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Nous n’allons pas nous replier. Une proposition pour un discours du Premier Ministre
Ben Caspit (Maariv)
Article mis en ligne le 8 août 2006

Chers dirigeants du monde. Moi, le Premier ministre d’Israël, vous adresse ces paroles de Jérusalem, sur le fond des terribles images de Kfar Cana. Tout cœur humain se serre en voyant ces images

Aucune parole ne peut être réconfortante à la vue de ce désastre. Pourtant je vous regarde droit dans les yeux et vous dis à haute voix : L’Etat d’Israël continuera son opération militaire au Liban.

L’armée d’Israël continuera à attaquer les objectifs d’où partent les missiles et les roquettes pour atteindre des hôpitaux, des maisons de retraite et de jardins d’enfants en Israël. J’ai donné l’ordre aux forces de sécurité et à l’armée de continuer à traquer les arsenaux de Katioushas, les emplacements de lancement et les tubes qui servent ces sauvages pour attaquer l’Etat d’Israël. Nous n’hésitons pas, ne demandons pas pardon et ne fléchissons pas. Si les lancements de missiles de Kfar Cana vers Israël continuent, nous continuerons à bombarder Kfar Cana. Aujourd’hui, demain et après demain. Ici, ailleurs et partout. Les enfants de Kfar Cana auraient pu dormir tranquillement aujourd’hui chez eux, sans interruption, si des émissaires du diable n’avaient pas envahi leur terre et rendu la vie de nos enfants un enfer.

Chers dirigeants, il est temps que vous compreniez : L’Etat d’Israël ne sera plus jamais piétiné par personne. Nous n’allons permettre à personne de cibler des centres de population pour bombarder nos citoyens. Personne ne pourra plus se cacher derrière des femmes et des enfants pour tuer nos femmes et nos enfants. Cet outrage est terminé. Vous pouvez nous condamner, vous pouvez nous boycotter, vous êtes invités ne plus nous rendre visite, et si cela est nécessaire nous n’allons plus vous visiter.

Je suis aujourd’hui le porte-parole de six millions de citoyens israéliens bombardés, qui sont les portes parole de six millions de juifs anéantis, devenus de la poudre et de la poussière par la main de sauvages européens. Dans les deux cas, les responsables de ces actions criminelles, sont des barbares inhumains qui se sont posés une cible claire et nette : effacer la race juive de la terre, comme l’a dit Adolphe Hitler, ou effacer l‘Etat d’Israël comme le dit Mahmud Ahmedinijade.

Vous êtes également responsables, de n’avoir pas prises leurs paroles au sérieux alors, et de n’en tenir aucun compte maintenant. Ceci, chers dirigeants ne se reproduira pas, jamais plus. Nous n’allons jamais attendre les bombardements des chambres de gaz qui se sont attardées. Nous n’allons jamais attendre en vain que l’on nous sauve. Nous avons aujourd’hui notre Aviation. Le peuple d’Israël est capable aujourd’hui de se défendre contre ses ennemis. Ils ne pourront plus se cacher derrière des femmes et des enfants. Ils ne pourront plus jouer les innocents.

Chaque emplacement d’où seront lancés des Katioucha vers l’Etat d’Israël, sera un objectif légitime à nos attaques. Il faut le dire clairement et une fois pour toutes, face au monde entiers. Vous êtes invités à nous juger, à nous boycottez, à nous dénigrer. Mais pas à nous tuer ! Cela jamais plus.

Il y a quatre mois, j’ai été élu par des centaines de milliers de citoyens à être le Premier Ministre d’Israël, sur la base de mon programme d’évacuer unilatéralement 90% des territoires de Judée-Samarie, le berceau de fondation et de naissance du peuple juif, de terminer l’occupation de la majorité des territoires et de permettre au peuple Palestinien d’ouvrir une nouvelle page, d’apaiser les âmes jusqu’à la maturation des conditions pour la signature d’un traité définitif entre nous.

Mon prédécesseur dans cette fonction, Ariel Sharon, a évacué pleinement la bande de Gaza pour se retirer derrière la frontière internationale afin de donner aux Palestiniens la chance de se construire une nouvelle réalité. Son prédécesseur, Ehoud Barak, a mis fin à la longue présence israélienne au Liban et a fait passer l’Armée israélienne derrière la frontière internationale pour permettre au pays des cèdres de fleurir, de s’épanouir d’y consolider la démocratie et l’économie.

Qu’est ce que l’Etat d’Israël a eu en échange de tout cela ? Est-ce que nous avons eu droit à un seul moment de calme ? Est-ce que la main que nous avons offerte pour faire la paix a été acceptée ?L’initiative de paix d’Ehoud Barak à Camp David nous a valu une vague d’attentats suicidaires qui ont déchiré en morceaux plus de 1.000 citoyens, femmes et enfants. Cela ne vous a pas troublés, si je me souviens bien. C’est peut-être de notre faute, car nous n’avons pas permis de prendre des photos en close-up à la télévision des membres déchirés des jeunes au Delphinarium ? ou des photos des personnes dont la vie a été brisée en un instant le soir de Pâques à l’hôtel Parc à Netanya ? Rien à faire, c’est comme ça chez nous. Nous ne brandissons pas et ne secouons pas des cadavres face à la caméra. Notre deuil est silencieux.

Nous ne dansons pas non plus sur les toits à la vue des cadavres des enfants de nos ennemis. Nous sommes réellement désolés. Ce genre de comportement est les coutumes bestiales de nos ennemis. Aujourd’hui ils nous en veulent, demain cela sera votre tour. Vous connaissez déjà le goût de ce terrorisme. Vous en avez déjà goûté cette horreur, vous en aurez d’autres.

Et le retrait d’Ariel Sharon de Gaza, quel bien nous a-t-elle fait ? Une pluie de missiles Kassam sur des villages paisibles, des attaques et l’enlèvement d’un soldat. Vous n’étiez nullement troublés à l’occasion, si je me souviens. De même, le retrait du Liban se heurte depuis six ans à la fureur et aux crimes d’un émissaire iranien dangereux, un extrémiste qui s’est approprié un état entier au nom du fanatisme religieux et qui essaye de prendre Israël en otage, sur sa route vers Jérusalem et de là à Paris et à Londres.

L’Iran a installé une infrastructure terroriste immense à notre frontière, elle menace nos citoyens, se fortifie à vue d’œil, attend le moment où l’Etat des Ayatollahs devienne une puissance nucléaire pour nous agenouiller. Ne vous trompez pas : nous ne serons pas les seuls. Vous, les dirigeants du monde libre, éclairé, allez vous agenouillez à nos côtés.

Aujourd’hui je mets fin à cette marche hypocrite. Je ne me souviens pas d’une telle vague de réaction face aux 100 citoyens iraquiens tués chaque jour en Iraq. Les sunnites tuent les shiites, qui tuent les sunnites, et tous tuent les Américains, et le monde se tait.Je ne me souviens pas non plus d’une telle réaction lorsque les Russes ont anéanti des villages entiers, mis feu à de grandes villes pour en terminer avec la révolte en Tchétchénie. Ou lorsque l’OTAN a bombardé le Kosovo pendant plus de trois mois, tuant une population civile, vos voix ne se sont pas fait entendre. Qu’est-ce que nous avons de particulier, nous les juifs, si peu nombreux et si persécutés pour éveiller en vous toute cette soif de justice cosmique ? Qu’avons-nous de différent de tous les autres ?

La voix haute et claire, le regard limpide, je me tiens aujourd’hui devant vous, face au monde entier et je ne m’excuse pas. Je ne me plie pas. Je ne pleure pas. Nous luttons pour notre liberté, pour notre humanité, pour notre droit de mener une vie normale à l’intérieur de nos frontières reconnues et légitimes. C’est également votre combat. Je prie et je suis persuadé que vous allez le comprendre à présent. Sinon, vous risquez de le regretter trop tôt, lorsqu’il sera trop tard.



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