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Derrière les images
Lysiane Gagnon (journaliste canadienne), La Presse Montréal
Article mis en ligne le 24 août 2006

Il est clair que le Hezbollah a gagné la guerre de la propagande - mais par des moyens plus que douteux. Pour se rendre dans les endroits bombardes, pour entrer dans les écoles et les mosquées ou sont regroupes les réfugiés des régions chiites, les journalistes doivent avoir l’autorisation du Hezbollah, dont les patrouilles ont tout fait de dépister les reporters étrangers.

Non seulement faut-il montrer patte blanche, le temps passe sur les lieux est strictement limité, ce qui empêche tout enquête poussée. Les témoignages des civils sont écoutés par les hommes du Hezbollah, et ceux qui sont contre la milice ont intérêt à se taire.

Mark McKinnon, du /Globe and Mail/, a décrit ces tactiques d’intimidation. Nic Robertson, l’un des correspondants du CNN au Liban, a avoué que l’un de ses reportages avait été orchestre par le Hezbollah du début a la fin : on lui disait exactement quoi filmer.

Après avoir décrit une milice du Hezbollah en train de lancer des missiles, un collaborateur du magazine TIME, Christopher Allbritton, a dit ne pas vouloir élaborer sur la question, « parce que le Parti de Dieu a des copies des passeports des journalistes, il a harcelé plusieurs d’entre nous, et carrément menace l’un de nous ».

Selon Elisabeth Palmer, de CBS, « le Hezbollah est déterminé à ce que les étrangers ne voient que ce qu’il veut montrer ».

Rien d’étonnant, donc, à ce que les correspondants étrangers ne voient jamais d’armements dans les décombres. Cette image tronquée de la réalité accrédite l’idée qu’Israël bombarde au hasard, sans égard pour les populations civiles« . »L’exploitation des victimes fait aussi partie de l’arsenal des « relations publiques » des groupes terroristes.

En Israël après un attentat, les secouristes mettent tout de suite en place des cordons de sécurité, un peu comme la police le fait chez nous après un meurtre, pour empêcher les curieux (et par extension les photographes) de s’approcher des victimes. Il s’agit non seulement de faciliter l’arrivée des secours médicaux, mais aussi de protéger la dignité des morts et des blessés

C’est pourquoi l’on voit peu d’images d’Israéliens démembrés et ensanglantés. Au Liban, au contraire, les medias sont invités à croquer sur le vif les scènes les plus insoutenables, comme le cadavre rigide, couvert de cendres grises, d’un bébé exhumé des décombres.
C’est de la propagande, destinée à présenter Israël comme le pire des bouchers.

On pourrait dire que le public a le droit de voir ce que produit la guerre, dans toute son horreur. Et c’est vrai, en principe... sauf si l’on ne présente qu’un côté de la médaille ! Car l’horreur, elle est aussi en Israël, dont le territoire a été depuis des décennies le théâtre d’incessants attentats terroristes.«  »Il est indéniable qu’il y a eu beaucoup plus de civils tués au Liban qu’en Israël. Il est troublant, toutefois, que toutes les victimes du côté libanais soient décrites comme des civils.

Comment se fait-il qu’il ne se trouve jamais de combattants du Hezbollah, alors que Tsahal ne vise que des sites occupés par le Hezbollah ? Comment se fait-il que les victimes soient invariablement « des femmes et des enfants » ?

Certes, les hommes du Hezbollah ne portent pas d’uniforme, mais comment se fait-il qu’il semble n’y avoir jamais d’hommes adultes chez les victimes ?

Ces rapports, notons le bien, ne sont pas établis par une autorité indépendante qui examinerait les cadavres en vérifiant l’age et le sexe. Ils viennent du Hezbollah, de la Croix-Rouge locale (ne pas confondre avec la Croix-Rouge Internationale) ou d’agences du gouvernement libanais, le même gouvernement qui a laissé le Hezbollah se faire approvisionner en armements par la Syrie à travers le territoire libanais. C’est ainsi qu’on rapporte qu’a Cana, il y avait eu 57 victimes civiles. Un décompte ultérieur a porte le nombre à 28 !

Autre question : Comment se fait-il que lorsqu’on décrit les villages chiites en ruines ou se terrent encore des civils, il ne s’y trouve que des femmes, des enfants et des vieillards ?

Où sont les hommes ? Sont-ils tous en vacances ou au travail à l’étranger ? Et comment se fait-il que le Hezbollah, dont la stratégie est d’établir ses installations militaires dans des zones peuplées, ait abandonné tant d’innocents dans les villages en ruines du sud du Liban ?

Autant de question auxquelles on n’a pas encore de réponses...« Je rapporte ici intégralement cet article édifiant d’une journaliste canadienne incluant le témoignage d’autres journalistes prestigieux dont CNN, CBS, etc. sur »le rapport des medias" dont nos écrans et journaux abreuvent continuellement les foules pour des diverses utilisations, dont politiques également.

Scandaleux et minable !!!!! Quand je pense que l’on compare cette information à l’information d’un pays démocratique comme Israël où toutes les nouvelles sont immédiatement rapportées au public, ne serait-ce qu’à cause de la concurrence médiatique des chaînes israéliennes, on ne peut que déplorer les choses et l’aveuglement de certains qui ne choisissent de voir que ce qui leur convient de voir et de conclure !



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