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Les Israéliens ne sont pas des « Juifs du ghetto ».
Olivier Rafowicz - http://www.infolive.tv/
Article mis en ligne le 26 octobre 2006
dernière modification le 31 octobre 2006

Lorsqu’on se montre magnanime, qu’on parle de perspectives pragmatiques d’avenir, de retrait unilatéral, de démantèlement des implantations. Qu’obtient-on en échange ? Des roquettes Kassam et des Katyoucha ! C’est, au demeurant, la sensation amère de la plus grande majorité des Israéliens d’aujourd’hui.

Pendant 18 ans, Tsahal a occupé le Sud-Liban. Le Hezbollah n’a, pendant cette période, jamais osé frapper les grandes villes israéliennes et menacer Tel Aviv.
Pendant près de 40 ans, Israël à contrôlé la Bande de Gaza de l’intérieur. Les Palestiniens n’ont, pendant cette période, jamais osé lancer des missiles sur Ashkelon avec la volonté claire d’aller plus au nord.
Netenyahou, Barak et Sharon ont tenu les rênes du pouvoir. En leur temps, Aucun chef d’Etat arabe ne s’est permis publiquement de se moquer des leaders israéliens ?
Bien entendu, nombre de critiques fusaient. La terreur et la violence étaient le pain quotidien des Israéliens.

Mais quelque part, au plus profond de mon être, une petite voix se fait de plus en plus grande dernièrement. Cette dernière me murmure qu’au Proche Orient en général, et en en Israël en particulier, être « magnanime » - c’est-à-dire songer à faire des concessions, tendre au compromis, évoquer des perspectives d’avenir pour l’ensemble de peuples de la région - être « magnanime » ne nous sert strictement à rien ! En revanche, cette attitude encline au pragmatisme, sert les intérêts des extrémistes islamistes et de certains Palestiniens préférant Dieu à la paix. Cette attitude sert les bellicistes du Hezbollah qui exultent au son du canon, au son des coups de fouets et de ceinture avant d’hurler au ciel que « Dieu est grand » à la vue du sang, d’autant quand il s’agit du leur.

Il est incontestable, en des temps singulièrement instables, que celles et ceux qui défendent les valeurs fondamentales de la liberté d’expression, de culte et de vote ; celles et ceux qui souhaitent que la condition des femmes soit égal à celle des hommes ; celles et ceux qui prônent, à la fois, le droit à la différence et à l’indifférence, ces femmes et ces hommes ne peuvent se permettre s’agenouiller face aux Islamistes de tout bord. Car ces derniers, n’ont qu’un seul et unique désir : voir la seule démocratie globale de la région chuter pour être remplacée par un régime autocratique et dictatorial.

Les « fascistes » islamistes ont réussi dans leur mission de faire disparaître le moindre espoir de paix dans les cœurs israéliens. Ces derniers ont davantage foi en la vie et en leur devenir, fut-il accompagné d’une image négative dans le monde et d’une position politiquement incorrecte.

En Europe, dans les grandes capitales, des millions de jeunes Européens, chrétiens pour la plupart, soutiennent activement les mouvements islamistes au nom de l’anti-impérialisme, de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et au nom du combat contre l’oppression et l’occupation... et plus si affinité.

Ils ne saisissent pas que l’alliance avec des « démophobes », au nom de la liberté d’expression, assassine, jour après jour, la démocratie.

En Israël, l’arrivée au gouvernement d’Avigdor Liberman, le chef du parti Israel Beitenou, le parti de droite nationaliste qui représente la ligne dure face aux ennemis de l’Etat hébreu, est une résultante directe de l’antisionisme et de l’antisémitisme en viguer dans le monde.

Mais que croient les Islamistes de Téhéran, du Caire et de Gaza ?
Qu’à force de « crier mort aux Juifs », ces derniers se préparent à mourir et à partir en fumée ?

« L’horreur nazie d’il y a 60 ans ne se reproduira plus jamais » a déclaré, il y a quelques jours, le Premier ministre Ehoud Olmert devant un panel d’hommes d’affaires à Tel Aviv. Lorsque des individus ou des régimes se permette de menacer ouvertement les Juifs et leur souveraineté nationale, Israël monte la garde et, s’il le faut, contre-attaque.

Depuis quelques jours, les médias arabes analysent les raisons pour lesquelles, Avigdor Liberman a obtenu un portefeuille dans le gouvernement Olmert. Sur toutes les chaînes télévisées du Proche et Moyen Orient, du Qatar, en passant par la Syrie, pour arriver au Maroc, l’interrogation règne. Pour quelle raison, Avigdor Liberman, est-il entré dans le gouvernement israélien ?

Je vais tenter d’offrir une réponse à cette énigme : les Israéliens ne sont pas des « Juifs du ghetto ».

En réponse aux menaces indécentes d’un homme insignifiant à Téhéran, qui comme l’aurait pensé Sigmund Freud, cherche par la voix d’un discours violent arguant des foules en transe, à cacher un problème intime avec son épouse ou avec sa mère. Israël se prépare à la guerre. Avigdor Liberman est l’homme de la situation qui prendra en charge le dossier sensible iranien.

Dans la presse arabophone, Avigdor Liberman fait peur. Je dis tant mieux ! S’il s’agit de la seule manière de calmer les fous de Dieu d’Islamabad à Téhéran, je dis bravo, bravo à l’entrée d’Avigdor Liberman au gouvernement israélien.

Mais je tiens également à m’adresser aux Iraniens en particulier. Il ne faut pas pousser les Israéliens trop loin.
A force de menacer haut et fort, on peut être surpris du retour du son. L’Iran est un beau et grand pays, le peuple iranien ne mérite pas de souffrir voire de mourir pour une erreur tragique de stratégie.

Je rappellerais, pour conclure, qu’il ne faut pas se méprendre, les Israéliens ne sont pas des « Juifs du ghetto ».



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