Dans une interview publiée samedi 10 juin par le Financial Times, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré que le projet palestinien d’organiser leur premier référendum est « sans signification » et « ne représente qu’un jeu interne ».
A partir de dimanche, Ehud Olmert se rendra à Londres puis à Paris pour tenter de rassurer sur son projet visant à fixer de façon unilatérale les frontières d’Israël en Cisjordanie. Il a également estimé que la direction palestinienne était incapable de négocier sur sa proposition de retrait d’une partie de la Cisjordanie.
« Si, comme cela semble être le cas actuellement, il n’y aura pas de négociations parce que les Palestiniens ne sont pas prêts, parce qu’ils ne sont pas prêts à assumer leurs responsabilités, à cause du gouvernement extrémiste et fondamentaliste religieux du Hamas et parce qu’Abou Mazen (Mahmoud Abbas) est trop faibles, alors j’essaierai d’en discuter avec la communauté internationale », a-t-il déclaré.
« Le référendum est un jeu interne »
Mahmoud Abbas, le président palestinien, a signé vendredi un décret convoquant un référendum pour le 31 juillet.
Préconisant une « entente nationale », ce référendum est censé mettre fin à la crise interpalestinienne, à la fin des attentats en Israël et à une reconnaissance implicite de l’Etat juif, ce que rejette le Hamas.
« Le référendum est un jeu interne entre une faction et une autre, a estimé Ehud Olmert. Il est sans signification (...) en ce qui concerne les chances de dialogue entre nous et les Palestiniens ». Le Premier ministre israélien a d’ailleurs précisé qu’il comptait rencontrer le président palestinien vers la fin juin pour « discuter avec lui de ce qui doit être fait pour l’aider à posséder les pouvoirs nécessaires pour faire face aux défis du Hamas et des terroristes au sein de la communauté palestinienne ».