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Incassable !
Grégory Weitz, Israël
Article mis en ligne le 18 juillet 2006

Cher journal intime,
Je t’écris ces quelques lignes de mon bureau à Tel-Aviv. Malgré la relative quiétude qui règne dans les rues “de la ville qui ne dort jamais”, je ne cesse de m’informer sur le moindre petit développement qui se produit sur les différents fronts, à quelques kilomètres d’ici. Les temps sont durs, cher journal. Les images de guerre ont fait leur réapparition sur les écrans télévisés et le monde entier porte à nouveau un sordide intérêt pour le Moyen Orient.

Les missiles et les roquettes pleuvent sur le pays et le quotidien de plus de deux millions de personnes est soudainement bouleversé. Les enfants passent leur temps dans des abris étroits et mal équipés au lieu de profiter des beautés et des richesses que la nature de ce pays leur offre.

Les mères s’inquiètent pour leurs fils et leurs filles qui se trouvent au combat et prient afin de ne pas rencontrer, au pas de leur porte, un officier venu leur annoncer la pire de toutes les nouvelles. Malheureusement, à chaque jour de guerre son lot de victimes. Des morts, des blessés, des gens traumatisés ou d’autres ayant perdu tout ce qui leur était de valeur.

Les larmes de tristesse qui coulent sur mes joues à la vue des dégâts causés par les attaques sans fin d’éternels ennemis, qui ne jurent que par notre destruction, se mêlent néanmoins à des larmes de bonheur provenant de l’amour et de la solidarité qui s’étend parmi tous les citoyens de la Terre Sainte.

Certains me diront que le destin commun d’un peuple menacé le rend plus solidaire. D’autres prétendront qu’il ne s’agit que de manœuvres de propagande, dictées par les autorités afin que le moral des civils ne s’effiloche pas et que le peuple de Sion n’est pas différent des autres, ayant du faire face à des scènes de combat.

Je refuse ces arguments, je les repousse de toute ma puissance car je sais du plus profond de mon coeur que la force qui habite les résidents de ce merveilleux endroit est indestructible.

Le front Nord et le front Sud ont laissé leur place à un seul et unique front : le nôtre. Celui qui attaque Haïfa m’attaque et attaque mon concitoyen de Beer-Shev’a. Les roquettes qui empêchent l’enfant de Sderot de dormir m’empêchent, mon ami d’Eilat et moi-même de dormir également.

Les sites Internet sont envahis de propositions d’accueil de familles, dans la région du centre, les volontaires proposent leurs services afin de distraire les enfants habitant les régions touchées par la guerre, des artistes comme David Broza s’en vont, munis de leur guitare pour seule arme, remonter le moral des civils obligés de se protéger dans des bunkers souterrains alors que le multimilliardaire israélo-russe, Arcady Gydamack ouvre grand son portefeuille, et, après avoir envoyé des camions entiers de nourriture aux soldats qui bataillent à la frontière, a décidé de financer la création d’un parc d’attractions sur les plages de Nitzanim destiné aux enfants du Nord du pays.

Cher journal, je ris au visage de tous ceux qui, à la suite du désengagement, prédisaient déjà la fin de cette fraternité qui caractérise si bien les habitants de mon pays. Je ris au visage de ces régimes terroristes qui pensaient que la population israélienne du nouveau millénaire ne pourrait restée soudée face à leurs attaques permanentes. Je ris au visage des extrémistes juifs de tous bords qui n’ont cessé de désirer un autre Israël.

Aujourd’hui, notre destin à tous est placé entre les mains de nos dirigeants et de notre armée qui a démontré au fil du temps sa puissance de frappe et son efficacité.
Cette période je la traverse bras-dessus, bras-dessous avec mon frère religieux, laïque, sépharade, ashkénaze, de droite ou de gauche, noir, blanc, nouvel immigrant ou fondateur de ce pays.

Mon peuple désire vivre en paix dans une société libre, démocratique et aux valeurs juives. La guerre est une période haïe par tous mais lorsqu’il s’agit de sa survie, personne, cher journal, personne ne peut fissurer ne fut ce qu’un tout petit peu, l’unité du peuple auquel je suis si fier d’appartenir.



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