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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Yod Alef be Chevat 5776 - 21 janvier 2016
Article mis en ligne le 20 janvier 2016

Boker tov amis auditeurs de Radio J. Alors que le Proche-Orient continue chaque jour à fournir son lot de massacres, de destructions de quartiers entiers de villes en Syrie, en Libye et au Yemen, les tentatives d’isolement et de boycott d’Israël se multiplient. Difficile d’expliquer la cécité de ceux qui appellent à boycotter la troupe de danse israélienne Bat Sheva, alors que les décapitations massives les laissent indifférents. Inexplicable la surdité de l’Occident aux appels à l’aide des victimes du terrorisme islamiste, tandis qu’il décide de l’étiquetage des produits israéliens, mettant ainsi en danger les emplois de milliers de Palestiniens.

Le boycott d’Israël ne s’arrête pourtant pas aux produits, puisqu’on a appris aujourd’hui que le Brésil refusait la nomination du nouvel ambassadeur d’Israël dans ce pays, Dany Dayan, car celui-ci a élu domicile en Judée- Samarie. On ne se contente plus d’étiqueter les objets, mais les personnes aussi. En quoi le fait d’habiter à Maale Shomron peut-il invalider la candidature d’un brillant avocat, qui exerça les fonctions de président du conseil général de Judée-Samarie pendant six ans ?

Le conseiller politique de la présidente brésilienne Dilma Roussef, Marco Aurelio Garcia, a accusé Israël d’avoir annoncé prématurément la candidature de Dayan, et a invoqué le non-respect du protocole diplomatique mais il est clair qu’il s’agit d’une nouvelle forme du boycott. Il y a quelques semaines un député brésilien Carlos Marun évoquait cette nomination dans une question au gouvernement énoncée ainsi : « C’est comme si l’Allemagne nommait un ancien commandant de camp de concentration comme ambassadeur dans notre pays ! Nous ne pouvons accepter une telle provocation »

Dans un Etat qui a accueilli au lendemain de la seconde guerre mondiale des centaines d’anciens nazis, qui échappèrent ainsi à la justice, la comparaison ne manque pas de culot. On se souvient de la manière dont la police brésilienne a agi contre les manifestants à la veille de la Coupe du monde de football et des centaines d’ouvriers morts dans la construction des stades. Le Brésil est-il le pays le mieux placé pour donner à Israël des leçons de démocratie et de respect des libertés ? A cette époque la presse brésilienne avait publié une caricature de Netanyahou avec sur sa tête une coupe, semblable à celle du Mondial, remplie du sang des Palestiniens.

Quarante anciens diplomates brésiliens ont signé une pétition contre la nomination de Dayan dans la presse locale, et on se souvient des campagnes contre des artistes venus se produire en Israël. Le gouvernement israélien ne peut accepter un tel rejet et risque de se retrouver sans ambassadeur dans un des principaux pays émergents, à quelques mois des Jeux Olympiques de Rio.

Sous la pression du BDS local et des mouvements pro-palestiniens, le gouvernement brésilien a annulé un contrat de plus de 2 milliards de dollars avec des sociétés de protection utilisant des équipements israéliens pour les Jeux Olympiques de 2016. Pire encore, le recteur de l’université de Santa Maria à Rio Grande au sud du Brésil, José Fernando Schlosser, encore un brésilien de souche avec un nom allemand, a accédé à la demande d’un groupe pro-palestinien de fournir la liste des professeurs et étudiants israéliens, heureusement peu nombreux, dans cet établissement. Il faut croire que l’inénarrable ministre des Affaires Etrangères suédoise Margot Wellstrom, qui nous expliqua que la politique israélienne était une des causes des attentats de novembre à Paris, a aussi des admirateurs au Brésil. La haine d’Israël n’a plus de frontières non plus.



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