Le Premier ministre israélien Ehud Olmert s’est rendu mardi dernier (18 juillet) à Haïfa, ville durement touchée par les tirs de roquettes. Il y a rencontré les chefs de 60 conseils régionaux (en Israël, ces conseils rassemblent un certain nombre de localités rurales proches géographiquement) dont les communes vivent sous les tirs constants des roquettes du Hezbollah depuis maintenant plus d’une semaine.

Ehud Olmert a pointé l’Iran, déclarant : « Le timing de l’opération du Hezbollah dans le nord [l’enlèvement des 2 soldats et les tirs de roquettes le 12 juillet dernier, qui ont déclenché les hostilités], n’est pas une coïncidence. Cela a été coordonné avec l’Iran dans le but de détourner l’attention internationale de l’Iran. Malheureusement, ce tour a réussi. Tout le monde, maintenant, a en mémoire la décision du G8 concernant le Liban, et la question iranienne [du nucléaire] est passée aux oubliettes. »

Le Premier ministre a noté qu’Israël ne rejette pas les négociations diplomatiques pour résoudre la crise, à la condition qu’elles soient basées sur les principes énoncés lors de la décision du G8, à savoir : la libération immédiate et sans condition des soldats kidnappés, la mise en œuvre de la résolution 1559 (version PDF) du Conseil de Sécurité de l’ONU concernant le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière israélo-libanaise et le désarmement du Hezbollah.

« Personne dans la communauté internationale ne nous demande d’arrêter notre opération » précise E. Olmert, ajoutant que si négociations il doit y avoir, elles ne se feront pas avec le Hezbollah, et que le fait de commencer à négocier se fera en parallèle avec la poursuite des opérations israéliennes jusqu’à élimination de la menace et obtention des buts énoncés plus hauts.