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Décision aberrante de l’UNESCO d’octobre 2016 : Benyamin Netanyahu ou Donald Trump dénoncent, Laura Rosenberger et Irina Bokova aussi, péteuse la France s’abstient
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 15 octobre 2016
dernière modification le 16 octobre 2016

Sinistre comédie automnale au siège de l’UNESCO à Paris le 13 octobre 2016. Une nouvelle décision grotesque des membres du Conseil exécutif de l’UNESCO efface tout lien entre le judaïsme et Jérusalem transformée en anachronique création musulmane. Un encouragement au terrorisme palestinien. Seuls six pays votent contre cette absurdité. Parmi les absentions de ceux s’avouant disqualifiés, la France. Le Premier ministre israélien ironise sur ce « délire ». La Directrice de la branche « éducative » de l’ONU remet les pendules à l’heure. Comme le fait le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Sa rivale démocrate laissera une conseillère s’exprimer.

Avec cette nouvelle décision aberrante du Conseil exécutif de l’UNESCO on a le spectacle de l’absurdité du monde en ce début de XXIème siècle. Des efforts considérables, avec consultations, rencontres, discussions entre les divers protagonistes, des fonds conséquents ont été gaspillés pour en arriver à une session lamentable de plus du Conseil exécutif de l’UNESCO, censé être la branche dédiée à « l’éducation, la science et la culture » de l’ONU, œuvrant pour « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes ». Une organisation financée par la communauté internationale dans ce but. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a tromperie sur la marchandise...

Un remake de la sinistre farce d’avril 2016 organisée par des membres de l’Organisation de la Conférence Islamique, entérinée alors par la France

La décision du 13 octobre portant, une fois de plus, sur « La Palestine occupée » et Jérusalem, a été adoptée, faisant fi de tout lien entre le judaïsme et son lieu le plus saint, ne faisant aucune allusion aux temples qui se trouvaient sur le Mont du Temple, qui n’est décrit que par son appellation islamique tardive, ni au Mur des Lamentations, islamisé de la même manière. Elle condamne les excavations scientifiques menées par Israël dans les parages – aucune ne pouvant être réalisée sur le Mont du Temple, géré par le Waqf islamique -. Des excavations montrant, si besoin était, une très ancienne présence et vie juives en ces lieux..

On assistait là à un remake de ce qui s’était passé en avril 2016 avec une décision similaire prise par un ramassis d’illettrés ou assimilés, mais surtout de farouches anti-israéliens, voire antisémites. Auxquels s’était joint la France.

Décision présentée par des pays aussi éclairés que l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, le sultanat d’Oman, le Qatar et le Soudan, tous membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, ce qui ne surprendra personne. L’Autorité palestinienne aurait été à la manœuvre, ce qui n’étonnera non plus personne.

Une France poltronne qui n’est pas à la hauteur...

Cette fois la France, poltronne, sans aucun doute un œil sur les élections présidentielles à venir, s’est abstenue. Comme si on pouvait s’abstenir sur un tel sujet ! Il faut dire qu’en avril dernier l’indignation avait été telle en France devant un vote français en faveur d’une résolution similaire que le gouvernement avait fait une marche arrière symbolique car elle venait trop tard. Mais qu’elle ne confirme pourtant pas aujourd’hui...Qu’en est-il, en effet, des paroles de Manuel Valls déclarant alors « « Je veux le redire devant vous avec force, avec conviction : la France en aucun cas hier, aujourd’hui ou demain, ne niera la présence et l’histoire juive à Jérusalem. Cela n’aurait aucun sens, c’est absurde de nier cette histoire ».

À propos de cette affaire et de l’attitude scandaleuse de la France on n’oubliera pas de rappeler pour le contexte que le Président français a nommé à la tête de l’Éducation nationale un ministre qui était salariée du roi du Maroc jusqu’à récemment...Ce Maroc qui est l’un des auteurs de cette déclaration haineuse...

Quant au Premier ministre français, il avait bien autre chose en tête en cette mi-octobre. Depuis Ottawa, aux côtés de son homologue canadien, il exprimait sa préférence dans les élections américaines, se prononçant en son nom et au titre de la France pour les élections présidentielles de novembre aux États-Unis en faveur de la candidature de la démocrate Hillary Clinton, affirmant que « Trump est rejeté par le monde. ».

Le CRIF, qui avait protesté vigoureusement lors de la première décision d’avril 2016, déplore aujourd’hui que « notre pays ait manqué une nouvelle fois l’opportunité et le courage de s’exprimer clairement sur la réalité historique du caractère juif de Jérusalem.
Le Crif réaffirme qu’il est urgent et nécessaire que la France sorte de cette ambiguïté vécue douloureusement par les Juifs de France. » Par ailleurs, il « salue la fermeté des Etats Unis, de la Grande Bretagne, des Pays Bas, de l’Estonie, de la Lituanie et de l’Allemagne, qui se sont opposés à la résolution niant le caractère juif de Jérusalem proposée par des pays arabes au comité exécutif de l’Unesco. »

Un communiqué très clair de Donald Trump

Donald Trump, justement, publiait le 13 octobre 2016 un communiqué de presse très clair à propos de la décision de l’UNESCO :
« J’ai dit à de nombreuses occasions qu’avec une Administration Trump les États-Unis reconnaîtront Jérusalem comme l’unique et véritable capitale d’Israël. La tentative faite par les Nations unies de couper l’État d’Israël de Jérusalem est une tentative partiale d’ignorer le lien vieux de trois mille ans entre Israël et sa capitale et constitue une preuve supplémentaire de l’énorme parti pris anti-israélien à l’ONU. Jérusalem est la capitale immuable du Peuple Juif et l’écrasante majorité du Congrès a voté pour le reconnaître. »

Le candidat républicain rappelant à cette occasion un récent épisode fâcheux en ces termes : « De plus la décision de l’Administration Obama de barrer le mot ’Israël’ après le mot ’Jérusalem’ dans le texte préparé du président ( prononcé à l’occasion des funérailles de Shimon Peres) a été une capitulation devant les ennemis d’Israël et une honte posthume pour Shimon Peres dont le Président tentait d’honorer la mémoire. Avec une Administration Trump, Israël aura un ami véritable ami, loyal et pérenne. »

Le texte d’origine de la déclaration d’Obama portait en effet la mention ’Israël’ après ’Jérusalem’. Mention du pays qui avait été rayée ensuite sur le communiqué de presse officiel. Ce qui avait provoqué un tollé...Depuis, sur les documents officiels seul le mot ’Jérusalem’ figure.

Ce communiqué montre clairement, par ailleurs, l’ineptie des accusations d’antisémitisme entendues parfois contre le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Dont on rappellera que tous ses petits-enfants sont juifs....

Un autre Républicain, prétendant malheureux à la candidature républicaine à la présidence des États-Unis, le Sénateur Ted Cruz, grand ami d’Israël, publiait, lui aussi, un communiqué dénonçant ce « parti-pris anti-israélien automatique avec une nouvelle résolution qui déforme délibérément l’histoire et nie le lien spécifique entre le peuple juif et Jérusalem, datant de milliers d’années. Il est regrettable que la Mission des États-Unis auprès de l’UNESCO n’a pas pu faire plus pour persuader nos alliés de s’opposer à cette résolution honteuse, dont le but réel est de saper l’identité de Jérusalem en tant que capitale de l’État juif. Le Congrès doit redoubler ses efforts pour contrer ces tentatives pernicieuses d’attaquer et de délégitimer notre proche allié par le biais d’institutions internationales en continuant à retenir tout versement de fonds aux entités qui participent à de telles activités et de réaffirmer notre engagement de nous tenir de manière indéfectible aux côtés d’Israël ».

Le 11 octobre Ted Cruz et la Représentante républicaine Ileana Ros-Lehtinen, avaient écrit aux représentants américains auprès de l’ONU et de l’UNESCO leur demandant de tout faire pour que cette résolution ne soit pas votée et ils avaient fait cosigner une lettre adressée aux pays membres de l’UNESCO par des élus républicains et démocrates. Ils les y enjoignaient de « ne pas réécrire l’histoire de Jérusalem ».

Silence d’Hillary Clinton qui laisse une conseillère répondre à une agence de presse

Quant à la candidate démocrate, on ne l’a guère entendue sur le sujet. Pas de communiqué d’Hillary Clinton. Silence. Il faut dire que la Fondation Clinton reçoit des millions de dollars de pays tels que le Qatar - à l’annonce de cette décision grotesque, [la chaîne qatarie Al-Jazeera se frotte d’ailleurs les mains http://www.aljazeera.com/news/2016/10/israel-suspends-unesco-ties-al-aqsa-resolution-161014094246490.html -, le Sultanat d’Oman, qu’elle a reçu 500.000 $ de l’Algérie lorsque Hillary Clinton était Secrétaire d’État et alors que ce don n’aurait pas dû être accepté. Une somme versée par le Maroc était d’un million de dollars. Par ailleurs un milliardaire libanais installé au Nigeria, et qui serait proche du Hezbollah -l’entrée aux États-Unis lui a récemment été refusée...-,a également fait don de plus d’un million de dollars à la Fondation qui a accepté.

Certes la Fondation Clinton est une organisation caritative dont Chelsea Clinton est la vice-Présidente. Mais il est clair que les sommes versées pouvaient et peuvent influencer des décisions au plus haut niveau...De plus, seule une petite partie des sommes détenues par la Fondation sont utilisées pour des projets caritatifs, certains étant réalisés par des amis des Clinton. On ajoutera les honoraires faramineux perçus par Bill Clinton pour des discours donnés souvent en corrélation avec les dons...(Il faut voir à cet égard le film très documenté ’Clinton Cash’ )

On comprend donc le mutisme d’Hillary Clinton quant à cette décision onusienne aberrante. Toutefois une de ses conseillères en matière de politique étrangère, Laura Rosenberger, a répondu à une question du JTA (Agence télégraphique juive) sur le sujet, déclarant : « il est scandaleux que l’UNESCO nie le lien profond, historique entre le judaïsme et le Mont du Temple. En tant que Secrétaire d’État Hillary s’est battue pour défendre Israël contre des résolutions comme celle-ci aux Nations unies et autres organisations internationales et serait fière de le faire à nouveau en tant que présidente. ».

Une déclaration faite en toute discrétion que l’on ne trouve pas facilement...D’ailleurs on notera que le candidat malheureux à l’investiture démocrate, Bernie Sanders, et ses supporters n’étaient pas proches d’Israël, voire étaient hostiles à l’État hébreu. Ce dont Hillary Clinton, qui a besoin des votes de ces électeurs dans les élections de novembre, tient compte aujourd’hui. Tous ces facteurs expliquant sans doute cette condamnation en catimini laissée à une conseillère...

Irina Bokova énonce quelques vérités

La directrice de l’UNESCO a, pour sa part, clairement énoncé les choses telles qu’elles sont et non pas telles que les présente une bande de pays analphabètes et haineux, dont le but est de saper Israël. Loin de s’abstenir dans ce débat, elle parle vrai dans un beau texte où on lit, entre autres, : « Dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples différents fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents. La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al Aqsa / Al-Haram-al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint Sépulcre et du Mont des Oliviers révérés par les Chrétiens. »

Benyamin Netanyahu dénonce le ridicule onusien et suspend la collaboration d’Israël avec l’UNESCO

Quant au Premier ministre israélien, il ironise sur le « délire » constaté. « Même s’ils ne lisent pas la Bible, je suggérerais que les membres de l’UNESCO aillent voir l’Arc de Titus à Rome. Cet Arc montre ce que les Romains ramenèrent à Rome après avoir détruit et pillé le Second Temple sur le Mont du Temple il y a 2.000 ans. Là, gravé sur l’Arc de Titus, il y a la menorah à sept branches qui est le symbole du Peuple Juif et est aujourd’hui le symbole de l’État d’Israël. L’UNESCO décidera bientôt que l’empereur Titus se livrait à de la propagande sioniste.
Dire qu’Israël n’a pas de lien avec le Mont du Temple, c’est comme dire que la Chine n’a pas de lien avec le Grand Mur de Chine ou que l’Égypte n’a pas de lien avec les pyramides. Avec cette décision absurde l’UNESCO a perdu le minimum de légitimité qui lui restait... ». Condamnation du vice-ministre des Affaires étrangères Tzipi Hotovely, qui note que « plus d’États se sont abstenus que d’États ont voté pour...cette résolution honteuse. Les pays qui ont approuvé cette résolution prêtent leur voix au mensonge propagé par les Palestiniens qui affirment que le Mont du Temple est exclusivement un site islamique. Cette falsification de l’histoire est un affront quant aux liens juifs et chrétiens anciens avec Jérusalem.".

Israël suspend toute coopération avec l’UNESCO.

La classe politique israélienne condamne quasi unanimement cette grossière réécriture de l’histoire, mettant en garde contre les conséquences que pourront avoir une décision qui encouragera les responsables palestiniens à continuer à utiliser le Mont du Temple dans leur incitation insensée au terrorisme..



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