Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Les canons se sont tus....
Charles Etienne Nephtali
Article mis en ligne le 23 août 2006

Je vous transmets 2 textes, un premier écrit avant Chabbat afin de présenter, un second écrit lui il y a plus de 6 ans.

Your article has been converted and copied into the clipboard : You now just have to paste (Ctrl-V) into the web interface. Good Luck !

Les canons se sont tus, maintenant, je ne peux plus me taire !

  • Par respect pour tous ces jeunes militaires qui défendirent Israël,
  • par respect pour tous ces militaires morts, blessés et handicapés à vie,
  • par respect pour tous ces civils israéliens morts, blessés et handicapés à vie,
  • par respect pour plus d’un million de civils israéliens qui quittèrent leurs habitations,
  • par respect pour ces centaines de milliers de civils israéliens cloîtrés dans les abris des semaines entières,
  • par respect pour tous ces civils israéliens qui ne purent mener une vie normale et dont les habitations furent détruites ou endommagés,
  • par respect pour tous ces enfants israéliens apeurés et traumatisés,

    je me suis tu, je me suis imposé le silence.

le moment n’était pas du tout à la critique mais à l’union, au consensus.

...enfin à l’union, au consensus malgré que M. Olmert, en pleine guerre, « remettait sur le tapis » son projet, insensé à mon gré, d’expulsion d’Israéliens de Judée et Samarie alors même que des enfants de ces mêmes Israéliens combattaient, étaient tués ou blessés au Liban. Devant le tollé suscité par ces malencontreuses et scandaleuses paroles, il fit « marche arrière ».....provisoirement, certainement et malheureusement.

...enfin à l’union, au consensus malgré que des gauchistes, dont je tairais pudiquement les noms, ces mêmes gauchistes d’ailleurs du « processus de paix d’Oslo » et de l’« initiative de Genève », manifestaient dans les rues de Tel Aviv aux côtés de députés arabes contre le Gouvernement et contre Tsahal, sapant ou tentant de saper le moral des Israéliens et des militaires.

L’heure des bilans, des responsabilités (ou des irresponsabilités) viendra et sera le travail de spécialistes, d’hommes politiques de droite comme de gauche, de journalistes et géopoliticiens de tout bord. Les services de renseignements ont-ils failli ? Le chef d’Etat-Major a-t-il été à la hauteur de la situation ? Les « capacités » du Hezbollah ont-elles été sous-estimées ? Le matériel utilisé, en particulier les tanks et les blindés, étaient-ils adaptés à l’armement que possédaient les terroristes ? Certaines décisions stratégiques étaient-elles adaptées à la situation ? Les initiatives gouvernementales du trio Olmert-Peretz-Livni étaient-elles les bonnes ? Tout cela devra être et sera abordé par une Commission d’enquête qui est fermement réclamée.

Des critiques fuseront au sujet de ce « cessez-le-feu bâclé » ressemblant fort à un marché de dupes qui me laisse, soit dit en passant, un goût amer du fait, en particulier, que le sort des deux militaires enlevés n’en fait pas partie (subiront-ils le sort de Ron Arad ?) et que le Hezbollah, peut être affaibli, est toujours là, son drapeau flottant et narguant Israël à quelques mètres de la frontière nord. Et d’ailleurs, on sait ce qu’il advient des accords signés avec des gens sans foi ni loi, des gens qui se servent de leurs propres enfants comme boucliers humains. Comme disait La Fontaine :
« La paix est fort bonne en soit mais à quoi sert-elle avec des ennemis sans foi ? ».

Pour la première fois depuis la guerre d’Indépendance, le Gouvernement israélien se vit obligé de déplacer des centaines sinon des milliers d’Israéliens. Plus de 4000 missiles tombèrent sur le territoire israélien, des dizaines de villes et villages en furent victimes y compris la troisième grande ville d’Israël, Haïfa ainsi que Hadéra, à quelques kilomètres de Tel-Aviv.

C’est incontestable, Israël aura perdu la « bataille des images », la communication fut déficiente et c’est peu dire ; il en est résulté une désinformation jamais connue à ce jour. Les « drames » de Cana et de la plage de Gaza pourraient être évocateurs à ce sujet. Le parti-pris des médias, français en particulier, fut épouvantable. Mais fut-ce une surprise ? A mon sens, non, toujours ce fameux un poids, deux mesures !

C’est incontestable, Israël aura perdu sur le plan psychologique en ce sens que le mythe de l’invincibilité de Tsahal aura volé en éclats et certains pays arabes ont en pris acte et le disent déjà ouvertement.

Et chez nous, que penser du silence assourdissant, à de très rares exceptions près, des hommes politiques, juifs y compris, du silence tout aussi assourdissant de nos philosophes et artistes juifs ? Que penser également du ridicule de M. Douste-Blazy et de son étrange déclaration sur l’Iran « élément stabilisateur au Proche-Orient, pays extraordinaire, avec des gens admirables.................... » ?

Je suis conscient que je ne vous apprends rien. Tout cela vous le savez, et certainement mieux que moi. Vous pourrez tout commenter et y apporter des éléments. Vous pourrez lire d’excellentes analyses et de très bons articles et commentaires de spécialistes sur différents sites internet.

Cependant,
si je me suis décidé maintenant à ne plus me taire

et à écrire cela quelques jours après le 15 août, quelques jours donc après le premier anniversaire de la scandaleuse expulsion des Israéliens de la bande de Gaza, c’est pour vous transmettre ce que j’écrivais le 31 mai 2000, au lendemain de la « débandade » de Tsahal du Liban, « débandade » décidée par celui qu’on se plaisait, et qu’on se plaît encore, à nommer « le militaire le plus décoré d’Israël », M. Barak. Ce M. Barak qui fut curieusement bien silencieux pendant ces 34 jours de guerre ! Et pourtant, ce Monsieur prit, à mon sens, une grande responsabilité avec la forme contestable de sa décision, ou, plus exactement, avec la « précipitation » dans l’exécution de ladite décision !

Je garderai toujours en mémoire les visages de Yossi, Aharon, Yaar, Ariel, Yossef, Yonatan, Schlomo, Tzachi, Ygal, Chalom, Yaakov, Aviv, Itai, Yaniv, Itsik, David, Yoann, enfin de ces 118 militaires tombés en ces 34 jours de guerre au Liban pour que vive Israël, de ces 118 militaires dont beaucoup d’entre eux n’avaient que 19 et 20 ans, de ces 118 militaires dont beaucoup avaient tout juste fait leur Bar-Mitzva au moment de la « débandade » du 30 mai 2000.

Je garderai toujours en mémoire les visages de ces jeunes militaires, presque des enfants, que leurs ami(e)s ne reverront plus dans leurs réunions, dans les salles de sport, dans les restaurants, dans les discothèques.....

Je garderai toujours en mémoire les visages de ces réservistes, jeunes et moins jeunes, qui brutalement quittèrent leur famille et leurs amis en leur disant « Lehitraot », leur famille et leurs amis qui ne les reverront plus.

Je garderai toujours en mémoire les visages de ces réservistes quittant brutalement leur travail et leurs collègues, leurs collègues qui ne les reverront plus à leurs bureaux et à leurs ateliers.

Je garderai toujours en mémoire le visage de ce réserviste à qui il était demandé s’il n’avait pas peur et qui répondit, le sourire aux lèvres, « Moi non mais ma Mère, oui », cette Mère qui ne le reverra plus !

Je garderai toujours en mémoire le visage et les paroles de cette Mère s’exclamant que son fils est mort pour rien en apprenant la signature de ce « cessez-le-feu bâclé » !

Que tous ces militaires reposent en paix. Que la liste des victimes tant militaires que civiles ne s’allonge pas ! Que D.ieu aide les familles à supporter ces dures épreuves ! Amen.

Charles Etienne NEPHTALI

  • - *

    Humiliation et honte !

Je me trouvais en Israël lors du départ, pour le moins précipité, de Tsahal du Liban et, comme vous en France, il m’a été donné de voir sur les écrans de la télévision israélienne des images que je n’aurais jamais pensé voir même dans mes rêves les plus pessimistes. Des images qui ont fait le tour du monde. Pour la première fois la puissante armée de défense d’Israël « fuyait » en quelque sorte, abandonnant sur place matériels divers, armements et même blindés. J’imagine les commentaires des radios et télévisions françaises !

Certes, et c’est positif, très positif même, il n’y eut pas de victime. Mais quelle pitié de voir ces soldats israéliens quitter précipitamment le terrain dans de telles conditions ! Quelle pitié de voir ces drapeaux israéliens déchirés et brûlés ! Quelle pitié d’assister à la joie de ces « Hezbollah » perchés sur un tank israélien ! Quelle pitié de voir cette foule hostile, déchaînée, vociférant, haineuse et joyeuse couvrir de menaces, d’insultes et de quolibets les militaires israéliens en leur lançant pierres et bouteilles et en crachant sur eux !

Pourquoi cette hâte ? Pourquoi cette précipitation ? Comment a-t-on pu en arriver là alors que cette opération était prévue depuis près d’un an ? Qu’est-ce qui a bien pu pousser M. Barak, ce « militaire le plus décoré d’Israël », à, en quelque sorte, humilier et ridiculiser l’armée dont il fut pourtant le chef d’Etat major ? Quel fâcheux précédent qui donnera à n’en pas douter des idées à certains !

Cette « débandade » ne fera-t-elle pas du Hezbollah un grand vainqueur ? Ne lui donnera-t-elle pas un certain prestige auprès de la population libanaise et du monde arabe ? Qui nous dit et qui dit surtout à M. Barak que dans 5, 6 et en tout cas dans moins de 10 ans, ces terroristes, aidés et armés par la Syrie et par l’Iran, ne provoqueront pas ,ou pire, n’attaqueront pas Israël ? Qui nous dit et qui dit surtout à M. Barak que la « force » déployée par l’ONU sera capable ne serait-ce que de surveiller les agissements du Hezbollah ?

De plus, et les Pères fondateurs d’Israël ne l’avaient peut être pas imaginé, qui eut cru que, 52 ans après l’Indépendance de l’Etat, des Israéliens passeraient des jours et des nuits terrés dans des abris et que des villes et villages frontaliers seraient bombardés et surtout partiellement vidés de leurs habitants ?

Devant ce lamentable spectacle vous avez pu, vous en France comme moi en Israël et comme des centaines de milliers de Juifs à travers le monde, manifester colère, déception et humiliation. Mais je serais quand même curieux de savoir comment réagirent les Juifs vivant encore, pour certaines raisons spécieuses, dans des pays arabes. Je serais surtout curieux de savoir quelles furent les réactions de ces milliers de Juifs passant, au moment de cette « débandade », des vacances en Tunisie ou au Maroc ! !

Charles Etienne NEPHTALI
Le 31 mai 2000



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH