Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, a accusé hier dans la presse russe « tous les terroristes » visant son pays d’avoir recours à de l’armement russe, acquis via la Syrie ou l’Iran, pays auxquels Moscou ne cache pas vendre des armes.

« Tous les terroristes qui entourent Israël utilisent des armes de fabrication russe et soviétique, comme les fusils automatiques Kalachnikov ou les roquettes Katioucha », a déclaré M. Dichter dans une interview, transcrite en russe, au journal Vremia Novosteï.

Il a cependant dit ne pas pouvoir accuser Moscou de vendre « directement » ces armes à des mouvements comme le Hezbollah. Les ventes s’effectuent via l’Iran et la Syrie, selon M. Dichter, réitérant des accusations israéliennes rejetées par Moscou.

« Nous ne disposons pas d’informations sur des liens directs entre les combattants du Hezbollah et la Russie, mais nous connaissons exactement les liens directs du Hezbollah avec l’Iran et la Syrie », a dit M. Dichter. « Nous avons des informations selon lesquelles des armes de fabrication russe, par exemple des missiles antichars et des mines, sont utilisées au Liban », a-t-il ajouté.

Washington et Israël s’étaient émus en mai de la vente par Moscou de missiles antimissiles de courte portée TOR-M1 à l’Iran. Les États-Unis ont imposé des sanctions vendredi contre le constructeur aéronautique russe Soukhoï et l’exportateur d’armes russe Rosoboronexport, en raison de ventes à l’Iran.

Le président Vladimir Poutine avait justifié, lors de sa visite en avril 2005 en Israël, la vente de missiles antiaériens de courte portée à la Syrie, assurant que ces engins ne mettaient pas en danger le territoire israélien.