semble que la jeune femme se serait bien dirigée vers la clôture pour y aider un blessé. Or, et ceci est un point capital, selon la chaîne qatarie Al-Jazeera, « elle voulait évacuer un manifestant blessé, allongé de l’autre côté de la barrière, dans laquelle il était parvenu à couper un passage » .
En clair, un manifestant, armé ou pas, a coupé la barrière et est entré sur le territoire israélien. Était-il seul ? Un sniper a tiré sur lui/eux, ce qui est loin d’être un crime de guerre dans ces circonstances, les manifestants ayant été dument avertis de ne pas franchir la clôture. Il semble qu’il/s aurai/en/t été blessé/s. Razan Najjar serait arrivée pour le secourir et se serait donc allongée sur le sol pour ce faire. Aurait-elle alors rampé sous la clôture et pénétré en territoire israélien pour l’assister ? Était-elle réellement identifiable ? Il faudra attendre la fin de l’enquête pour le savoir. Si elle a bien été touchée dans ces circonstances, cela expliquerait que des photos contradictoires aient été publiées…
Reste à savoir pourquoi elle aurait pris tant de risques…Il y a quelques pistes dans notre article précédent…
Pour comprendre ce qui se passe véritablement à Gaza et ce que sont les conditions le long de la clôture, il faut voir « Derrière l’Écran de fumée », le court métrage de Pierre Rehov – en anglais sous-titré en français- :



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