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Jetez les cafouilleurs dehors !
Par Caroline B. Glick, Jewish World Review - Adaptation française de Sentinelle 5767
Article mis en ligne le 19 novembre 2006

Du point de vue d’Olmert, c’est la responsabilité de l’Amérique - pas d’Israël - d’empêcher l’Iran d’acquérir les moyens de détruire Israël. Au même moment, Il accepte que les USA ne prennent aucune mesure contre l’Iran sans recevoir d’abord la permission des Français, des Russes, des Chinois et des Arabes.

A la grande satisfaction du Premier Ministre Ehud Olmert et de la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, une coalition internationale s’est constituée autour du programme d’armes nucléaires de l’Iran.

Dans ses remarques mardi dernier à Los Angeles à l’assemblée générale des délégués des « Communautés Juives Unies » (UJC), Olmert a expliqué son enthousiasme. Il a d’abord déclaré : « Le leadership de l’Amérique dans la prévention de la nucléarisation de l’Iran est indiscutable et inégalé. Je viens de rencontrer mon bon ami, un véritable ami d’Israël, le Président George W. Bush à Washington. Sa détermination à empêcher ces développements très graves ne peut être mise en cause. Mais l’Amérique doit avoir le soutien de la communauté internationale si nous devons désamorcer cette menace mortelle ».

Ainsi, du point de vue d’Olmert, c’est la responsabilité de l’Amérique - pas d’Israël - d’empêcher l’Iran d’acquérir les moyens de détruire Israël. Au même moment, Il accepte que les USA ne prennent aucune mesure contre l’Iran sans recevoir d’abord la permission des Français, des Russes, des Chinois et des Arabes.

Olmert a alors expliqué que les Arabes doivent donner leur accord pour laisser les USA protéger Israël. Comme il l’a dit : « Une coalition de pays arabes modérés peut et doit unir leur intérêt commun pour empêcher l’Iran de saper la stabilité du Moyen-Orient. Cette coalition doit lutter contre les dangers de l’islam radical qui manipule la source même de l’Islam ».

De son côté, Livni a déclaré devant la foule en Californie qu’il y a peu de doute sur le fait que les nations dans le monde s’uniront sous peu, pour empêcher l’Iran d’obtenir la maîtrise nucléaire. Comme elle l’a dit : « Si la promesse du » Plus jamais ça « est plus importante que le prix du pétrole, alors le temps de l’indifférence et de l’hésitation internationales face à la menace iranienne est dépassé depuis longtemps ».

Livni a alors expliqué qu’elle est impatiente de donner la Judée et la Samarie aux Palestiniens, et qu’elle travaille à donner à Israël la « marque » d’un pays où il est sympa de vivre. Elle a conclu en recommandant que les Juifs américains invitent les prix Nobel israéliens à visiter leurs communautés.

En somme, notre ministre des affaires étrangères est certaine que la communauté internationale agira contre l’Iran parce que celle-ci le veut vraiment quand elle déclare qu’elle pense que l’holocauste était une mauvaise chose, plus qu’elle ne le veut quand elle dit : « faites moi le plein avec du sans plomb ». De plus, en ce qui concerne Livni, le monde protègera Israël parce que le gouvernement Olmert veut tellement rendre Jérusalem et Tel Aviv sans défense, en cédant la Judée et la Samarie aux jihadistes palestiniens.

A côté de cela, Livni croit que le monde va protéger les Juifs parce que grâce à elle, nous avons des forces de l’ONU protégeant le Hezbollah sur notre frontière nord, et nous redressons notre image marque pour permettre à la communauté internationale de savoir que les Juifs sont aussi bons en sciences, que vraiment sympas pour boire un coup.

A leur crédit, Olmert et Livni ont raison de dire qu’aujourd’hui, une coalition internationale composée des USA, de l’UE, et de quelques pays arabes, se forme autour de l’Iran. Mais ce qui lie les membres entre eux, c’est leur opposition collective pour engager toute action efficace empêchant l’Iran d’acquérir des armes nucléaires.

Placé à côté d’Olmert à la Maison Blanche lundi dernier, Bush a limité ses remarques sur l’Iran à l’expression de son espoir que la communauté internationale donnerait son accord pour isoler économiquement l’Iran. Le soutien international est nécessaire parce que les principales cibles de l’Iran - les USA et Israël - n’ont pas la légitimité pour agir. Comme il l’a formulé : « Mon attitude c’est : travaillons ensemble pour convaincre le gouvernement [de l’Iran] que ce ne sont pas que les voix israéliennes qui parlent, mais que beaucoup d’autres voix disent exactement la même chose ».

Il n’y a pas de doute que l’isolement international de l’Iran serait un développement bienvenu. Mais il n’y a pas de doute non plus que Isoler l’Iran ne l’entraînera pas à cesser son programme d’armes nucléaires. Cela est particulièrement vrai si l’isolement implique l’approbation du projet de résolution européen pour des sanctions légères contre l’Iran, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU. Dans le meilleur des scénarios, le maximum que les sanctions puissent faire est de rendre plus difficile pour l’Iran la reconstitution de son programme nucléaire à la suite d’une attaque militaire israélienne sur ses installations nucléaires.

Chacun des participants à la coalition du « Ne faites rien contre l’Iran » a ses bonnes raisons pour ne pas lever le petit doigt.
L’interprétation par Bush de la victoire des Démocrates lors des élections au congrès la semaine dernière, l’a convaincu de ne pas agir contre l’Iran. En commençant par sa conférence de presse mercredi dernier, où il annonça le remplacement du ministre de la défense Donald Rumsfeld par Robert Gates, Bush a fait clairement savoir qu’en ce qui le concerne, il lui manque la force politique sur le plan intérieur pour réaliser une opération réussie.

Dans l’un de ses récents appels quotidiens à la destruction d’Israël, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a offert à l’Europe un marchandage faustien. Il a promis de laisser l’Europe tranquille si les Européens abandonnent Israël. Lundi dernier, le Premier Ministre britannique Tony Blair a accepté son offre. Dans un discours au banquet annuel du Maire de Londres, Blair a expliqué que les succès en Irak et en Iran sont liés à l’acceptation de concessions par Israël aux terroristes palestiniens et libanais, et à des concessions faites par les USA et l’Europe à la Syrie et l’Iran.

Blair a fait son discours quatre jours après le Directeur Général du MI5 [services secrets britanniques, Ndt] Eliza Manningham-Buller ait rapporté que 30 complots terroristes sont en préparation en Grande Bretagne aujourd’hui ; que de futures menaces pourraient impliquer des instruments chimiques et nucléaires ; que de jeunes musulmans britanniques sont préparés à devenir des islamikazes suicide à la bombe ; et que ses agents poursuivent quelques 1.600 suspects : tout cela nous révèle ce que nous devons savoir sur les intérêts européens. Blair a fait une déclaration similaire devant le Groupe d’Etude de l’Irak, conduit par l’ancien secrétaire d’Etat James Baker III, qui prévoit de recommander que les USA vendent Israël et se concilient les Iraniens et les Syriens : tout cela nous révèle ce que nous devons savoir sur la façon dont l’Europe ressent l’espoir des USA d’isoler - et pas d’attaquer - l’Iran.

Il y a peu de doutes que les Etats arabes préfèreraient un Iran non nucléaire. Mais les Arabes n’ont pas l’intention d’empêcher l’Iran d’acquérir de telles armes. Au contraire, l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Maroc, l’Algérie, et la Tunisie veulent désormais construire leurs propres réacteurs nucléaires. Le programme de l’Iran sert de justification aux bombes A arabes.

L’implication de la fusion de cette nouvelle coalition est indéniable. Malgré les protestations haletantes d’Olmert et de Livni du contraire, personne ne prendra de mesures pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires. Personne ne bloquera la perspective de l’annihilation d’Israël.
Cela vaut la peine de savoir pourquoi c’est le cas - ne serait-ce que pour porter la réalité à l’attention de ceux directement en charge d’assurer la survie d’Israël.

L’administration Bush est aujourd’hui en état de désarroi stratégique. Selon l’historien John Lewis Gaddis dans son livre « Surprise, Sécurité, et l’Expérience américaine », dans l’une des hypothèses stratégiques qui a sous-tendu la décision de Bush d’ordonner l’invasion de l’Irak, il y avait la prédiction de l’effet psychologique que la campagne aurait sur des régimes tels que l’Iran. Selon ses termes : « L’objectif était autant psychologique que militaire : éliminer des individus, des gangs, et des régimes qui participent ou soutiennent le terrorisme, mais aussi intimider ceux qui pourraient songer à en faire autant ».

Malheureusement, l’effet psychologique dépendait d’une victoire militaire américaine nette en Irak. Après la poussée initiale sur Bagdad, et le renversement du régime de Saddam, la capacité de l’Amérique à vaincre l’insurrection dépendait de plus en plus de la volonté politique. Cette volonté était à son tour influencée par le niveau du soutien international que recevaient les actions de l’Amérique. Les Européens ont refusé de soutenir la campagne en Irak, et leur antagonisme a empêché les USA de prendre les mesures agressives contre l’insurrection - en particulier des opérations en Syrie et en Iran, qui agissent comme bases pour l’insurrection - nécessaires pour gagner de façon décisive dans ce conflit.
Le temps passant, le manque de soutien européen a provoqué une érosion du soutien domestique aux USA pour la campagne en Irak. L’effet cumulé de cette érosion du soutien domestique a provoqué la défaite des Républicains la semaine dernière [aux élections de la mi-mandat, au Congrès et au Sénat américains, Ndt]

L’UE s’est opposée aux opérations des USA en Irak, et en effet, ses Etats membres sont devenus des foyers de préjugés anti-américains pour diverses raison, dont l’une est paradoxale.

A la base, les Européens se perçoivent eux-mêmes comme des dilettantes impuissants. Comme tels, ils font l’hypothèse que leur hostilité aura peu d’impact sur les USA, et que l’Amérique gagnera finalement la guerre contre le jihad mondial, sans envisager ce que les USA en pensent. Cela étant le cas, de leur point de vue, rien ne doit être perdu à long terme, et il y a beaucoup à gagner à court terme en abusant de la bienveillance des USA, et en se conciliant les jihadistes violents. De plus, la France en particulier aimerait que les USA sortent de la guerre victorieux mais affaiblis, comme la Grande-Bretagne est sortie de la Seconde Guerre Mondiale.

Alors que les Arabes s’opposent à l’hégémonie régionale et panislamique de l’Iran, il croient qu’ils dissuaderont l’Iran de les attaquer en acquérant la maîtrise nucléaire. De plus, une frappe nucléaire iranienne contre Israël servirait plusieurs intérêts arabes. D’abord, aussi longtemps qu’Israël existe, l’Iran se focalisera sur Israël et laissera les Arabes en paix. Ensuite, si l’Iran attaque Israël avec des armes nucléaires, Israël, ou les USA lanceront certainement une contre-attaque dévastatrice qui affaiblira significativement le régime de Téhéran. Bien que couvert de gloire pour sa destruction d’Israël, l’Iran ne serait pas en position d’affirmer son contrôle sur les Arabes désormais détenteurs d’armes nucléaires, avec le « problème juif » qu’il aura résolu.

Mais pas de problème, nous disent nos dirigeants. Nous devrions juste songer à des choses heureuses comme eux. Dans le monde d’Olmert et de Livni, Israël a vaincu la guerre du Liban cet été ; les forces de la FINUL sont bonnes pour les Juifs ; et le Hezbollah - qui travaille maintenant à renverser le gouvernement libanais - n’a pas intérêt à renouveler sa guerre contre Israël. Le gouvernement ne voit pas de raison d’empêcher 1.500 terroristes de l’OLP de marcher depuis la Jordanie vers Gaza, avec leurs armes et leurs familles. Olmert et Livni ont bien accueilli la perspective de libérer des milliers de terroristes de prison de façon à « renforcer » le président de l’AP Mahmoud Abbas, et ils sont impatients de remettre la Judée et la Samarie à Abbas non parce que ce faisant, cela aidera Abbas, mais parce que cela serait bon pour Israël. Comme Livni l’a dit cette semaine : « Nous voulons rendre la terre parce que autrement, le soi-disant processus de paix stagnera, et ’la stagnation n’est pas dans notre intérêt, et n’est pas notre politique’. »

Notre gouvernement jovial justifie sa décision de ne rien faire pour empêcher Ahmadinejad d’acquérir les moyens de tenir sa promesse de détruire l’Etat juif en proclamant sans cesse que quelqu’un d’autre est volontaire et capable de payer le prix pour nous défendre.

Le Peuple d’Israël ne doit pas être séduit par la cécité et les promesses vides de nos dirigeants. Tous les efforts doivent être faits pour mettre en touche ces cafouilleurs incompétents et corrompus, et les remplacer avec des dirigeants responsables aussi vite que possible.


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