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La mort en “martyr” pour Allah et “la Palestine”, idéal palestinien, grande “réussite” de l’Autorité palestinienne co-financée par la France
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 13 juillet 2015

Lorsque Amal Al-A’araj, militante palestinienne pour les droits des femmes, justifie à la télévision palestinienne la joie manifestée par des mères de “martyrs” palestiniens ainsi : “la Palestine est plus précieuse que mes fils. Il n’y a qu’une Palestine, je donne naissance à dix ou douze fils..”, on voit à quel point l’endoctrinement de l’Autorité palestinienne a réussi. Cette notion, en effet, est martelée de mille et une manières depuis des lustres dans les médias, les manuels scolaires ou les lieux publics, matchs ou tournois, portant le nom de terroristes morts en frappant ou tentant de frapper Israel. Grande donatrice la France est co-responsable.

“La Palestine est plus précieuse que mes fils. Il n’y a qu’une Palestine, je donne naissance à dix ou douze fils..”

Amal Al-A’araj n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit d’une militante palestinienne des droits des femmes. Droits fort malmenés d’ailleurs, ce qui est parfois admis dans la presse palestinienne elle-même ou par des responsables palestiniens, avec en 2014 une augmentation de 100% des crimes dits “d’honneur” - les meurtriers ne risquant le plus souvent rien – et quelque 50% des Palestiniennes victimes de violences.

Ce qu’elle déclarait à la télévision officielle palestinienne en mai dernier est d’autant plus révélateur de la réussite d’une stratégie mise en place de longue date par l’Autorité palestinienne qui est parvenue à faire adopter par la société palestinienne un idéal perverti faisant des mères des monstres se réjouissant de la mort de leur fils si celui-ci meurt en “martyr”, c’est-à-dire “pour Allah et la Palestine”, en combattant des forces israéliennes ou dans des attentats suicide, tuant soldats ou civils israéliens. Un patriotisme dévoyé étant renforcé par des croyances religieuses promettant le Paradis aux Shahids - “Martyrs” -, avec ses soixante-douze vierges “renouvelables”, ou ses parcs d’attraction permanents, s’il s’agit d’enfants.

Palestinian Media Watch – PMW, Observatoire des Médias palestiniens -, a relevé ses déclarations dans le cadre d’une émission télévisée de l’Autorité palestinienne. Amal Al-A’araj justifiait ainsi la joie manifestée par des mères palestiniennes : “la Palestine est plus précieuse que mes fils. Il n’y a qu’une Palestine, je donne naissance à dix ou douze fils..”, ajoutant “je connais des gens qui en ont 15 ou 16 ou plus...”. Enfants chair à canon, donc, dit le plus sérieusement du monde cette militante palestinienne “pour les droits des femmes”.

Pourtant, note la journaliste qui l’interroge, “ aux yeux du monde, ces cris de joie de mères dont les fils sont tombés pendant les deux Intifada – vagues de violences anti-israéliennes - et depuis, font penser que les mères palestiniennes n’ont pas de sentiments maternels”. Pas du tout rétorque la militante des droits des femmes. “car elles commencent par pleurer et c’est ensuite qu’elles poussent des cris de joie”. Une attitude qu’elle approuve pleinement et qui vient de la bonne éducation de ces mères car “ la mère palestinienne a été élevée par une mère plus grande que nous qui nous a appris que la Palestine est unique”. Voir la vidéo de l’émission ici.

PMW relève que dans un autre programme de la télévision officielle palestinienne du 8 juin 2015 le journaliste explique que “la Palestine est une mère qui lorsqu’elle conçoit un enfant dit au bébé dans son utérus : ’tu as été créé uniquement pour être libre ou mourir en martyr’ ”. Par ailleurs, “récemment, une responsable de l’Autorité palestinienne, Laila Ghannam, qui est gouverneur du district de Ramallah et El-Bireh a souligné que les mères palestiniennes sont tenues en haute estime pour avoir des fils « martyrs ». Ghannam a déclaré que « les mères de martyrs et des prisonniers sont généralement des modèles de fierté pour nous, les Palestiniens." WAFA (agence de presse officielle palestinienne), 8 Juin 2014.

Un “idéal” palestinien, fruit d’un long endoctrinement délibéré par l’Autorité palestinienne

Cet “idéal” palestinien est le fruit d’un long endoctrinement voulu par l’Autorité palestinienne. Ainsi en juin 2002 PMW traduisait et mettait en ligne un programme de la télévision officielle palestinienne mettant en scène plusieurs jeunes enfants d’une dizaine d’années pour qui “le Martyr” – Shahada- est quelque chose de très beau. Tout le monde y aspire...Quoi de plus beau que d’aller au Paradis” ?. Ceci n’étant qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Cette utilisation éhontée d’enfants ayant provoqué un tollé, l’Autorité palestinienne cessa de s’adresser à eux d’une manière aussi évidente. Bien que cela soit fait autrement, en glorifiant les “martyrs” dans les manuels scolaires, dans des cérémonies, en donnant leur nom àdes lieux publics, des compétitions sportives, des stades, des associations étudiantes, etc..

En 2000 Hillary Clinton rejoignait Elie Wiesel pour dénoncer les leçons de haine et de violence des programmes éducatifs palestiniens

En février 2009 Hillary Clinton, ancien Secrétaire d’État et aujourd’hui candidate à la nomination démocrate pour les élections présidentielles américaines, était Sénateur. Elle invita le directeur de PMW, Itamar Marcus, à venir rendre compte de ses travaux sur les manuels scolaires palestiniens devant le Sénat américain, Démocrates et Républicains confondus. Ce n’était pas la première fois. Elle déclarait alors : “nous devons arrêter la propagande à laquelle les enfants palestiniens sont exposés. Cela doit être une priorité pour tous ceux qui se soucient des enfants, qui se soucient de paix, de stabilité, de sécurité et de la sécurité qu’Israël mérite de voir garantie. Et ce devrait être une priorité pour tous ceux qui se soucient de l’avenir du peuple palestinien...
Cela fait des années que je m’exprime contre l’incitation à la haine et à la violence dans les manuels scolaires palestiniens. En 2000, j’ai rejoint le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel à New York pour dénoncer les leçons de haine et de violence inclus dans les programmes d’études des écoles palestiniennes. J’ai écrit, avec mon collègue, le Sénateur Schumer, une lettre au président Bush, exhortant son Administration à faire tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre les Palestiniens de revenir sur leur rhétorique haineuse et saisir l’occasion de progresser vers une paix solide et durable dans la région ».

On notera que l’Administration Obama à laquelle elle a appartenu à un poste clef n’a guère fait mieux en la matière.

Une France parmi les principaux contributeurs d’aide aux Territoires palestiniens ne dit mot et encourage l’Autorité palestinienne

On notera aussi que la France, qui subventionne pourtant de manière importante l’Autorité palestinienne – près de 400 M€ entre 2008 et 2014 rappelait récemment Laurent Fabius – non seulement ne dit mot à ce sujet, feignant de ne rien voir des réalités, mais, de surcroît, pousse les dirigeants palestiniens à l’irrédentisme, au jusqu’au-boutisme, remerciant même ces derniers d’on ne sait trop quoi dans une flagornerie assez étonnante....

Une note sur le site du ministère des Affaires étrangères rappelle, en effet, que « la France figure parmi les principaux contributeurs d’aide aux Territoires palestiniens ». S’ajoutent les fonds venus de la « coopération décentralisée ». Parmi les gestionnaires de ces M€ l’Agence Française pour le Développement ou « le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) » qui agit « autour de quatre axes sectoriels : culture et médias ; enseignement du français ; coopération universitaire et institutionnelle ; coopération sociale ».

En quoi cela peut-il bien consister ? À titre d’exemple, « Augustin Favereau, conseiller de coopération et d’action culturelle, directeur de l’Institut français de Jérusalem », l’un des quarante-huit membres du très important personnel du SCAC au Consulat de France de Jérusalem– de fait ambassade de France auprès de « la Palestine » - se rendait en octobre 2013 à l’université palestinienne de Birzeit, assisté de son « attachée de coopération éducative » pour discuter avec le directeur de l’établissement des moyens de renforcer leur coopération.

On ne trouve rien de précis d’ailleurs sur ce que fait le SCAC de ce Consulat, ni ce que sont ses budgets ni à quoi ils sont consacrés...

Le SCAC du Consulat français de Jérusalem apporte son concours à une université palestinienne antisémite et ignore l’endoctrinement palestinien

Concours de la France apporté à une université dont l’une des lois « stipule que les Israéliens (les Israéliens juifs, s’entend) ne sont pas autorisés à se rendre sur son campus ». C’est Amira Hass, la très anti-israélienne journaliste de Haaretz, à qui il arrive parfois d’avoir des moments de lucidité, qui le rapporte et le dénonce après avoir été éjectée d’une conférence donnée à Birzeit à laquelle elle avait pourtant été conviée.... Qui plus est, elle se souvient « d’avoir vu rejeter en 1998 sa demande d’inscription à un cours de langue arabe donné sur ce campus ». Ajoutant : « il est bien connu que l’université n’emploie pas de Juifs israéliens parmi son personnel académique, même venant des milieux de gauche antisioniste...Affirmer que cette loi s’applique à moi parce que je représente une institution israélienne ne tient pas : les citoyens palestiniens d’Israël qui enseignent dans les universités israéliennes ne sont pas soumis à la même politique ».

Comment le SCAC pourrait-il ne pas être au courant ? Ainsi appartient au SCAC une certaine « Awatif Labied, chargée de mission pédagogique, zone Ramallah, Université de Birzeit”, université qui la répertorie aussi comme “membre du corps enseignant”...

Comment « Zohra Ait Al Jamar, chargée de mission audiovisuelle » auprès du SCAC, également « attachée audiovisuelle pour les Territoires palestiniens » pour TV France International, ignorerait-elle le contenu des programmes de la télévision officielle de ces Territoires ? Comment imaginer qu’elle n’aurait aucun contact avec Ahmad al-Damen, Doyen aux affaires étudiantes de l’université de Birzeit, à la tête de la section TV de son Centre de Développement des Médias, musicien, cinéaste, écrivain, dont le second film « Pèlerinage Interdit » donnant une version déformée du sort des chrétiens palestiniens, persécutés par...Israël, bien sûr était projeté en février dernier à l’université...

Difficile aussi de croire que le SCAC ignore tout des campagnes haineuses envers Israël menées par une université qu’il soutient. Un exemple récent étant le rapport concocté grâce au concours du personnel de Bizeit apporté lors d’une visite en avril 2015, par « des pays européens représentant la Plateforme pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël » intitulé « Universités sous occupation ». Universités qui, pourtant semblent jouir d’une très grande liberté...

Sur ce scandaleux état de choses, l’incitation au « martyr » des fils désiré par leur mère, ou l’antisémitisme des médias officiels palestiniens, celui d’universités comme Bizeit, les services culturels du ministère des Affaires étrangères non seulement ferment les yeux mais les encouragent de par leur silence. Il y en a des centaines d’exemples. La France, pas plus que les autres pays donateurs qui subventionnent l’Autorité palestinienne, ne se grandissent nullement en ne posant pas des conditions claires à l’octroi de subventions ou à un soutien politique inconditionnel, dans le cas de la France....

Une responsabilité énorme des pays donateurs, facteurs de guerre

Ne rien dire, fermer les yeux, voire encourager, ont pour résultat d’endoctriner des générations de Palestiniens, comme le soulignait Hillary Clinton. De leur faire souhaiter la mort, mort en « martyr », de vouloir tuer donc, un même type d’endoctrinement que celui de l’État islamique, mais bien rodé et qui a eu le temps de s’enraciner depuis des décennies. Ce qui, bien entendu, ne saurait être facteur de paix et, de surcroît, est gravement préjudiciable à tous. On le voit ici avec ces femmes monstres murmurant à leur bébé in utero des chants de mort...



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