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La « fureur médiatique » sur « le massacre de la plage de la Bande de Gaza » menace le cessez-le-feu et le référendum ...
Danny Rubinstein, Correspondant d’Haaretz
Article mis en ligne le 11 juin 2006

La colère dans la rue palestinienne pourrait inciter le Hamas à complètement suspendre le cessez-le-feu qui a été accepté par toutes les organisations palestiniennes (sauf le Jihad Islamique) il y a presque 18 mois. C’était l’évaluation de ce samedi soir parmi les agents palestiniens. Les Hamas, ont-ils expliqué, sont attentifs à l’humeur publique et après « le massacre de la plage de la Bande de Gaza, » comme tous les schémas des médias arabes l’ont exprimé, les membres de l’organisation devront répondre par une large initiative d’attentats terroristes.

Les porte-parole du Hamas, y compris Osama Hamdan, le représentant du Hamas au Liban et Jamal Abu Samhadana ont dit jeudi soir après la frappe [éventuelle] de l’Armée de l’air d’Israël que le cessez-le-feu n’existe plus ; mais la plupart des porte-parole de l’organisation ont expliqué que c’était purement un mouvement tactique... C’est-à-dire qu’après une réponse vengeresse, ils retourneront au maintien du cessez-le-feu. Maintenant, après ce qui est [peut-être] arrivé sur la plage de la Bande de Gaza, il y a un danger réel que la trêve s’effondre complètement.

La réponse coléreuse du public palestinien ce week-end a été semblable de beaucoup de manière à la réponse dans la Rive Occidentale et la Bande de Gaza il y a cinq ans et demi aux images du garçon Mohammed Al-Dura, qui est mort dans les bras de son père à la jonction Netzarim. Cet incident a jeté de l’huile sur le feu de l’Intifada, qui avait commencé quelques jours plus tôt, après qu’Ariel Sharon a visité le Mont du Temple. Alors, comme maintenant, les images de télévision et de presse avaient été diffusées dans le monde entier. L’image de la fille criant dans le sable sur les corps des membres de sa famille morts a propagé une secousse.

Les images ont été diffusées à plusieurs reprises sur les chaînes de télévisions arabes, particulièrement la populaire Al Jazeera, qui les a montrées des dizaines de fois. « Dans le cas de Mohammed Al-Dura, il y avait eu un échange de tir, tandis que sur la plage de la Bande de Gaza il n’y avait rien, seulement la soif israélienne du meurtre, » ont dit les personnes interviewées sur les canaux arabes...

À Jérusalem Est, les gens disaient qu’ils étaient certains que l’attentat Israélien était délibéré - Israël a toute la technologie moderne pour des coups précis, donc cela ne pouvait pas avoir été une erreur. Des personnalités palestiniennes considérées comme modérées ont aussi employé un langage dur samedi dans des interviews aux médias, après que le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a dit qu’Israël avait déclaré un combat à mort contre les Palestiniens.

Dans ce contexte, la réponse d’Hamas pourrait être non seulement la fin du cessez-le-feu, mais perturber aussi le projet de référendum d’Abbas... L’idée de tenir un plébiscite sur le « document des prisonniers », dont l’essence est la reconnaissance d’Israël, est basée sur la notion qu’une majorité de Palestiniens soutient le principe d’une solution à deux états. « L’incident sanglant » sur la plage de la Bande de Gaza pourrait pousser l’opinion publique à s’opposer au plan d’Abbas et du Fatah...

Il y a eu des signes ce samedi, comme des rapports de la prison Hadarim qu’Abdel Halek Natshe du Hamas s’était rétracté de son consentement au document, en citant l’exploitation politique d’Abbas au référendum.

La critique exprimée verbalement samedi des officiels palestiniens, n’aide pas Abbas, quant à ce qui leur a semblé être une réponse américaine hésitante et tiède aux morts.



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