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Israël subira-t-il le destin de la Pologne ?
Par Jonah Goldberg - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 12 août 2006
dernière modification le 13 août 2006

Observez la façon dont le monde réagit.
A l’automne 2001, le Premier Ministre d’alors, Ariel Sharon adressa un message passionné, mais selon certains, mal compris, à l’Amérique.« En 1938, l’Europe éclairée sacrifia la Tchécoslovaquie au nom d’une solution temporaire, commode », dit Sharon. « N’essayez pas de vous concilier les Arabes à nos dépens... Israël ne sera pas la Tchécoslovaquie. Israël combattra le terrorisme ».

A ce moment-là, le Président Bush s’efforçait de rallier un soutien la Moyen-Orient pour la « guerre au terrorisme », et Sharon était apparemment préoccupé de voir que Israël pourrait être délaissé. La Maison Blanche de Bush était blême - et de façon compréhensible - du fait que Sharon s’efforçait de dépeindre Bush comme Neville Chamberlain.

Le souci de Sharon était compréhensible. En effet, peu après le 11 septembre, Sharon fit quelques tentatives infructueuses pour unir Israël et l’Amérique dans un combat commun. Par exemple, il appela Yasser Arafat « notre ben Laden ».

Mais l’analogie était mauvaise. Arafat, furoncle meurtrier à face humaine, n’était cependant pas Oussama ben Laden. C’était un chef laïque revendiquant la conduite d’un mouvement de libération national, avec pour objectif de prendre ou de reprendre une portion spécifique de terriroire. Arafat gagna un Prix Nobel de la Paix, prouvant que de tels prix ont autant de valeur qu’un coupon expiré de lavage de voiture. Il était célébré dans les capitales européennes. C’était le partenaire de paix de Bill Clinton.

Dans son livre « Red Horizons », Ion Pacepa, l’ancien chef adjoint de l’agence de renseignement roumaine, rappelait les preuves du KGB des rendez-vous homosexuels d’Arafat avec ses garde du corps d’Allemagne de l’Est.

Le prude ben Laden, caché dans les trous sauvages d’Afghanistan, peut être un terroriste de la montagne, mais ce n’est pas un terroriste de « Brokeback Mountain » [allusion au récent film à succès du même nom évoquant deux cow-boys homosexuels, ndt]

Ben Laden représente aussi quelque chose de différent. Ce n’est pas un nationaliste arabe, ou même un nationaliste pan-arabe. C’est un jihadiste, un islamiste, un islamo-fasciste ou quelque étiquette que nous utilisons cette semaine. Arafat a certainement payé son tribut verbal à l’extrémisime islamique, mais en fin de compte, ce n’était pas sa spécialité.

Les choses sont différentes maintenant. Israël affronte sa première guerre contre le ben ladénisme. Les défenseurs du Hezbollah continuent de dépeindre son chef, Hassan Nasrallah, comme un Arafat, pas un ben Laden. Mais cet argument ne tient pas, parce que Israël n’a pas de conflit frontalier légitime avec le Liban. La soi-disant question des fermes de Shebaa a été fabriquée de toutes pièces par la Syrie et le Hezbollah pour donner au groupe terroriste un alibi pour continuer de se battre. Mais le fait brut est que le Hezbollah est ouvertement, de façon avouée, passionément engagé dans la destruction totale d’Israël. Et de même le chef de l’Iran, premier parrain du Hezbollah.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad semble convaincu que la Fin des Temps approche, et que la destruction d’Israël en est la sonnerie d’alarme eschatologique. Il ne se soucie pas du nationalisme arabe - les Iraniens ne sont pas des Arabes, sauf 3 % d’entre eux. Le terre contre la paix ? c’est bon pour les hérétiques. Israël pourrait bien se retirer à ses frontières d’avant 1967, et ces gaillards proclameraient une victoire partielle, puis redoubleraient leurs efforts pour détruire « l’entité sioniste ».

Une manière familière de songer à tout cela est de penser que nous sommes à l’aube d’une nouvelle guerre de religion entre l’Occident et le Moyen-orient. L’un des protagonistes l’a lancée, Israël réplique, et le reste de l’Occident se chamaille pour savoir que faire et comment faire.

Mais cela est trop simpliste. Au minimum, nous avons deux guerres de religion sur les bras. Al Qaïda est sunnite. Le Hezbollah est chiite. et les relations entre les deux deviennent de plus en plus glaciales. Les shiites, conduits par l’Iran, considèrent cette période comme leur heure sous le soleil. Pendant ce temps, les sunnites - qui souvent ne voient aucun mal à glisser quelques dollars à al Qaïda ou au Hamas - sont soudain horrifiés par la menace terroriste du Hezbollah, raison pour laquelle on a pu dire que certains régimes « modérés » ont soutenu officieusement l’effort d’Israël pour détruire le mandataire de l’Iran dans la région.. En effet, les insurgés sunnites affiliés à al Qaïda en Irak ont accompli la mission de massacrer des shiites, et les escadrons de la mort shiites ont répondu les armes à la main.

On disait que quand la guerre Hezbollah-Israël avait commencé, al Qaïda annonça qu’elle aussi, tournerait ses regards sur Israël. Cela démontre non seulement encore que Israël n’est pas la « cause à la racine » derrière al Qaïda, mais cela a aussi montré que deux faces de la même menace totalitaire - le radicalisme shiite, et le radicalisme sunnite - comprennent que Israël est le centre focal d’une nouvelle bataille mondiale entre l’Occident et ses ennemis.

Il est clair que Israël ne deviendra pas une Tchécoslovaquie jetée par dessus bord par l’Occident. Ce qui est moins clair, est de savoir si Israël pourrait finalement devenir une Pologne, nation découpée lors d’une trêve temporaire par deux jumeaux pleins de malignité (le soi-disant pacte Hitler-Staline), avant qu’ils ne se sautent mutuellement à la gorge.


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