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Tough love for Israel’s friends
L’amour sans concessions des amis d’Israël
Par Jeff Jacoby - jewish world review - Adaptation française de Cathy Josse
Article mis en ligne le 27 mai 2006

La première visite à Washington d’Ehud Olmert en tant que premier ministre d’Israël a été bien remplie. Il a rencontré le Président Bush à la Maison Blanche, il s’est adressé aux deux chambres du Congrès américain et a participé à toutes les autres activités sociales prévues à un sommet de Washington. Il est donc peu probable qu’Olmert ait eu le temps de regarder la télévision. Alors il n’a probablement pas vu cette publicité récente qui vise directement l’actuelle campagne de concessions territoriales d’Israël.

La pub n’y va pas par quatre chemins. Les retraits israéliens du sud du Liban et de la bande de Gaza, affirme-t-elle, ont fait le jeu d’al Quaïda et ont augmenté la menace terroriste « pour Israël et pour nous ». Le programme de « convergence » proposé par Olmert pour la rive occidentale - la suite du retrait unilatéral de la bande de Gaza de 2005, quand vingt et une communautés ont été détruites et 9000 israéliens expulsés - ne fera qu’intensifier cette menace. « Albert Einstein a défini la folie comme le fait de faire et refaire la même chose tout en s’attendant à obtenir des résultats différents, observe la pub avec mordant. Nous ne pouvons plus nous permettre cette folie. »

La condamnation de l’Etat juif par ses opposants n’a rien de nouveau, mais ce spot télévisuel n’est pas la création d’un ennemi d’Israël. Il fait partie d’une campagne lancée par le Center for Security Policy, un groupe de réflexion de Washington qui promeut la paix internationale grâce à une Amérique forte. Pendant des années, le centre a soutenu fermement le droit d’Israël à se défendre contre ses ennemis. Pourquoi est-ce qu’un si vieil allié s’oppose si publiquement au nouveau premier ministre et à la politique qui le définit ?

On peut se poser la même question au sujet de Joseph Farah, le rédacteur de World Net Daily et l’un des chrétiens les plus ouvertement favorables à Israël. Dans un article récent intitulé « Je désespère d’Israël », Farah a déclaré qu’il était consterné par la détermination d’Olmert à céder plus de 90 % de la Rive occidentale à l’Autorité palestinienne. Il a appelé cela une « retraite nationale » et « la concession au jihad mondial ». Il écrit que l’évacuation de la bande de Gaza l’été dernier a été un « désastre complet ». Ce territoire est maintenant sous le contrôle du Hamas, une organisation terroriste islamiste qui en fait un refuge dans le style des Talibans pour servir de base à de futures attaques. Reproduire un tel fiasco à une échelle encore plus grande dans la Rive occidentale n’est pas le résultat d’une grande vision politique mais plutôt de la stupidité.

« J’en ai assez d’excuser Israël, a déclaré un Farah désillusionné. J’en ai assez d’essayer de comprendre les actions incompréhensibles d’une nation qui se flagelle. »

Ce n’est pas que dans les spots télévisuels ou sur Internet que les plans d’Israël pour une autre auto expulsion déstabilisatrice sont attaqués. Des centaines de manifestants pro-Israël et anti-Olmert sont descendus sur « Capitol Hill » hier, certains ayant parcouru des centaines de kilomètres pour pousser le gouvernement Bush à refuser de soutenir un nouveau retrait israélien.

Dans le Wall Street Journal, l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey a souligné qu’un « Etat terroriste sur la Rive occidentale » - résultat prévisible du plan Olmert - poserait un danger mortel non seulement à Israël mais aussi à son voisin arabe modéré, la Jordanie. « Les concessions israéliennes vont aussi donner l’impression que les Etats-Unis sont faibles, a averti Woolsey ». L’approbation de Washington à un nouvel abandon de terres au Hamas et à ses alliés enverra le signal que nous « retournons à nos précédentes manières d’agir - l’abandon du Liban en 1983, l’acceptation de l’anéantissement par Saddam Hussein des rebelles kurdes et shiites en 1991, l’abandon de la Somalie en 1993 ». Ce sont ces manières d’agir qui ont fini par mener aux attentats du 11 septembre 2001.

On dit que dans une démocratie les gens ont les dirigeants qu’ils méritent. Les électeurs israéliens ont fait le choix d’Olmert dans une élection libre et équitable, sachant parfaitement qu’il avait l’intention de « se désengager » de l’ennemi en cédant plus de terres. Si cet ennemi ne menaçait que le peuple d’Israël, peut-être pourrait-on faire valoir que les conséquences de leur choix ne regardent qu’eux.

Mais l’ennemi d’Israël - ce régime palestinien meurtrier et le réseau terroriste international dont il fait partie - est aussi notre ennemi. Le cheikh Ibrahim Mudayris a proclamé dans un sermon diffusé à la télévision palestinienne : « Par Allah, le jour viendra où nous dominerons l’Amérique...Nous dominerons le monde entier ». Quand l’adolescent de Floride, Daniel Wultz, a été horriblement blessé dans un récent attentat suicide à Tel Aviv, les chefs terroristes se sont réjouis qu’un Américain se trouvât parmi les blessés. Après la mort de Daniel la semaine dernière, Abu Nasser des martyrs des brigades al Aksa ont accueilli la nouvelle avec joie comme un « don d’Allah » et il a promis aux Américains « d’autres Daniel Wultz et plus de douleur et de souffrances ».

Israël ne peut pas se permettre de croire encore à l’illusion que le recul face à la terreur lui apportera sûreté et tranquillité d’esprit. Les guerres ne sont pas gagnées par les évacuations, comme l’a dit Winston Churchill à ses compatriotes britanniques en 1940. Les Israéliens, épuisés après tant d’années de siège, souhaitent prétendre que ce n’est pas vrai ?

Alors, c’est à leurs amis de leur faire affronter la vérité.


http://jewishworldreview.com/jeff/jacoby052506.php3



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