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Des volontaires iraniens partent pour le Liban combattre au côté du Hezbollah
AP
Article mis en ligne le 26 juillet 2006

Alors que les combats entre le Hezbollah et l’armée israélienne sont entrés dans leur troisième semaine, des Iraniens ont décidé de se rendre au Liban pour mener « la guerre sainte » contre les forces de Tsahal.

Un groupe d’une soixantaine de volontaires, composé à la fois d’adolescents et de grands-pères, a pris mercredi la route depuis Téhéran. Ses membres comptent rejoindre 200 autres volontaires en chemin vers la frontière turque, qu’ils espèrent franchir jeudi. Ils prévoient d’atteindre le Liban via la Syrie ce week-end.

Les responsables de cette initiative affirment que ces volontaires ne portent pas d’arme. Le ministère turc des Affaires étrangères n’a pas indiqué mercredi si Ankara les laisserait franchir la frontière. Toutefois, selon les conventions entre les deux pays, les Iraniens peuvent entrer en Turquie sans visa et y demeurer trois mois.

La position officielle de l’Iran qui, avec la Syrie est le principal soutien du Hezbollah, est de ne pas envoyer de troupes régulières pour appuyer la milice chiite dans ses combats face à Tsahal. En revanche, Téhéran ne semble pas prêt à empêcher les volontaires de prendre part au conflit.

« Nous sommes uniquement la première vague des combattants islamiques d’Iran », explique Amir Jalilinejad, président du Mouvement de la justice étudiante, un groupe qui participe au recrutement des combattants. « D’autres viendront d’ici et d’autres pays musulmans du monde entier. Le Hezbollah a besoin de notre aide ».

Le service militaire étant obligatoire en Iran, la plupart des hommes disposent des bases du combat militaire. Certains sont encore mieux entraînés, notamment les membres du corps Basiji, un réseau paramilitaire lié aux Gardiens de la révolution.

D’autres s’appuient sur leur expérience de la guerre contre l’Irak (1980-88), comme Hasan Honavi, 72 ans, vétéran de ce conflit.

« Dieu a pris cette décision pour moi », explique ce grand-père, qui est l’un des volontaires les plus âgés. « J’ai encore assez de lutte en moi pour une guerre sainte ».

Le groupe, qui emprunte à l’armée sa marche et ses chants militaires, s’est rassemblé mercredi à l’intérieur du principal cimetière de Téhéran, dans une partie réservée aux victimes de guerre et aux « martyrs » de la cause musulmane.

Avant de prendre la route, ses membres ont prié et certains se sont inclinés devant un monument dédié à la mémoire des kamikazes du Hezbollah responsables du double attentat qui avait tué 241 militaires américains et 56 Français en 1983 à Beyrouth.

Les orateurs ont salué le chef du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, et critiqué les gouvernements musulmans, y compris le leur, coupables à leurs yeux de ne pas avoir envoyé de troupes soutenir la milice chiite.

Même si ces volontaires ne parviennent pas à atteindre le Liban, leur mobilisation est un exemple de la manière dont des Iraniens se rallient au Hezbollah en marge des cercles officiels.

« On ne peut pas rester en retrait et regarder nos frères du Hezbollah se battre seuls », résume Komeil Baradaran, un volontaire de 21 ans. « Si nous devons mourir au Liban, alors nous irons au paradis. C’est notre devoir de musulmans de nous battre ».



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